Avis sur Mademoiselle et son gang

Deux gentils malfrats pas futés aimeraient s'attacher les services d'un auteur de romans policiers afin qu'il leur fournisse l'idée d'un coup parfait. Ça tombe bien: le magazine Détective organise un concours de nouvelles policières.
Jean Boyer est surtout connu pour ses nanars. Sa comédie dont Line Renaud est la vedette y échappe et le début de la comédie est plutôt réussi, c'est à dire pas trop balourd. Jean Carmet et Duvaleix forment un duo moins crétin qu'on pouvait le craindre. Sans doute l'intigue qui suit, avec de modestes et improbables quiproquos liés à l'identité de la lauréate du concours, n'est pas précisément imaginative et s'adosse à une imagerie futile des mauvais garçons de Paname. Cela dit, ce thème de la pègre est ce qui relie les deux personnages centraux, Line Renaud et Philippe Nicaud, l'une et l'autre fascinés, chacun à sa façon, par le milieu.
Les peripéties policières qui s'enchainent sont tirées par les cheveux mais on saura gré au réalisateur de garder le fil sans se retrouver en roue libre, comme trop souvent dans ses comédies. Line Renaud, qui ne pousse ici qu'une seule chansonnette, fait une composition tonique, éloignée des affèteries des jeunes premières.