Bon, Dune Warriors est un film que je voulais voir depuis longtemps, je me demande bien pourquoi d’ailleurs, mais enfin, passons. Alors qu’est-ce que c’est ? Et bien pour résumer aussi simplement que le film le fait, c’est de la baston en costume de carnaval dans un petit trou désert entre deux dizaines de gugusses ! Tout le film est exactement cela puisqu’en gros l’histoire c’est un groupe de méchant qui veut gicler un groupe de gentils de ses terres, gentils qui font appel à des pros pour les protéger !
Le métrage est donc essentiellement une succession de bastons, avec des dialogues ridicules, des situations ultra-convenues, pire qu’un épisode de mauvaise série des années 50. Et oui, car sur ce synopsis ric-rac, un petit roublard de la série B comme Mark L. Lester, un petit technicien expérimenté, aurait pu produire un truc bourrin et réjouissant. Mais le souci c’est que c’est un philippin, et pas des meilleurs malgré sa longue expérience, qui s’y colle ! Du coup, les combats sont ultra-mous, c’est filmé de façon saccadée pour donner du rythme, et surtout, Santiago est réputé pour filmer avec rien du tout ! Et donc résultat, et bien on n’a rien ! Décors qui se limite à deux hectares désertiques avec des cabanes en mousses, costumes trouvés à la brocante du coin, épées en plastique, bref, dur de faire plus ric-rac. On est presque étonné de voir quelques effets pyrotechniques, mais sans doute que tout le budget est passé dedans !
Le casting, je ne vais pas m’étendre dessus, aucun intérêt, du fait de personnages totalement convenus, et d’acteurs qui, et ce n’est pas leur faute, ne semble quand même concerné que de très loin par le bébé ! En fait on se surprendra à voir réellement David Carradine (non ce n’est pas un anonyme), évoluer dans ce film ! Le pauvre, il fait le minimal syndical en terme de jeu, mais en ne faisant presque rien, il est presque plus crédible que ceux qui l’entourent !
Soyons honnête, Dune Warriors a beau avoir un rythme endiablé sur une durée courte, on frôle quand même le film amateur tourné avec ses potes. Je retrouve un certain sens de la générosité propre au réalisateur, une certaine volonté de faire nerveux et agité pour ne pas ennuyer, mais je ne peux décemment pas donner la moyenne à un film qui reste aussi squelettique dans presque tous les compartiments. 1.5