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tixou0
708 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2010
Bel exercice de style (intéressant travail sur l'onirique), ce premier film italien (le titre original d'"Heure Double" étant plus approprié d'ailleurs - pourquoi l'avoir "traduit" en un racoleur "Heure du crime " ?) déçoit cependant - un peu timide sur les développements de l'intrigue-même, un peu trop explicatif dans sa deuxième partie. A voir pourtant, ne serait-ce que pour son interprète féminine principale, la très remarquable Russe Kseniya Rappoport, qui porte le film, toute de grâce, de fragilité et de fébrilité.
Interressant.... Scénario séduisant et machiavélique. Je me suis laisser bercer par ce film, qui m'a fait penser que.... Pour finalement aboutir sur.... Fichtrement bien conçu, ce film vaut le coup d'oeil, d'autant que les acteurs sont bons. Bien sympathique, a voir.
« L’heure du crime » est un film noir à suspense plutôt malin qui copie adroitement les recettes concoctées en son temps par le maître du genre qu’était Alfred Hitchcock. Giuseppe Capotondi nous embarque sur plusieurs fausses pistes pour mieux nous dérouter et nous proposer des retournements de situations jouissifs. L’ex-flic devenu gardien de villas, adepte du speed dating pour remplir sa vie sexuelle mécanique fait la rencontre d’une femme de chambre énigmatique qui va l’entraîner dans une manipulation de haute volée. Pris au piège de la très ensorceleuse Ksenia Rappoport, il fonce comme tous les autres héros de films noirs avant lui, là où la mante religieuse lui a prévu une utilité comme toujours bassement matérielle. Grâce au procédé classique et efficace du rêve post-traumatique, Capotondi continue de nous balader au gré des remords de la belle Rappoport qui cherche à se racheter une conduite. Le retour à la réalité est une nouvelle occasion pour Capotondi de partir dans une nouvelle direction plus en accord avec la réelle personnalité de l’héroïne qui rejoint dans cette dernière partie les plus grandes garces des films noirs des années 40 qui telle Barbara Stanwick dans « Double Indemnity » n’ont qu’une vision rémunératrice de leur rapport au sexe masculin. Le pauvre gardien sonné face à une telle détermination préfèrera capituler. Aucune invraisemblance notoire ne vient entacher la crédibilité d’une intrigue maîtrisée de bout en bout. Le portrait en double face de cette femme fatale qui s’ignore est la grande réussite du film. Si nous ne sommes pas en présence d’un chef d’œuvre, « L’heure du crime » peut-être considéré comme une valeur sûre du genre. Très recommandable.
le titre original (l'heure double exemple 23h23) ne permet pas de comprendre à première vue le film...Ce n'est pas à proprement un polar mais le portrait d'une jeune femme magnifique (Kseniya Rappoport) embarquée dans de sales affaires...Le film fait plus penser d'ailleurs à un film argentin (sobriété du scénario, intimité des rapports, profondeur des silences) qu'à un film italien...c'est magnifiquement traité et surtout l'émotion dégagée par Sonia se rapproche presque des apparitions fulgurantes d'une Monica Vitti dans le cinéma des années 60...Quelques adresses scénaristiques ajoute à la complexité de l'histoire mais ce que l'on retient surtout c'est l'émotion chargée qui gravite autour d'une actrice dont j'espère on entendra parler...
Premier long-métrage de la part de Giuseppe Capotondi qui réalise ici un polar hitchcockien à la fois séduisant et passionnant, au fil de ses nombreux rebondissements. Un film aux genres multiples, démarrant habillement sur une histoire sentimentale où tout s'accélère et le polar fait son entrée, suivit de près par une légère touche de fantastique. Un scénario et surtout une mise en scène qui nous tiennent en haleine, en grande partie aussi grâce à ses interprètes principaux : Kseniya Rappoport & Filippo Timi.
