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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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2,0
Publiée le 30 septembre 2017
Le début est un peu abrupt et le récit tellement condensé qu'il va à une vitesse folle. Mais à son crédit il n'omet surtout pas de magnifier la scène de l'abbé Myriel et celle de la prise de conscience du BIEN. Par contre la dramaturgie est vraiment trop survolée. À quoi sert de montrer le revirement vers les bonnes actions si on ne lui oppose pas en face le MAL: les Thenardier. Éluder la scène de Cosette et de la poupée est tout simplement impossible......... L'adaptation n'est pas déméritante certes mais l'écriture de Hugo hormis la verve et la force des idées est aussi la subtilité et la tendresse extrême. Un regard suffit. Mais ici tout est expédié. Ça donne le tournis. L'amour de Cosette et de Marius en moins de cinq minutes..... c'est la goutte d'eau..... Décevant au final et je ne peux même plus parler de l'interprétation car elle ne sert plus le récit SAUF à la toute fin où le réalisateur s'attarde enfin en montrant avec insistance la solitude de Valjean et Javert face à leur existence tout en nous pondant un happy end désespérant.....
Un peu meilleure que la version de 1952, cette version de 1935 avec un Jean Valjean, un peu moins jeune premier et m'as-tu-vu, se laisse aimer plus facilement et le scénario est plus tendu. Scénario qui est aussi plus dense avec un Javert (charles Laughton) qui a un tout petit quelque chose de Malkovich, en plus mou, genre plus petit gros ayant subi l'intimidation jeune, surtout dans la scène où il demande à Valjean de porter plainte contre lui. L'ensemble est pas mal mais grâce aussi aux scènes de galères et de révolution plus convaincantes que dans la version de 52. Bien sur dans les deux versions de grands pans de l'histoire sont évacués: Les Thénardier, Gavroche ici complètement alors qu'il avait une scène en 52 etc...Dans les deux cas je juge les deux versions aussi sur cette base commune et non, par exemple, sur la version télé-série avec Depardieu. Je crois qu'il faut aussi juger par rapport aux maîtrises techniques de l'époque et du dévellopement du langage cinématographique qui n'étaient encore qu'à leurs balbutiements. Soyons donc un peu clément si la justice ne l'est pas, surtout avec Valjean: Dix ans aux galères pour avoir volé un pain c'est tout de même charrié.Et d'ailleurs c'est soulevé par l'étudiant en droit Marius dans le film. Il est amusant de voir les différences de scénario. Par exemple dans la version de 52 Marius est présenté franchissant le mur du couvent en échappant aux gendarmes, tandis que dans celle de 35 il fait un discours alors que la calèche de Monsieur Madeleine alias Jean Valjean s'arrête pour écouter, c'est là dans la calèche que Cosette tombe amoureux de son révolutionnaire un peu moins révolutionnaire que dans la version de 52. Vous en relèverez beaucoup de ces différences en écoutant les deux films l'un à la suite de l'autre dans ce double dvd sorti par la fox en 2007 pour un prix ridicule (du moins en Amérique). Il est passionnant de voir comment Les Miz peuvent être traités et comment les rôles peuvent être tenus. Peut-être pour amateurs seulement? reste que ces Misérables de 35 sont fascinants pour nous plonger dans un monde moins bien léché, plus cru et moins hollywoodien que ceux de 52. (Aimerait bien trouver la version avec Gabin de 57) On se croirait presque en 1800. Ici le temps joue pour le film, comme le temps de Valjean face à Javert! Ces Misérables de 35 deviennent, grâce audit temps, de moins en moins misérables, l'étaient-ils vraiment?