Dragon Ball: Le Château du démon, de son titre original, Doragon Boru: Majin-Jo No Nemuri Hime, traduction, Dragon Ball: La princesse endormie du château démoniaque, est un film-OAV d'animation sortie en 1987 réalisé par Daisuke Nishio, tiré de l'oeuvre originale de Akira Toriyama. Ce deuxième moyen métrage sur 3, est la suite direct du premier OAV Dragon Ball: La légende de Shenron, ce qui est plutôt cool car ça rallonge le plaisir administré par le premier opus, sachant que c'est une trilogie. Néanmoins, ils ne font pas partie de la trame principale du manga original ni de la série animé, c'est plus une proposition alternative à l'univers de Dragon Ball.
C'est d'ailleurs pour cela que le premier opus tout comme le troisième sont fortement inspiré de l'histoire principale, une sorte de rédite avec de la nouveauté, et Le Château du démon ce détache de ce concept. Du moins sa base qui amènera à l'aventure de nos héros est une petite re-pompe mais le reste s'avère être de la nouveauté, pour mon plus grand plaisir.
L'histoire commence au moment ou Son Goku par chez Tortue Géniale pour être formé, il y fait la connaissance de Krilin qui ce présente comme un potentiel rival vu que lui aussi veut apprendre la technique du vieux maître. Celui-ci leurs donneras une épreuve ultime à réussir en échange d'être formé, et il s'agit de lui trouver une fiancée... Jusque là me direz-vous c'est du déjà vu, sauf que c'est à partir de la que les choses vont évoluer vu que l'endroit ou Tortue Géniale les envois rechercher la Princesse est bien entendu plein de danger, et loin, très loin, dans un endroit qui se trouve...
"vers l'ouest, toujours vers l'Ouest " selon les mots exact de Tortue Génial (super le GPS)^^.
Dans l'animé-manga, le duo à finalement ramené Lunch à Tortue Génial qui avait simplement eu un problème avec la police; alors qu'ici, ils livrent une expédition beaucoup plus mouvementé qui ce transformera vite en périple lorsqu'ils feront une déviation par le château de Lucifer pour y secourir la fameuse princesse!
Cet à partir de la qu'une course endiablée va éclater entre Krilin et Goku et que l'aventure va prendre forme, il mènera à une relation d'amitié entre les deux comparses et livrera bon nombre de situation inédite et cocasse.
Le scénario est signé Keiji Terui et il a quand même fait un boulot scénaristique assez hors pairs malgré sa petite rédite de départ, il livre une véritable odyssée aventureuse à nos héros dans le royaume des démons, pleine d'énergie qui n'est pas s'en rappeler le conte connue de "La Belle au bois dormant".
Une version bien entendu moins soft et classique du conte qui tourne rapidement dans une interprétation certes un peu maladroite mais plus explosive, dynamique, avec beaucoup d'humour.
D'un point de vu technique c'est vraiment positif et imaginatif, surtout au niveau de l'esthétique. Sa plastique autour des décors engrenant le château sont superbement sinistre. Le design est tellement bien fichu que les ornementation ferait presque peur, entre ses nombreuses statuts de démon à tête géante, et cette atmosphère lugubre qui fonctionne très bien.
La chaîne de montagne appelé "La Main du démon" est superbement dessiné et donnerais presque le frisson tant elle est sinistre surtout avec ce plan de couché de soleil qui la surplombe ainsi que cette musique qui l'accompagne digne d'une symphonie d'épouvante.
La séquence d'ouverture est efficacement mise en scène avec son colorie en fond rouge vif et noir avec des monstres horrible à la bouche disproportionné qui vient conter la légende de la princesse d'un oeil cauchemardesque.
Un super boulot d'exécution!
Pour contrasté avec ces décors digne d'un film d'horreur, le design des personnages et surtout des héros sont plutôt loufoque avec cette apparence potelé qui colle bien avec les premiers dessins du manga qui contraste totalement avec le reste. Les conceptions des monstres sont également bonnes avec un côté à la fois grotesque et monstrueux.
Cette technicité en fait le film avec le plus d'étrangeté basé sur de l'angoisse qui avec des enfants doit bien fonctionné, et qui s'oppose à un humour bien présent, surtout durant la première partie basé sur la course de Krilin et Goku qui est super drôle. C'est un peu comme si on été dans un train fantôme.
Par mis les personnages ont retrouve ce bon vieux Goku avec l'innocence et l'incrédulité de sa jeunesse qu'on lui connais tous, suivi d'un Krilin assez froussard mais téméraire et un brin vicieux. On retrouve également la bande de l'époque à s'avoir Bulma, Plume, Yamcha et surtout... Oolong ! J'adore cette équipe qui est déjà bien présente dans le premier film et que l'on retrouve ici avec plaisir. J'aime beaucoup le Yamcha des débuts quand il était encore utile, mais le pom pom pour moi en tant que fan vient de Oolong, je ne boude pas mon plaisir de le redécouvrir surtout qu'ici il est assez présent et fais vraiment marrer.
Pour ce qui est des nouvelles têtes on va ce tourner vers les méchants qui sont vraiment cool avec en tête le bad guys principal "Lucifer, le roi des démons" qui est doté d'un charisme et d'une attraction imposante, et il y a un paquet de chose à dire dessus. Il est directement tiré du folklore biblique ou il y est clairement fait un rapprochement.
