Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis amateur de nanar et ce film, réalisé par David Kellogg et sorti en 1991, fait partie, enfin pour moi, des meilleurs ! J'ai en effet tout simplement adoré ce film que je considère, au même titre que "Troll 2" ou "Cool World", comme un de mes plaisirs coupables favoris ! Au tout début des années 90, Vanilla Ice est en pleine montée, à travers des albums qui fonctionnent plutôt bien. Quoi de mieux pour capitaliser sur ce petit jeune prometteur que de le mettre en scène dans un film où il joue finalement presque son propre rôle. Effectivement, la scène d'introduction le mettant en scène rappant et dansant pendant un peu plus de cinq minutes donne tout de suite le ton. Nous sommes effectivement dans un film aux allures clipesques et complètement mégalo à la gloire de Vanilla Ice donc, ce que la scène de conclusion, comme miroir à la première, vient confirmer. Bref, après cette scène d'introduction, le film tente de développer une sorte d'intrigue romantique, sorte de "Roméo et Juliette" moderne dans lequel un mec du ghetto à la moto fluo veut séduire une fille de bonne famille. Le film rappelle d'ailleurs "Cry Baby", sorti un an avant, notamment avec cette intrigue et le côté musical, mais si ce dernier était second degré, celui-ci ne l'est pas du tout, ce qui en fait donc un nanar ! Car le film est bien-sûr mauvais ! Il est bourré de facilités narratives et d'incohérences en tout genre, sans parler des séquences complètement déjantés, comme celle où Vanilla Ice passe par-dessus une barrière en moto (comment ?) pour séduire l'héroïne, qui fait du cheval. Ensuite, le scénario suit le schéma très classique de la comédie sentimentale, à savoir la rencontre puis la séduction et la mise en couple puis le problème qui sépare les deux héros pour enfin les voir réuni de nouveau après un acte héroïque du personnage principal. Mais nous avons également une sorte de sous-intrigue qui vient tant bien que mal se mêler à la première, à savoir la romance, dans laquelle le père de la jeune fille se voit confronté à d’anciennes connaissances pas très sympas. Mais l'intrigue, à la limite, on s'en fout un peu car elle n'est de toute manière qu'un prétexte évident pour mettre en scène Vanilla Ice dans une histoire plus ou moins cohérente (on a au moins un début et une fin). Le plus intéressant dans le film, c'est tous les passages musicaux qui puent les années 90 et le clip, qui viennent rythmer l'intrigue. On peut ainsi relever le cache-cache ultra-kitch dans la maison en construction, la fuite de Vanilla Ice en moto qui fait une introspection dans le désert ou encore toutes les scènes de danse dans la rue (parce-que pourquoi pas), l'espèce de séquence en accéléré ultra cringe chez la fille de bonne famille, sans parler des garagistes qui sortent tout droits d'un cartoon. D'ailleurs, le film emprunte énormément aux cartoons, notamment dans ses bruitages. Enfin, la réalisation est géniale ! Elle est clipesque à souhait donc mais nous offre également des plans réellement originaux ! "Cool as Ice" est donc un OVNI du cinéma et tout aussi mauvais soit-il, il n'en reste pas moins fun et divertissant (à condition d'aimer les années 90 et les couleurs criardes) !