A la manière des milles et une nuit, Nasrallah raconte 4 histoires. Pour la forme on a un mélo égyptien classique mais le fond décrit la quête de l'amour de ces femmes qui se heuretent à la pression patriarcale, politique et sociétale de l'Egypte d'aujourd'hui.
Même si certaines situations paraissent un peu trop « sensationnelles », comme cette fin que certains jugeront d’un ridicule incroyable, Femmes du Caire aurait pu, par sa justesse et par son propos fort bien maitrisé, devenir un incontournable du genre sans cette réalisation bâclée qui par moments plombe l’immersion. Quel dommage! Le film reste néanmoins une très bonne surprise. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Tout d'abord, n'oublions pas que, bons donneurs de leçons que nous sommes aujourd'hui, notre comportement envers les femmes était du même accabit il y a... disons 60 ou 70 ans ! Et également que la condition des femmes, même si elle s'est beacoup améliorée depuis lors, n'est pas encore -- loin s'en faut -- égale à celle des hommes. Ceci dit, voici un très beau film, assez dur parfois, avec des acteurs jouant avec justesse une partition difficile. Le film a un peu de mal à démarrer et du coup il m'a semblé un peu long. Mais tout ceci "sonne vrai" et nous apprend beaucoup de choses sur la vie, sur l'autre ou les autres, sur nos préjugés, sur l'égoïsme, le machisme et la connerie en général. Un grand bravo à l'équipe qui a eu le cran de monter ce film.
quand cessera t elle la violence contre les femmes? Viendra t il un jour un ou une "ROBIN DES BOIS" pour faire justice? aussi, j'accuse toutes ces mères, toutes ces femmes non solidaires des autres femmes. Nous les femmes, nous n'avons pas encore compris que toute union fait la force. Tant que chaque femme se nourrit de jalousie, elle soubira et/ou fera subir les autres femmes de cette violence insupportable. Bon vent à toute intendante.
Histoires de violences conjugales (masculines et féminines) dans différents milieux sociaux du Caire que je ne connais pas. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai bien aimé ce film.
Malgré un surjeu de certains interprètes, des saynètes-témoignages inégales et une réalisation de téléfilm du au scénariste-réalisateur, ce film a du charme et un intérêt politique : quelle est la place des femmes dans l'égypte d'aujourd'hui ? Il y a beaucoup de sensualité dans les plans, et l'énergie de ces femmes met du baume au coeur.
C'est avec une rare intelligence que ce film dénonce la condition féminine et les turpitudes politiques de la société égyptienne. Les problèmes du voile, de la soumission des femmes, mais aussi de l'obscurantisme d'un état machiste, sont habilement illustrés par une galerie de portraits touchants et de personnages au destin tragique. Sans donner de leçon ni polémiquer inutilement, ces chroniques sociales nous offre un éclairage pertinent sur des sujets qui touchent hélas l'occident également. Le plus important film égyptien depuis l'Immeuble Yacoubian.
Il est rare de voir des films égyptiens sur nos écrans. Celui-ci avait une bande-annonce intéressante. Le film l'est tout autant. Magnifiques portraits croisés de femmes cairotes. Film chorale dénonçant habilement et parfois violemment la condition des femmes en Égypte qui ne va pas en s'améliorant. Personnellement je suis allé là-bas en 1998 et les femmes n'étaient pas voilées, ça a bien changé ! Les quatre histoires sont en plus tirées de faits réels ce qui appuie encore le propos et rend le film d'autant plus crédible et fort. La mise en scène et le scénario sont habiles, les 2h15 passent très vite. Les actrices sont toutes formidables, en tête Mona Zaki dans le rôle titre de la présentatrice. Mention aussi à Sanaa Akroud dans le rôle de la dentiste, mon histoire préférée avec celle du couple vedette. Le journaliste de mari, semblant un temps un peu mieux que les autres, est joliment incarné par Hassan El Raddad (trop sexy...). Avec quelques scènes fortes (après le gynéco japonais de Enter the void, le gynéco égyptien...) et dures, d'autres plus drôles, d'autres sensuelles voir sexuelles, le tout est au final très agréable et convaincant. N'arrivez pas en retard le générique de début est une merveille, un appel à la gourmandise et à bien d'autres choses...Un beau film, aussi politique que romantique et dramatique. Un bon moment.
l est parfois dangereux de lire les critiques avant d'aller voir un film : ayant lu dans Télérama que le réalisateur lorgnait vers le cinéma d'Almodovar, j'ai failli ne pas aller "femmes du Caire". Heureusement, que, par ailleurs, on le rapprochait des bonnes vieilles comédies égyptiennes. En fait, comme de bien entendu, ça ne ressemble ni à Almodovar ni aux vieilles comédies égyptiennes, mais, et c'est le plus important, c'est un très bon film ! L'histoire d'un jeune couple, lui qui rêve d'être nommé Rédacteur en Chef dans un journal gouvernemental, elle, animatrice d'un talk-show en direct dans une chaîne de télévision. Afin de ne pas nuire à la carrière de son mari, elle accepte d'abandonner provisoirement les sujets franchement politiques qui dérapent souvent dans la contestation du pouvoir et elle choisit de s'intéresser au sort des femmes dans la société égyptienne. Vaste sujet et, puis, tout n'est-il pas politique ? Le film nous présente donc 3 histoires dans lesquels les hommes n'ont pas vraiment le beau rôle, empêtrés qu'ils sont dans leur machisme ordinaire. Ce film a fait plus de 500 000 entrées en Egypte et il est d'autant plus important que le titre original fait référence à Shéhérazade alors même que des intégristes musulmans demandent la confiscation d'une nouvelle édition égyptienne des Mille et Une nuits, ainsi que la poursuite des éditeurs ! C'est également un film important pour la France, à l'heure du débat sur la burqa.
J'ai trouvé ces femmes du Caire bouleversantes et magnifiques , chacune dans leur genre différent, prises dans cette société arachnéenne où les hommes ont tendu leurs filets. Piégées mais bien vivantes, surtout quand elles se révoltent au péril de leur vie ou de leur liberté. Bref, un très beau film.
Un peu longuet mais ce film a le mérite de mettre en lumière la conditions des femmes égyptiennes, toutes classes sociales confondues; de beaux portraits de femmes qui m'ont fait pensé parfois à ceux d'Almodovar.