La critique qui suit concerne Genius Party Beyond:
Bon je reste vraiment mitigé et déçu pour le coup. Et pourtant, je suis plutôt forcé de constater qu'il y a un beau travail derrière tous ces métrages.
Le premier métrage, Gala, m'a légèrement fait penser à du Miyazaki. Une animation correcte, des personnages qui crient sans cesse, des séquences oniriques réussies dans un court qui rend hommage à la nature, des chats. C'est mignon, un tout petit peu con, il y a de beaux moments mais globalement ça m'a laissé indifférent. J'ai éprouvé ici ce qui m'a gêné dans tous les courts et qui reste pour le coup bien personnel: Je ne suis pas rentré dans l'univers. L'univers qui m'était proposé fourmille de détails, a un rythme hyper soutenu, voilà ce qui m'a laissé sur le carreau. Reste un accompagnement sonore de qualité.
Le deuxième court, Moondrive, m'a fait littéralement chier, n'ayons pas peur des mots. Esthétiquement il est réussi mais son univers un peu crado est vite gâché par un humour un peu lourd à base de bastons, explosions soudaines et des bruitages lourdingues. Je n'ai même pas compris où ça voulait en venir et je m'en fous.
Le troisième, Wanwa the doggy, est très réussi sur la forme. Un vrai tourbillon de couleurs, un produit purement créatif... Qui ne m'a pas embarqué, une nouvelle fois. Pourtant j'ai quand même relativement apprécié ce voyage dans l'imaginaire d'un jeune enfant. La scène où il découvre le chien inanimé aurait pu être ultra touchante mais non, l'univers sonore m'a bloqué. Encore une fois j'ai plutôt subi le court qui semblait "vomir" tout ce qu'il avait en 13 minutes, sollicitant beaucoup trop mes yeux et ne me laissant jamais m'émerveiller ou autre. Mais il s'agit de l'animation qui m'a le plus plu sur l'ensemble des cinq courts, c'est quand même vachement beau.
Le quatrième court, Toujin Kit, m'a beaucoup plu en revanche. J'ai eu l'impression de me retrouver devant du Oshii. Que ce soit sur la forme ou sur le fond. J'ai aimé cette métaphore de l'imaginaire vu comme une menace et détruit par le rationnel. Un court plus sobre que les autres, peut-être est-ce pour cela qu'il m'a vraiment plu. Paradoxalement, je pensais que j'allais prendre mon pied devant les courts les plus barges mais c'est bien le court le plus posé qui m'a le plus touché. L'univers sonore était de plus très intéressant, contribuant à rendre ce court pessimiste et au fond profondément cruel.
Le dernier court, le plus long (20 minutes) s'intitule Dimension Bomb et je n'ai rien compris. Enfin non pas que je cherche absolument à tout comprendre pendant un film mais là j'ai trouvé que ça retombait dans la surenchère d'effets. C'est créatif, vraiment très créatif mais je ne me sentais pas concerné par cette succession d'images rapides qui ne m'a laissé aucun répit. C'est très bien animé, la musique participe grandement à l'ambiance mais ça ne m'a pas embarqué, une nouvelle fois.
En gros, les courts m'ont laissé une impression mitigée. Tantôt ça me plaisait, tantôt je trouvais ça beau mais ça me laissait indifférent, tantôt ça m'irritait. Globalement je loue le concept et l'impressionnant travail technique et artistique. Mais d'un autre côté ça m'a plutôt ennuyé. Je ne me sentais pas concerné ni embarqué la plupart du temps. C'est créatif, ça a le mérite d'être original et d'aller au bout de son concept. Je comprends que ça puisse plaire mais pour ma part, ce n'est pas ma tasse de thé.