Moi je veux bien qu'on nous ponde un film à la gloire de CNN, mais il aurait fallu le faire de façon un peu plus subtile. Voir Michael Keaton se sortir de toutes les embuches avec une facilité déconcertante devient pénible. Par ailleurs si un film a parfaitement le droit d'être en décalage avec la vérité historique, la ligne rouge est le révisionnisme, Or ici on en est très près puisqu'on nous ressort le fake de l'affaire des couveuses. Et puis il faut vraiment être américain coincé de la braguette pour que le réal nous inflige un passage pour nous expliquer que Keaton n'a jamais couché avec Héléna ! On se demande ce que ce genre de précision apporte à la progression dramatique du récit ? C'est pas trop passionnant, pas toujours bien raconté et les longueurs surtout vers la fin ne sont pas évitées. Bref un film complètement dispensable malgré le talent de Keaton et la beauté Helena Bonham Carter
Au début on se laisse prendre par l'aventure, et puis très vite on est agacé par les supposés scrupules des journalistes de CNN. leurs doutes sont très anachroniques... une espèce de révisionnisme pour qui a vécu cette époque... Désolée, nous qui nous battions contre l'intervention américaine en Irak, nous n'avons jamais eu l'impression que CNN faisait un effort d'objectivité.. Ils étaient là-bas pour faire du scoop, du spectacle et basta... Ce film tente de défendre une thèse plus honorable;: des journalistes américains manipulés et manipulateurs mais animés de bons sentiments et ardents défenseurs de la paix... C'est toujours la même excuse: on s'est trompé mais on voulait pas... C'est abject. Il y a eu d'excellents journalistes qui ont essayé de rendre justice au peuple irakien, qui ont dénoncé l'ingérence inique des Américains, et ils n'étaient pas de cNN, au moins dans mon souvenir... En France on avait la bande de Claude Villers qui épluchait toutes les absurdités rapportéées dans les media, et les fameux correspondants "quelque part dans le désert"... mais le meilleur truc que j'ai jamais lu sur le sujet c'est Bagdad hôtel, le livre d'Alfonso Rojo, resté sans interruption dans la capitale irakienne durant les cinquante-cinq jours de la guerre du Golfe, un journaliste espagnol, qui comme par hasard se paye la Tête du correspondant de CNN...