Deux heures après l'avoir vu, j'ai eu un moment d'arrêt en me demandant quel était le titre du film que j'avais vu cet après-midi.
Les petits ruisseaux, film peu marquant, même si on y passe un bon moment.
Il s'inscrit sur la même lancée que La tête en friche, sorti il n'y a pas longtemps, et qui lui était, d'après moi, quand même largement supérieur.
On y est bien, sans coup de chaud, sans peur, pas même celle de l'innattendu, car il n'y presque rien d'innattendu. Tout coule, plus ou moins gracieusement, parfois grassement, réalisme oblige.
On se plonge dans la vie de Français tout ce qu'il y a de plus commun, vieillissant, attachés aux copains du bistrot du coin, et ayant tous, au fond, caché, quelque chose d'exceptionnel, selon le grand leitmotiv du moment dans le cinéma français : "chacun a au fond quelque chose d'exceptionnel". Ici c'est plutôt "on a tous notre petit plus malgré notre banalité, mais ça sonne pareil.
C'est mignon, gentillet, il y a quelques longueurs, mais de toutes façons on est bien tranquillement installé devant ce film positif, et serein.