Derniers Avis sur Mes chères études

Le film est un peu étrange et dépeint la fille comme très naïve. Il commence par un évanouissement d'une élève en classe et il s'avère qu'elle n'a pas mangé depuis un moment à cause de la mauvaise économie. A partir de là l'histoire principale commence. Il y a aussi des morceaux qui ne vont vraiment nulle part ce qui est un peu déroutant. Mais dans l'ensemble Mes chères études est un très mauvais film...

Aimé-je vraiment Emmanuelle Bercot ? Je pensais que oui, j'avoue nettement plus me poser la question après « Mes chères études ». Certes, « Backstage » m'a plu, « Elle s'en va » (fin exceptée) aussi. Mais « La Tête haute » m'avait laissé plus mitigé, ce qui est encore plus le cas ici. D'accord, c'est un téléfilm datant d'il y a dix ans, ce qui est évidemment à prendre en compte. Pour autant, c'est aussi à mon sens le signe d'une réalisatrice inégale et pas toujours maître de son sujet (ici, la prostitution (féminine) estudiantine). Si cette réalité indéniable mérite clairement d'être abordée, la forme m'a laissé nettement plus dubitatif. J'entends déjà dire qu'il s'agit de l'adaptation d'une autobiographie : c'est vrai, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut tout accepter. Attention : RIEN ne justifie la violence, et il est évident qu'un tel quotidien est éminemment perturbant. De plus, l'héroïne ne rencontre finalement pas tant de tarés, juste des « monsieur tout le monde » souhaitant souvent sortir de leur misère sexuelle moyennant finance, qu'on ne cherche pas (trop) à diaboliser. Le problème, c'est que j'ai finalement eu très peu d'empathie pour ce personnage, dont le comportement, voire les réactions peuvent fortement prêter à caution. Ne serait-ce que son cheminement : elle a l'air parfois dévastée, parfois plutôt bien dans ses pompes : cela aurait pu être un parti pris intéressant, sauf que Bercot ne l'évoque jamais ouvertement, le rendant assez illogique, presque contre-nature. Elle a beau être maltraitée, souffrir, celle-ci continue, certes par besoin d'argent, mais ne semble jamais chercher d'alternative (attendant d'être à Paris pour le faire), à l'image de parents quasiment inexistants. Malgré spoiler: un viol, celle-ci continue à fréquenter son agresseur, voire à ressentir une forme d'affection pour lui
. Tout ça nuit terriblement à la crédibilité du récit, et je suis désolé pour la dénommée Laura D. : si ce qu'elle a subi est inacceptable, elle s'y est complu pendant bien trop longtemps. Quand à ces deux « officiels », ils laissent songeur tant ils sont caricaturaux, soit sans empathie, soit d'une jalousie (tardive) confondante, les hommes, de façon générale, étant regardés avec pas mal de mépris. Même formellement, quelques approximations surprennent, à l'image de ces zooms grotesques censés exprimer plus intensément les émotions de l'héroïne, ou encore cet spoiler: ultime regard face caméra
: tellement cliché... Au final, c'est assez malsain, mais rarement de façon justifiée, la réalisatrice jouant trop peu du hors-champ ou de la suggestion. Après, ce n'est pas inintéressant, parfois efficace, bien que sans aucune surprise tant on voit ce qu'on s'attend à voir. Déborah François, loin de livrer sa meilleure prestation, s'en tire avec les honneurs. Mais c'est vraiment Alain Cauchi qui se distingue dans ce rôle (vaguement) ambigu de père de famille irréprochable ayant besoin d'assouvir des fantasmes l'étant beaucoup moins. Bref, si le résultat a au moins le mérite d'évoquer une question importante, pas sûr que le matériau d'origine et ce traitement très inégal lui fasse honneur. Décevant.

