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Beaucoup plus qu'un thriller ou polar, ce film original pose la question du choix, du destin, de l'emprise qu'on peut avoir sur sa propre vie. Définitivement original !
🎬 RENGER 📼
Premier long-métrage de la part de Giuseppe Capotondi qui réalise ici un polar hitchcockien à la fois séduisant et passionnant, au fil de ses nombreux rebondissements. Un film aux genres multiples, démarrant habillement sur une histoire sentimentale où tout s'accélère et le polar fait son entrée, suivit de près par une légère touche de fantastique. Un scénario et surtout une mise en scène qui nous tiennent en haleine, en grande partie aussi grâce à ses interprètes principaux : Kseniya Rappoport & Filippo Timi.
Très bon film, avec une intrigue originale et de bons acteurs (trices)
jolie petit film , mais un peu brouillon, sinon bien trouvé.
très joli film à la construction interessante. Sans beaucoup de moyens, un vrai climat et des comédiens superbes… un bemol, la traduction imbécile du titre français qui n'a rien à voir avec le film (pareil pour l'affiche…)
vidalger
Très agréable surprise pour un film de genre a priori mineur réalisé par un inconnu avec des interprètes peu vus jusqu'à présent hormis le remarquable (et déjà remarqué dans Vincere) Filippo Timi. Magnifique Kséniya Rappoport dans le rôle le plus complexe de ce film où elle arrive à nous faire adhérer à une histoire pas toujours bien ficelée dans tous ses détails et mystères. Quel que soit l'intérêt du suspens de ce film (et c'est vrai que le scénario est parfois bancal et elliptique), on apprécie de visiter une population, celle des petits employés -ici italienne- rarement montrée au cinéma et qui ne sont pas montrés comme des demeurés. On aime ces histoires d'amour qui pour la plupart finissent mal. On aime la tendresse des petites gens et aussi, cette façon très fine d'en montrer les mesquineries. Film à voir d'urgence avant qu'il disparaisse sous les montagnes estivales de blockbustrers américains.
Un film moyen dont le scénario est un peu déroutant et dans lequel on se perd parfois. C'est aussi un peu lent et ça manque singulièrement de rythme. Un peu décevant dans l'ensemble.
Le comparer à Hitchcock est un peu précipité!!! Certes on retrouve le thème de la double identité, mais en rien Sonia ne vaut Madeleine ou Judy de Sueurs Froides encore moins Guido à Scotti... Le film est un mélange de genre habile et soigné, mais il n'est pas parfait comme le plan de Sonia... Il aurait pu tirer plus sur les cordes de l'effroi psychologique ou du suspense pour mériter l'influence hitchockienne. De grande incompréhension demeurent, à propos des suicides... Mais nous pouvons féliciter Capotondi de nous offrir un beau film aux teintes froides et automnales. Comme un grincement sur un tableau, l'heure et demi mérite un prix: celui d'une grande actrice et d'un scénario pas assez exploité, mais très agréable à regarder!
Film compliqué , au scénario un peu déroutant au début, plus élaboré et plus facile à suivre ensuite . Il devient ensuite passionnant, mais la fin m' a surpris . Tous les acteurs sont épatants, à commencer par le couple vedette . Ils jouent leur partition avec une grande profondeur, et à plusieurs reprises, l' émotion est là . C' est , avant tout , ce qu' on demande au cinéma . " L'heure du crime " lorgne beaucoup sur le chef d' oeuvre d' Hitchcock , " Sueurs Froides ", par son double rôle de l' interprète féminine principale ( Kim Novak chez Hitchcock ) , mais sans arriver toutefois au niveau du film américain . Cependant, on se laisse entraîner , car la mise en scène est très bonne , et le suspense est au rendez-vous .
Cet excellent thriller italien sait manipuler le spectateur et ménager suspense et rebondissements inattendus. Giuseppe Capontondi fait preuve d'une incontestable virtuosité et rend un hommage appuyé au cinéma d'Alfred Hitchcock. Comment passer à côté de la similitude de ses deux protagonistes avec les James Stewart et Kim Novak de Sueurs Froides ? La réalisation parvient à fouiller la psychologie des personnages sans ralentir l'action, et s'appuie sur deux excellents acteurs : Kseniya Rappoport, une découverte, et Filippo Timi vu récemment dans Vincere de Marco Bellocchio.
ffred
Pour une fois la bande-annonce ne dévoile pas trop, mieux elle nous laisse entrevoir un autre film. La surprise est donc réelle. Par contre le titre ne correspond pas et la traduction littérale italienne "L'heure double" était plus appropriée. Pour le reste cela tient ses promesses. Le scénario est assez machiavélique, à "tiroirs" comme on dit, mais pas autant que Inception ! Aux limites du fantastique, on assiste là plutôt à une histoire d'amour ou pour une fois l'homme est le dindon de la farce. Le côté romantisme prend le pas sur le côté polar, rencontre mélancolique et faussée de deux êtres désabusés, qui auraient pu mais...bref pas de happy end à l'américaine. Le couple est parfaitement joué par Filippo Timi (le Mussolini de Vincere) et par Kseniya Rappoport actrice russe prix d'interprétation féminine à Venise pour ce film. La mise en scène est assez fluide, sans trop d'effets ni de lourdeurs. Un premier film italien réussi. A la fois sombre et triste. Un bon suspens, une bonne histoire. Le bel été cinéma continue...
