Voilà une suite qui tient à peu près la route, qui raconte (enfin !) une histoire avec des personnages qui existent, en explorant le milieu des freaks et sa réflexion sur la part d'inhumanité chez l'homme, le mythe du loup garou va se retrouver au milieu de tout ça, une bête parmi d'autres. Un type arrive dans une ville paumé sans le sou, on ne sait pas vraiment qui il est mais on devine qu'il cache quelque chose, puis il noue timidement des relations avec les habitants, dont la fille de son employeur, jusqu'à se faire démasquer par le patron du cirque ambulant, s'en suit l'asservissement et la confrontation. Ici le loup garou est plus perçu comme un personnage pour qui on aurait de l'empathie, car il traine un fardeau et contrôle ses pulsions meurtrières, même si d'un sens il n'est pas traité avec beaucoup de profondeur, son antagoniste incarné par Bruce Payne (la gueule de méchant par excellence) représente bien le camp du mal, voilà, on comprend vite, ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Et la dernière partie se résumera à un combat de monstres, une dualité presque fraternelle, mais le vice n'est pas poussé jusqu'à trainer la conscience du héros dans la boue vis à vis des habitants, quitte à se poser en martyr, ça se termine comme ça doit se terminer, sans prise de risque. Enfin conformément à son statut de petit film fauché et qui plus est sixième opus d'une saga bien merdique jusque là franchement ça passe, c'est pas la folie mais au moins c'est divertissant.
La meilleure suite sans trop de difficulté.