Avis sur Air Strike

«Ce serais un déshonneur pour mon pays, mon dieu et mes ancêtres alors la prochaine fois que vous viendrez me faire signer un document... Essayez plutot de causer a mes burnes!» Magistrale.

Réalisé juste après l'attaque du 11 septembre 2001, la société Nu Image (spécialisée dans les Séries B & Z low-cost) nous a réalisé une oeuvre ultra patriotique où les américains sont les grands héros de cette histoire aussi futile que prévisible. Air Strike (2002) nous emmène en Europe de l'Est où un cartel de la drogue sévit dans une ancienne république du bloc communiste. Mais heureusement, les américains sont là pour nous en débarrasser, l'Oncle Sam a eu la bonne idée de faire intervenir un escadron d'élite, à bord de leurs superbes hélicoptères (ironie). Scénario futile, acteurs de seconde zone, SFX et CGI grotesques (les hélicoptères font peine à voir), ne vous attendez à rien d'autre qu'une exécrable Série B musclée où les explosions sont en surnombre, sa suinte la sueur et les répliques cultes. Le jeu des acteurs est bien évidemment mauvais, tout comme certains dialogues, il en sera de même avec la mise en scène abusant de stock-shots militaires, de décors en carton-pâte et de filtres bleu (notamment pour la fameuse "nuit américaine"). Mais malgré tous ses défauts, une chose est sûr, on passe tout de même un agréable moment devant cette bouse (à voir entre amis sous peine d'ennui).

Allez un petit 5 rien que pour remonter la note de cette œuvre magistrale méconnue, ou plutôt gros nanar pur jus de nos amis de chez NU Image, qu'est ce "Air Strike".
Le film nous emmène en Europe de l'Est, où on a fait appel aux Américains pour éradiquer la menace terroriste d'un dangereux cartel de la drogue, qui n'hésite pas à tuer la veuve et l'orphelin et violer d'innocentes jeunes femmes pour se faire un max de blé, ce que les Américains ne peuvent décemment pas laisser faire.
Qui dit nanar dit évidemment son lot d'effets spéciaux nazes, avec des CGI dignes de films des années 80 (on a quand même un brin évolué dans ce domaine depuis le temps) réalisation à deux balles et filmés avec les pieds (nuit simulé avec un simple filtre devant l'objectif) et mannequins en mouse dans les cascades à jeep et tout.
Le scénario comprends aussi son lot de crétineries en tout genre, avec des répliques philosophiques, des dialogues aussi construits que dans une pièce de Molière, des Ricains qui sont les friends de tout le monde et qui défende le monde contre les "sales terroristes tueurs d'enfants" (réplique authentique).
Quant aux scènes de combats en elles mêmes, elles contiennent également leur lot d'éléments nanar, avec des armes nanar à munitions illimités ou aux chargeurs vachement plus grands que ça en a l'air, de tir à bout portants à cinq mètres de la cible et qu'on arrive encore à rater, de héros qui se ballade sous une pluie de balle gros calibres s'en subir la moindre éraflure et dégommant tout les terroristes présents là. La bataille finale est d'ailleurs bien marrantes, avec son lot d'explosions et de mannequins en mouse.
Le nanar exploite également la veine dite du nanar patriotique, avec des répliques on ne peut plus explicites (comme "USA, USA, on est les meilleurs", ou "ce serait déshonorer mon pays, mon dieu et mes ancêtres"), ce dont on se régale en terme de répliques d'anthologie pourries (ma préférée étant "parle à mes bu**es").
Et que c'est bon de n'avoir pour une fois que deux neurones à faire fonctionner, on aurait dû donner le rôle du gentil principal à Chuck Norris d'ailleurs, puisque c'est son genre de film où il excelle.
Bref, ce film constitue un spectacle nanar de premier choix, où l'on ne s'ennuie pas une minute.
Merci à Nanarland de me l'avoir fait découvrir, c'est toujours un plaisir de visionner de telles choses!

Méga gros nanard avec des répliques d'anthologie ("parle à mes bu**es"). A voir très tard le soir pendant une période creuse de vos vacances.