Bon, la saga des Hurlements est très longue mais n’est pas qualitativement très réputée. Hurlements IV c’est bien simple, c’est le 1 mais avec pas mal de choses en moins.
Niveau casting des acteurs corrects, mais sans plus, desquels émergent surtout l’actrice principale, Romy Windsor, qui parvient à tirer son épingle du jeu. Doté d’un personnage classique mais assez creusé, elle est aussi crédible dans son rôle, rendant bien les troubles qui l’animent. Bon, rien de très mémorable non plus, mais quand même elle s’en sort bien, et je note aussi que quelques seconds rôles sont assez truculents pour retenir l’attention.
Le scénario reste un point faible. L’histoire en elle-même est plutôt sympathique, mais c’est le décalque du 1 en moins bien. En moins bien car d’une part la narration est assez mauvaise, et d’autre part le rythme n’est pas du tout là. Manque de scènes fortes, hormis de bonnes séquences sur la fin, peu d’action, beaucoup de redondances, malheureusement Hurlements IV n’arrive pas à tirer franchement le spectateur de sa torpeur.
Visuellement on sent quand même le travail appliqué de John Hough, réalisateur spécialisé dans le genre qui offre une mise en scène assez plaisante. Il arrive à instaurer une ambiance, profitant aussi de décors bien choisis et d’une photographie pas vilaine, qui parvient à séduire. Sur la forme je n’ai pas trop grand-chose à redire véritablement, Hurlements IV parvenant à s’en sortir. On peut d’ailleurs aussi regretter qu’il n’offre pas davantage de scènes horrifiques ou sanglantes, car les deux séquences que j’évoquais plus haut sans bien peu ragoutantes et j’ai adoré la deuxième qui fait clairement son effet. Dommage aussi que la musique soit en berne dans ce métrage, l’ambiance y aurait indéniablement gagné.
Enfin en clair Hurlements IV vous l’aurez compris reste un épisode faible de la saga, qui souffre surtout beaucoup trop d’un manque d’originalité par rapport au premier film de la saga dont on dirait qu’il est un petit frère moins bien loti. Pas réellement désagréable à suivre malgré son rythme lancinant, on n’est quand même loin des pires épisodes Hurlements. 2.