Les ZAZ ont parodié énormément de genre de films. Ils ont commencé par le film catastrophe, sont passés aux films d’action et de guerre et là, Jim Abrahams s’attelle au film de mafia.
Déjà, son titre est absolument parfait. Jane Austen’s Mafia, comment peut-on faire mieux ? Non seulement ce titre est à mourir de rire, mais il prouve en plus qu’il y a une certaine finesse dans l’humour d’Abrahams et de ses deux compères (qui ne sont plus les frères Zucker, ni même Pat Proft). Malheureusement, cette finesse est bien vite oubliée pendant le film, avec un premier gag hilarant qui parodie Casino, avec notre héros, propulsé par l’explosion de sa voiture, qui profite du souffle de la bombe pour inscrire un panier. C’est de l’humour gros, pachydermique, qui marque deux fois sur cinq et c’est bien là le réel problème du film. Faire un film avec dix gags bien amenés, ça peut marcher. Faire un gag avec cent vingt gags qui s’enchaînent aussi. Seulement, il faut que ces gags soient drôles. Et dans Le Prince de Sicile, les gags sont loin d’être tous drôles. Tant qu’ils parodient des scènes de Casino ou du Parrain, les gags sont drôles. Dès qu’ils tentent quelque chose de plus original, c’est beaucoup moins bien. Jay Mohr, Christina Applegate, Billy Burke et Vincent Pastore étant de bons acteurs, c’est vraiment très dommage de les voir se fourvoyer là-dedans.
Le Prince de Sicile n’est pas un mauvais film, il y a plein de bonnes idées, de bons acteurs et quelques gags hilarants. Mais le tout est entouré par un océan de médiocrité et il est impossible de le trouver réellement réussi.