Un film qui semble faire l’unanimité ou presque. Je dois dire que c’est plutôt une belle découverte en effet, qui par le sujet me rappelle La Michetonneuse de Francis Leroi, mais avec un traitement assez différent. Evidemment ce n’est pas la même époque, et ce n’est pas la même approche non plus.
D’abord le film de la réalisatrice séduit car il est simplement artistique. Et oui, c’est presque étonnant à dire, mais le cinéma français a tellement l’habitude de traiter les sujets de société sur la mode du « réalisme documentaire » qu’en général on n’assiste pas à des œuvres artistiques mais plus à du docu-fiction. Là on a une vraie mise en scène, avec de vrais choix esthétiques, de réalisation (incrustations, effets de style comme les accélérations…) et en plus c’est bien fait ! Les scènes érotiques sont à la fois très explicites et très pudiques, c’est vraiment très bien réalisé, avec une belle photographie, et des décors sobres mais crédibles, le tout servi par une bande son pensée et attrayante. Honnêtement le film séduit par une vraie belle esthétique et de la personnalité.
L’histoire aborde un sujet de société sérieux, mais finalement je pense qu’il faut surtout voir ce film comme le portrait d’une jeune fille qui fait cela, mais pas prendre le film comme une dénonciation d’un fait sociétal. L’histoire se suit plaisamment, il y a des moments forts, et on reste accroché à l’intrigue sans grande difficulté. Malgré tout des points m’ont chagriné. La narration s’avère assez redondante. Même si on sent que la réalisatrice essaye de surprendre entre deux scènes érotiques, de redonner du volume, il faut avouer que la construction du film est redondante. Par ailleurs la dernière scène aux allures documentaires justement est assez incongrue. Je me demande pourquoi l’avoir introduite, elle est en décalage avec le film. Reste que le métrage évite la facilité, avec des personnages moins caricaturaux que prévus, même si on n’évite pas complètement cet écueil (notamment dans le début, assez poussif).
Le casting est emmené par l’excellente Déborah François. Franchement elle impressionne dans la peau de ce personnage, qu’elle porte à bout de bras, avec crédibilité, force, et fragilité. Elle est entouré de seconds rôles qui ne manquent pas de qualité, des acteurs pas très connus, mais qui sont des valeurs sûres, et qui, notamment Alain Cauchi, donnent du relief à des personnages qui auraient vite pu être bof et caricaturaux.
Clairement Mes chères études est un film de qualité. Ça reste un peu académique dans le traitement, et le scénario a la linéarité et le manque de gradation de pas mal de scénario de téléfilms (et parfois de film), mais il est substantiel, et en tout cas il y a de vrais moments forts. Un métrage pas accessible à tous, mais qui à mon sens est tout à fait méritant. 4

La performance de Déborah François ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce film convenu de A à Z. Dès le départ, on a compris que la malheureuse héroïne va entamer une descente en enfer, de sorte qu'il n'y a aucune surprise. De plus, la motivation de départ prêtée à l'étudiante qui va se lancer dans la prostitution, à savoir qu'elle ne peut pas payer sa facture d'électricité, est tout de même un peu simplificatrice. De ce point de vue, ce film est l'antithèse de celui de Ozon, Jeune et jolie, qui manifeste de son côté une complaisance douteuse vis à vis de la prostitution. Mais son côté moraliste ne l'empêche pas d'être voyeur, peut-être par maladresse ou par volonté de réalisme ? Quoi qu'il en soit, certaines scènes traînent en longueur, ça manque de rythme et le scénario n'est pas un modèle du genre. On s'ennuie d'autant plus qu'on a deviné, en gros, ce qui allait arriver...

J'avais vu ce téléfilm avant de lire le témoignage à l'origine de son adaptation. Sur un sujet sensible et, n'ayons pas peur de le dire, actuel, la réalisatrice nous livre un document édifiant, sans fioritures et sans aucune gratuité dans ses images ni dans son propos. A ce titre, les répliques de Benjamin (alias Mathieu Demy), lorsqu'il est "à bout", sont particulièrement justes, crédibles, et posent cette question: pourquoi certaines étudiantes (et certains étudiants) choisissent-elles de vendre leur corps plutôt que de dégoter un petit boulot dit "normal"? Cela peut donner à réfléchir.
Les comédiens sont d'ailleurs très justes (mention spéciale à Déborah François et Alain Cauchi). On ressent réellement le désespoir de Laura. Néanmoins, si la jeune fille choisit de s'adonner à la prostitution, elle semble hair ses clients mais accepte tout de même de leur prodiguer ses faveurs. Cette idée est d'ailleurs encore plus largement développée dans le bouquin. Quelque peu paradoxal, donc. A moins qu'il ne s'agisse, involontairement peut-être, d'une tentative d'autodestruction... .

