Serdar doit infiltrer une organisation terroriste retranchée dans les montagnes, à quelques kilomètres de la frontière irakienne.
Après Vahsi kan (1983), plus connu sous le nom de "Turkish Rambo", aussi appelé "Turkish First Blood", le fripon de Çetin Inanç remet le couvert et nous sert un second rip-off de Rambo (1982) à la sauce blanche. Oubliez Cüneyt Arkin avec ses tempes grisonnantes qui approchait la cinquante (celui que l’on surnomme « le Alain Delon du Bosphore »), faites place à Serdar Kebapçılar, un jeunot de 28ans, adepte de la gonflette (c’est un culturiste de renom) et qui ressemble cette fois-ci, bien plus à Rambo (musculairement parlant).
Çetin Inanç a rapidement flairé le filon, après avoir dirigé Serdar Kebapçılar dans un rip-off de Rocky (1976) intitulé Kara simsek (1985) plus connu sous le nom de "Turkish Rocky", il en a profité pour lui proposer d’incarner de nouveau ce sous-Rambo turc. Au final, le seul et unique intérêt de ce nouvel opus, est de voir le culturiste faire des grimaces et tabasser à coups de tatanes tous les turcs qui lui tombent sous la main et de défoncer des portes en fibre de bois à coup de poings. Tout le reste étant clairement insignifiant. Cependant, il est intéressant de souligner que l’on retrouve pour la seconde fois Hüseyin Peyda et sa fine moustache (bien qu’il se fait tuer d’une balle dans la tête dans le premier Turkish Rambo), on le retrouve cette-fois-ci dans la peau du chef de terroriste, avec toujours cette hargne qui le caractérise.
Korkusuz (1986), aussi appelé "Turkish Rambo 2" ou encore "Turkish First Blood 2" s’inspire vaguement de Rambo II : La Mission (1985) et comme il l’avait fait précédemment, Çetin Inanç ne se prive pas pour réutiliser à sa guise des musiques provenant de Rambo 2, voir même de Mad Max 2 ! Oubliez les sauts en trampoline qui faisaient la renommée du premier Turkish Rambo, ici la mise en scène s’avère diablement soporifique et Serdar Kebapçılar ne va pas nous aider à nous sortir de notre léthargie. Ce dernier est tellement inexpressif qu’il parvient aisément à jouer la colère, la stupeur ou la surprise.
Si le film s’avère particulièrement mauvais, on pourra toujours s’amuser à passer du bon temps en regardant Serdar manier son lance-roquette Lidl (qui prête à sourire), quand il ne se retrouve pas malmené par un vilain tuyau d’arrosage. Bref, sans réelle surprise, c’est mauvais, encore heureux que le film puisse être drôle par moment, histoire de mieux nous faire supporter ces 75min.
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