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Sylvain P
341 abonnés
1 358 critiques
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3,0
Publiée le 31 mai 2011
Petit film brésilien, chronique adolescente, Play a song for me tire sa force dans des scènes familiales et entre amis. Les scènes oniriques manquent de profondeur.
Premier long-métrage pour le jeune (26 ans) réalisateur brésilien Esmir Filho qui s'inspire du livre éponyme d'Ismael Caneppele pour nous retranscrire une oeuvre onirique, à la fois très soporifique et déstabilisante (le film oscille sans cesse entre passé et présent ou rêve et réalité). Play A Song For Me (2009) a été réalisé par un étudiant en cinéma, cela se ressent aisément, d'autant plus que ce dernier ne cesse de s'amuser avec sa caméra, en s'essayant à de nombreuses prises de vues stylistiques sans grandes importances et ce durant plus de 100 minutes, ce qui a le dont de lasser, surtout lorsqu'il ne se passe strictement rien (ou presque). Un encéphalogramme plat sublimé par quelques jolis plans, des jeux de lumière et une B.O imposante, mais c'est bien peu pour satisfaire et combler des vides scénaristiques aussi important.
Dans un portrait d'une région brésilienne germanophone et très folklorique, Le spectateur fait face à un film un peu clippesque dans son style (des sessions de cadrages et plans pour nous faire comprendre que Filho sait se servir d'une caméra en s'entourant aussi d'un songwriter talentueux en la personne de Nelo Johann) qui a du charme mais qui s'enfonce dans la vacuité de son parcours initiatique, trop peu rythmé pour nous emporter avec lui.
"Hey Mister Tambourine man, Qui pourra me chanter une chanson et m'emmener loin d'ici ? Qui pourra me faire oublier le présent, au moins jusqu'à demain ?" souvenirs pixelisés, fantômes désincarnés, visions de nuit irisées, oniriques, enfumées, étoilées, qui donnent le tournis. Traduit idéalement les états d'un adolescent isolé dans une région reculée de tout, où les frontières entre réels, souvenirs, espérances, fantasmes sont vertigineusement brouillées, où l'on rêve désespérément d'un ailleurs fantasmé juvénilement qu'on n'ose encore franchir, où l'on navigue dans un univers virtuel que l'on se créé, mémoire tampon, messagerie instantanée, un concert dans une ville éloignée, tout semble mener à ce pont métallique où l'on se jette dans le vide.... image tournée en scope et travail sur le son admirables, qui concourent à créer un climat expérimental nocturne vibratile au début du film, oscillatoire, planant, qui se prolonge mélancoliquement ensuite. Je rejoins les critiques de fred75cool et Psychomatyk. On est transporté. Une vraie révélation, j'adore
La traduction littérale du titre du premier film d'Esmir Filho donnerait quelque chose comme Les célèbres et les créatures de la mort. Pas très vendeur, ça, le distributeur français a préféré lui coller un titre anglais (normal, c'est un film brésilien !), Play me a love song, en référence à Bob Dylan, dont son personnage principal, adolescent de 16 ans, est fan, au point d'utiliser le pseudo de Mr. Tambourine Man, lors de ses longs surfs sur internet. Outre un aspect réaliste -la déprime d'un garçon dans un coin paumé du Brésil et ses rapports mi-affectueux, mi-indifférents avec sa mère, veuve depuis peu-, le film emprunte assez souvent les chemins de l'onirisme, sans qu'il soit vraiment possible de distinguer les fantasmes des événements tragiques du passé. Ce goût de l'opacité, Filho le complète avec une mise en scène à la limite du chichiteux faite d'images floues et de moments désincarnés. Film sur le deuil, l'ennui et l'anxiété adolescente, Play me a love song rappelle souvent le cinéma de Gus van Sant. Avec une tendance au morbide, nombre de scènes ramenant Tambourine sur un pont très prisé des candidats au suicide. Le film provoque de drôles de sensations : une attirance pour le vide et un certain recul face au vertige. Curieuse oeuvre, signée d'un jeune metteur en scène (26 ans) doué et poseur à la fois.
Voila un bien beau film d'auteur... D'une beauté visuelle subtile et intense, magistralement mis en musique, et d'une lenteur envoutante (même si parfois il est vrai que c'est trop lent... Hélas.). La mise en scène est franchement sublime, dans son calme, dans sa sincérité, dans ses couleurs, dans sa chaleur... Malgré quelques moments de relâchement, on est vraiment plongé dans le film.
'Play A Song For Me' surprend d'abord par son étrangeté et sa lourde lenteur à tel point qu'il ennuie et déçoit dans ses chemins sinueux et peu compréhensibles. Heureusement, une fois l'opacité et l'invisibilité acceptée, le film se transforme en une véritable œuvre d'art, un florilège sensoriel et visuel qui pose sur l'âme des images d'une beauté rare. Ainsi la seconde partie est à elle seule d'un esthétisme étonnant, naviguant entre spleen de jeunesse et désespoir profond, ce long métrage explore les tréfonds d'un adolescent triste et assez seul malgré le soutien de sa mère et de quelques amis. Les 'visions' sont portées par ce qui peut paraitre comme des clichés, des photos exquises et douces, le tout sublimé par une bande son merveilleuse. Ne reste finalement qu'une figure flou s'éloignant sur le pont, ultime symbole de ce qui relie les Hommes entre eux... Hé, joue moi une chanson, je ne vais nulle part, je suis prêt à me fondre, hé joue moi une chanson !
un petit film d'auteur où on s'ennuie beaucoup! en général, j'aime bien le cinéma brésilien, mais là, je n'ai pas accroché. ce n'est pas de la faute des acteurs, non, mais plutôt celle d'une construction décousue de l'histoire, et le sentiment qu'on ne sait pas bien où le film veut en venir. j'ai pensé un bon moment qu'il s'agissait d'une peinture de la jeunesse brésilienne, mais à la fin, j'ai eu l'impression qu'il était question du deuil, et comment jeunes et parents y faisaient face. reste quelques belles images, et beaucoup de flou (artistique, sûrement...)
Film très étrange qui est une véritable expérience sensorielle. En effet les images, la musique et l'atmosphère sonore du film sont très travaille et superbe. On vit avec le jeune garçon, on plonge dans son esprit et ses sentiments et on vit avec lui ce questionnement sur la vie et la mort , l'amour et le passage a l'âge adulte. C'est très beau , sensible et hypnotique . A découvrir !un film très original et d' une grande beauté .
Film vu lors du PIFF (Pusan International Film Festival / Corée du sud)
Très bon premier film d'Esmir Filho, sur la quête de soi, magnifié par la présence de très bon et jeunes acteurs qui ne cessent de surprendre de par leur aisance innée face à la caméra.
Rien à dire non plus côté technique, ou la photographie et les plans de caméra sont d'excellente facture. Un réalisateur qui m'a littéralement bluffé de par la profondeur de ce film, de ses thèmes et de la facon dont il les met en image. Un film fragile et puissant à la foi, qui sublime à merveille la mélancolie de son propos. Une parfaite réussite!
Une vrai claque, qu'on aimerait voir plus souvent. Un réalisateur à surveiller d'urgence!