Déjà le livre m'a refroidi et comment en arriver là?
j'ai de l'empathie pour Déborah François qui accepte d'incarner Laura D en
disant qu'elle a envie que les gens sachent que les boulots étudiants sont mal payés, que des filles tombent bas et se livrent à ça dans une vive détresse.
Pour elle, ok, pour Laura D qui ne veut aucune aide et ne peut la trouver ou n'y arrive ou que personne ne voit, je comprends beaucoup moins la raison de publier et en céder ensuite les droits pour un film et s'exhiber alors que sur le vif, elle n'a rien pu dire aussi longtemps. De la noirceur et du désespoir nous sont donnés, ensuite, ça peut être regardé, pourquoi pas?

Un film criant de réalité, d'ailleurs ont est prévenu d'entrée.
Mais le scénario s'essouffle très rapidement et à force, ben ... on s'ennuie grave. Juste 1h c'est suffisant !!

Excellent film et excellents acteurs!La descente aux enfers de cette fille banale fait réfléchire;Le pire c'est que cela doit vraiment se passer pour certaines étudiantes ou femmes n'arrivant pas à joindre les deux bouts;Cela nous montre aussi la réalité de la société,de la vie trop chère et l'accessibilité aux études ;Par contre une scène assez choquante hein...Sinon film réaliste;

Film un peu voyeur, mais qui fait froid dans le dos ! Déborah François joue très bien la dimension psychologique. Ce film fait réfléchir sur l'avenir de nos enfants et sur le système éducatif Français !

Très beau film. Scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes donc attention !

Que dire de Mes chères études ? Il est clair que ce film met une grande claque de par son sujet. La trame narrative ? Une jeune fille se prostitue pour financer ses études
et on suit la dérive malsaine que cela implique. Parfois très crues, les scènes sont là pour choquer et peut être trop. Certes l'histoire est grave et encrée dans le réel, mais parfois on peut penser que le personnage de Déborah François va trop loin, et ainsi que le film n'est pas crédible. Il est pourtant basé sur une histoire vraie, des histoires vraies, des tabous de la précarité étudiante (un sujet trop peu abordé au cinéma). Sombre, glauque, mais touchant, Mes Chères Études est un film à voir !

Ce film traite d'un sujet sulfureux: la prostitution estudiantine, souvent cantonnée aux reportages de 2e partie de soirée. On se base donc sur une étudiante au physique tout ce qu'il y a de plus banal pour un parti pris de réalisme et d'empathie, portée par Déborah François qui crève l'écran. En effet, même si le film simplifie à outrance les mécanismes de précarité et de glissement vers la prostitution à base de "je ne vais pas travailler à Mac Do", une partie de la jeunesse est comme ça et on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Pour le reste, c'est volontairement provocateur mais ça a le mérite de posséder une morale et d'être un tantinet au-dessus du lot intellectuellement. Ce n'est pas un grand film et le scénario ne brille pas par sa qualité mais décrire la vie quotidienne n'est pas facile et Me Bercot le fait très bien. Dommage qu'elle se perde en spectacle et romance inutile.

Histoire très intéressante. Voir jusqu'où peut aller une étudiante pour survivre et poursuivre ses études est quelque peu choquant mais dans l'air du temps actuel.
Déborah François est une actrice que je trouve excellente.

Un bon film sur la prostitution étudiante, sujet grave mais peu abordé au cinéma. On nous y montre la descente aux enfers de Déborah François, très bien dans son rôle, un film dur mais qui montre un problème réel. Une question, comment font les garçons qui n'ont pas d'argents?

Un film très bien fait, montrant de dures réalités mais qui permet de prendre conscience des choses! Un chiffre encore trop important d'étudiantes sont contraintes a vendre leurs corps pour financer leurs études c'est dommage que cela soit peut traité par les médias, les politiciens et les universités.