Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 949 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 mars 2014
La naissance officielle du film noir date de 1941 avec "Le Faucon maltais" de John Huston mais pour certains historiens elle date de l'année précédente avec cette "Inconnu du 3ème étage", peu connu il faut l'avouer. Une affirmation un peu exagérée car s'il y a bien quelques ingrédients du genre on a plus affaire à un film qui ressemble au "Cabinet du docteur Caligari" qu'au "Faucon maltais". Les véritables vedettes du film ne sont ni les acteurs, difficile entre un acteur principal fadasse et qui en fait trop et un Peter Lorre très convaincant en schizophrène mais qui n'apparaît véritablement que dans les dernières minutes, ni l'intrigue qui schématise au maximum les personnages et prend des raccourcis scénaristiques qui ne rendent pas le tout d'une crédibilité en béton, mais le ton clairement expressionniste de l'ensemble et la superbe photo de Nicholas Musuraca qui sert admirablement ce dernier. On retiendra surtout de l'ensemble une longue séquence de cauchemar hallucinante, qui est certainement le meilleur moment du film et qui rappelle les grands sommets du cinéma allemand des années 20.
Ce n'est pas un grand film mais il reste agréable à regarder et nous laisse une réflexion sur les erreurs judiciaires et la subjectivité d'une situation qu'on croit voir et qui mène parfois un innocent à la mort. Peter Lorre n'est pas dans son plus grand rôle, même s'il est toujours excellent. Mais on ressent qu'il n'est ici qu'en faire-valoir du film.
14 054 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 26 février 2014
Ce premier long-mètrage de Boris Ingster est considèrè comme l'un des premiers du film noir amèricain! On le cite souvent comme le premier bèbè du noir amèricain en raison de sa voix-off, de ses jeux d'ombres, du thème de l'innocent accusè à tort et de la sèquence très expressionniste du cauchemar! En vedette, on y trouve Peter Lorre et l'un des grands acteurs de genre, Elisha Cook Jr. , qui explosera l'annèe suivante en interprètant le schizophrène Wilbur dans "The Maltese Falcon". Nous sommes ici en 1940 et c'est le dèbut d'une dècennie particulièrement riche pour le film noir! Aux Etats-Unis, c'est d'abord la vogue du film de gangsters, puis l'explosion du film noir, inaugurèe par ce classique de Ingster et surtout par le fleuron du genre, "The Maltese Falcon" de Huston! On voit "Stranger on the Third Floor" un peu comme une oeuvre de la fin des annèes 20 qui serait parlant car le rèalisateur conçoit un environnement cauchemardesque qui rèvèle l'influence stylistique dèterminante du cinèma expressionniste allemand de cette pèriode! Une date...
Bon petit polar valant surtout pour une hallucinante scène de rêve empruntant clairement à l'expressionnisme allemand, « L'Inconnu du 3ème étage » ne laisse pas un grand souvenir, mais n'en est pas moins concis et efficace, d'autant que les ressorts ont beau être connus, ils restent bien menés, si bien que le suspense est réel de bout en bout. De plus, la présence de Peter Lorre dans un énième rôle de type louche et pas très fréquentable apporte un petit plaisir supplémentaire, d'autant que celui-ci a le secret pour les rendre toujours aussi complexes et intrigants... Bref, rien de bien marquant, mais un bon moment à passer que cette oeuvre peu connue du tout aussi peu connu Boris Ingster.
Un film chaînon entre l’expressionnisme et le film noir américain. On dirait en fait un concentré de cinéma allemand de l’entre deux guerre transplanté dans un décor citadin américain. On retrouve les jeux de contrastes entre ombres et lumières et les figures exacerbées de l’expressionnisme, du subjectivisme, de la tension psychologique et morale, et aussi un onirisme tendant vers le fantastique. Du cinéma germanique de Lang, on retrouve le thème de la culpabilité, les flottements entre folie et raison. La composition de Peter Lorre, en assassin visqueux, mais aussi aliéné, rappelle irrésistiblement sa prestation dans « M le maudit ». Ça sent un peu trop la reproduction pour crier au génie, mais c’est fait avec un talent virtuose. Il ne manque qu’un tableau urbain un peu plus fouillé, et peut-être une figure féminine maléfique (dans le film la femme est à la fois amoureuse, sauveuse et quasi-victime) pour arriver au genre noir. La voix off, elle, est déjà là.
Le film ne dure qu'une heure c'est un avantage car le réalisateur n'est pas toujours très habile avec par moments des acteurs qui l'a joue à l'ancienne pour exprimer une émotion. cependant le casting est bon, le scénario aussi, bien qu'un peu vendangé sur la fin enfin il y a des idées et des plans intéressants comme le passage ou le héros rêve.