Pour une fois la bande-annonce ne dévoile pas trop, mieux elle nous laisse entrevoir un autre film. La surprise est donc réelle. Par contre le titre ne correspond pas et la traduction littérale italienne "L'heure double" était plus appropriée. Pour le reste cela tient ses promesses. Le scénario est assez machiavélique, à "tiroirs" comme on dit, mais pas autant que Inception ! Aux limites du fantastique, on assiste là plutôt à une histoire d'amour ou pour une fois l'homme est le dindon de la farce. Le côté romantisme prend le pas sur le côté polar, rencontre mélancolique et faussée de deux êtres désabusés, qui auraient pu mais...bref pas de happy end à l'américaine. Le couple est parfaitement joué par Filippo Timi (le Mussolini de Vincere) et par Kseniya Rappoport actrice russe prix d'interprétation féminine à Venise pour ce film. La mise en scène est assez fluide, sans trop d'effets ni de lourdeurs. Un premier film italien réussi. A la fois sombre et triste. Un bon suspens, une bonne histoire. Le bel été cinéma continue...
un polar hors norme et réussi. On ne sait jamais ce que la suite va nous proposer, on est toujours surpris. Une preuve de plus que le cinéma italien ne se porte pas si mal que ça et un jeune réalisateur, dont c'est le premier film, à suivre de près.
Très agréable surprise pour un film de genre a priori mineur réalisé par un inconnu avec des interprètes peu vus jusqu'à présent hormis le remarquable (et déjà remarqué dans Vincere) Filippo Timi. Magnifique Kséniya Rappoport dans le rôle le plus complexe de ce film où elle arrive à nous faire adhérer à une histoire pas toujours bien ficelée dans tous ses détails et mystères. Quel que soit l'intérêt du suspens de ce film (et c'est vrai que le scénario est parfois bancal et elliptique), on apprécie de visiter une population, celle des petits employés -ici italienne- rarement montrée au cinéma et qui ne sont pas montrés comme des demeurés. On aime ces histoires d'amour qui pour la plupart finissent mal. On aime la tendresse des petites gens et aussi, cette façon très fine d'en montrer les mesquineries. Film à voir d'urgence avant qu'il disparaisse sous les montagnes estivales de blockbustrers américains.
De beaux accents hitchcockiens pour ce polar au scénario surprenant, combinant suspense de manipulation et onirisme en hommage à "Vertigo". Filmé avec inspiration et élégance, voici un thriller comme on en voit peu dans le cinéma italien.
Un thriller, qui dans l'ensemble, est plutôt bien ficelé avec pas mal de questions que l'on peut se poser. J'aime bien le genre de films ou l'on ne sait pas trop quoi penser et je pense que c'est fois çi, c'est réussi ... car je n'ai tout simplement pas tout compris. Les acteurs sont assez convaincants, les effets de styles et les plans ainsi que la photographie sont efficaces, et j'en passe. La bande originale l'est tout autant. J'ai été déstabilisé à certains moments et parfois le côté "apriori" est trop présent. Je suis mitigé car je ne sais pas vraiment quoi penser de ce long métrage car il y a des bonnes choses et d'autres moins. Dans l'ensemble, je l'ai trouvé original et stylé mais il manque peut-être un petit quelque chose. 12/20.
Beaucoup plus qu'un thriller ou polar, ce film original pose la question du choix, du destin, de l'emprise qu'on peut avoir sur sa propre vie. Définitivement original !
Belle surprise que ce polar italien. Le scénario sophistiqué à l’extrême nous entraine dans un thriller psychologique tout à fait déroutant. Kseniya Rapopport, que j’ai découverte dans ce film, est impressionnante dans cette dérive machiavélique. (Coupe Volpi très méritée). Filippo Timi est excellent aussi, tour à tour paumé, déterminé, macho ou émouvant en amoureux éconduit. Pour quelles raisons le titre original « La doppia ora » est devenue « L’heure du crime » ? Voilà la seule énigme que je ne saisis pas.
Un film moyen dont le scénario est un peu déroutant et dans lequel on se perd parfois. C'est aussi un peu lent et ça manque singulièrement de rythme. Un peu décevant dans l'ensemble.
Cet excellent thriller italien sait manipuler le spectateur et ménager suspense et rebondissements inattendus. Giuseppe Capontondi fait preuve d'une incontestable virtuosité et rend un hommage appuyé au cinéma d'Alfred Hitchcock. Comment passer à côté de la similitude de ses deux protagonistes avec les James Stewart et Kim Novak de Sueurs Froides ? La réalisation parvient à fouiller la psychologie des personnages sans ralentir l'action, et s'appuie sur deux excellents acteurs : Kseniya Rappoport, une découverte, et Filippo Timi vu récemment dans Vincere de Marco Bellocchio.