"L'heure du crime", en italien "L'heure double" et cette notion de double n'est pas anodine, s'inscrit dans la tradition du cinéma baroque. Plus que le scénario, somme toute assez banal (une femme séduit un homme pour faciliter un cambriolage), c'est le jeu de labyrinthe auquel nous convie le réalisateur qui nous captive. Sans cesse il nous propose des pistes possibles qui mènent peut-être à la véritable explication : et si... oui, mais, et si?... L'enquête, c'est le spectateur qui la mène, autant que le cinéaste veut bien lui fournir des indices ou le tirer des impasses dans lesquelles il l'a malicieusement fourvoyé. Et surtout, il nous fait tourner jusqu'au vertige autour de son énigmatique héroïne, Sonia (Kseniya Rappoport dont la pâle beauté slave illumine cette histoire plutôt sombre), femme de ménage ou monte-en-l'air, prise au piège de sentiments imprévus, d'un choix cornélien et d'un coma qui vient encore ajouter à la confusion. Pour elle, nous avons les yeux de Guido (Filippo Timi, exacte antithèse de sa partenaire russe), ancien policier et gardien d'une riche villa, victime consentante de la machination, lui aussi obligé de choisir entre l'amour et la loi. Reflets dans les miroirs, photos qui se répondent, double personnalité, inconscient et réalité, tout l'arsenal du baroque à la Resnais nous déroute et se joue de notre logique jusqu'au regard final qui avoue tout. Giuseppe Capotondi? On devrait en entendre parler de nouveau!
Un bon film italien où l’ennui n’arrive pas à s’installer en raison de quelques scènes agitées ou haletantes. La structure du film en elle-même n’est pas dérangeante, car si on peut se sentir un peu perdu à mi parcours, tout nous paraîtra plus limpide vers la fin. La qualité du film est également à souligner avec de très beaux plans, un esthétisme certain avec une bonne musique, créant une ambiance agréable. On sursaute à certains moments, on sourit à quelques autres, tout en suivant le fil de l’histoire et de la relation ambiguë entre les deux protagonistes principaux. Kseniya Rappoport et Filippo Timi forment un duo plein de charme et d’émotion, même si cette dernière aurait put être creusée un peu plus.
C'est un film à tiroirs où un songe peut être imbriqué dans un rêve, et coetera. Ca lasse vite, malgré le principal point positif: les acteurs sont formidables, campant leur rôle avec un brio italien qui fait passer la pilule mais n'en sauve pas le goût. L'autre ultime bon point est que l'action romanesque prend le pas sur l'aspect policier, mais on a déjà vu ça ailleurs, ce n'est pas d'une originalité ébouriffante, bien que ces loosers de l'amour valent mieux que les stéréotypes de la réussite auxquels ils accrochent leurs habitudes de vie, et le film raconte comment ils en prennent conscience, mélancoliques. Est-ce suffisant pour les sauver? Non. Idem pour le film.
Rarement tenté par le cinéma italien, «L'heure du crime» marque peut-être un tourant! Ce Giuseppe Capotondi est un réalisateur à suivre, car avec ce premier film il signe une oeuvre singulière mélant les genres avec brio: comédie, thriller, romantique, drame, même fantastique, le tout avec une caméra savamment maitrisée! Beaucoup de zooms, de plans décentrés, des jeux de lumières, des effets dont il n'abuse pas et qui rendent ses images vraiment belles, accompagnées d'une BO réussie. Les deux acteurs sont eux aussi formidables, sublimés par cette caméra, mais ils s'imposent d'eux même par la profondeur de leurs personnages tourmentés (mention spéciale à Kseniya Rappoport qui mérite amplement ses récompenses). Quand au scénario, il nous oblige à nous remettre en questions, nous faire douter des intentions de chacuns, de contrer nos affirmations, de repositionnez nos pions, et encore et encore : on se sens perdu, parfois déçu à la suite d'indices, de révélations, et puis on reconstruit l'histoire dans sa petite tête, se reforge un avis sur les peronnages, Capotondi joue avec nous jusqu'à nous faire sursauter... C'est très fort ! Même si quelques détails restent en suspend (je ne vois toujours pas le lien avec les différents suicides par exemple...), le film est bien ficellé et reste toujours vraisemblable. Le rythme assez irrégulier peu dérouter ou au contraire stimuler, relativement lent (mais dans le bons sens) il s'accelère vivement par moment avant de retomber quelques minutes plus tard. Une bonne surprise venue d'Italie, qui révèle un futur grand réalisateur, et une formidable actrice. A expérimenter malgré la distribution limitée...
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