Il y a un super travail de fond fais autour de ce personnage, par exemple dans la légende tiré de la bible, Lucifer de par sa stature, sa beauté, et sa malice manoeuvre Eve pour aboutir à son dessein, chose qu'il fait également avec Bulma. Son projet de détruire le soleil fais également référence à sa haine envers dieu, la lumière du soleil le représentant dans sa fonction de donneuse de vie.
Mais il n'est pas qu'inspiré de l'ange déchu, en effet sa peur nocive de toute lumière ainsi que son apparence physique et sa transformation avec de long croc fais également référence au "Compte Dracula". Aussi son valet le nomme "Le compte". Le fait qu'il veuille également pomper le sang de cette pauvre Bulma est aussi un jolie clin d'oeil. Une sacré palette de fond et d'inspiration qui donne beaucoup de structure et de substance à cet antagoniste qui fais clairement partis de mes méchants favori de l'univers de Akira Toriyama.
Et comme si c'était pas déjà très fort en terme d'inspiration celui-ci tire sa création de la fameuse chaîne de montagne appelé "La main du démon" que je parle plus haut de l'un des plus grands romans classique chinois du nom de "La Pérégrination vers l'Ouest" une épopée fantastique composée de quatre tomes, centrée sur "Sun Wukong, l'espiègle Roi des Singes (coucouc Goku)" qui sera châtié par Bouddha qui le condamnera à rester 500 ans emprisonné sous la ""Montagne des Cinq Doigts"".
Et si vous avez fait attention à ce que j'ai dit au début, Tortue Géniale précise bien à Goku et Krilin d'aller vers "L'Ouest, toujours vers l'Ouest", ce qui colle comme par hasard avec le titre du fameux roman "La Pérégrination vers l'Ouest !" A partir de là on s'aperçois que tout colle très bien et que finalement rien n'a était fait au hasard, pour un moyen métrage de cet nature ils ont fait très fort.
Au niveau de la puissance Lucifer est difficile à imager car il n'a pas eu l'occasion de ce battre longtemps, mais pour le peu qu'on le vois il met une raclée à Goku et à sa team en seulement deux trois mouvement et il sera finalement abattu par un mauvais coup du sort ce qui est assez original. En plus de son importante armada, il est constamment suivis de son Valet.
Personnage pour le moins déroutant et moche tout droit sortie d'un vieux film d'horreur, une sorte de Igor.
La ou il est comique c'est dans son attitude pour le moins insolite, car si Lucifer peut faire preuve de délicatesse masqué pour induire ses victimes, son Valet y va franco, il est incapable de la moindre nuance. Il n'est pas très fort mais offre de bon moment farfelu.
Vient finalement Gastel le chef des soldats de Lucifer, qui est pour le coup imposant et très laid. Il est très puissant et livre un beau duel contre Goku, envoyant une belle panoplie d'attaque différente qui force nos jeunes héros à fuir; et chose une fois de plus étonnante c'est que Goku ne parvient pas à le vaincre directement et fera preuve de stratégie pour qu'une chose pour le moins plus impressionnante s'en débarrasse.
Comme quoi seul la force ne fait pas tout, des confrontations pour le coup tout en nuance et non qu'en muscle et pas qu'à celui qui sera le plus fort, et c'est sacrément innovant.
Il possède une technique de vol superbement mis en scène et fais une course poursuite fasse au nuage supersonique qui détone un max ! Le tout appuyé par une succession de rafale de tir à la mitrailleuse entraînante.
Et puis pour finir je parlerais de l'ost du film toujours composé par Shunsuke Kikuchi qui est comme souvent édifiant. Le titre le plus résultant et impactant du film est "Mashinki no Nemuri Hime", un son dramatique et austère rappelant la froideur de la mort et confiant une ambiance de stupéfaction et de calomnie.
Cet OST qui est plusieurs fois utilisé dans la série animé et plus particulièrement connu pour son accompagnement dans la mort de Piccolo se sacrifiant pour sauver Gohan fasse à Nappa. De très loin ma musique préféré de tout les thèmes Dragon Ball existant.
Pour ce qui est des défauts je regrette une fois de plus une durée de vie trop courte même si pour le coup c'est bien mis en valeur. Il y a une seule séquence que je trouve un peu mal accompagné car vite bâclé c'est la transformation en Gorille-Garou de Goku, trop vite expédié. Et puis, va falloir m'expliquer comment Lucifer comptait nourrir toute son armée assez conséquente juste avec le corps de Bulma.
CONCLUSION:
Dragon Ball: Le Château du démon fais certainement partis des OAV les moins connu et moins apprécié de la saga alors que pourtant il est certainement le plus inspiré et intuitif malgré sa courte durée. L'aspect plastique artistique au niveau des décors extérieur sont superbe et font partie de mes préférés, l'esthétique de l'agencement est chatoyante le tout contrasté par des design de personnages un peu loufoque. Il y a une grande place à l'humour mais aussi à l'invraisemblance et à la bizarrerie dans une quête d'aventure pour le moins atypique.
Un OAV solide qui cache plus d'un tour dans sa manche avec toute ses inspirations littéraire, un véritable condensé de culture légendaire dans pourtant seulement 45 minutes, chapeau bas. C’est plaisant avec quelques séquences d’action pétillante, de bons instants burlesques et une ost qui déchire ! Tout les personnages sont cool, surtout un dénommé Lucifer et l'empoté Oolong.
Un super film qui à chaque fois qu'il arrive à son terme me donne envie d'y retourner !