Les producteurs de Saw, toujours aussi attirés par l'argent facile, nous invitent à un chapitre final, qui ne justifiera ce sous-titre que s'il est un échec commercial. Dans le cas contraire, et au vu de la fin ouverte du film, ils feront comme les Compagnons de la chanson ont fait leurs adieux: en de multiples rediffusions.. Car chapitre final, plus 3D, dans l'esprit des producteurs, cela signifie davantage d'entrées. Je ne connais pas l'effet 3D, ( qui me semble-t-il sert souvent de cache-misère aux piètres scénarios), mais en 2D, l'effet est plus cartoonesque que naturel. Le sang est ici rosâtre et le numérique peu discret. Quand à l'histoire, bah, il n'y en a pas, ou il y en a mille. Entre le psychopathe qui est censé faire son dernier tour de piste, ( ce n'est même pas certain, je ne l'ai pas vu mort), et le survivant de la première heure dont les motivations m'échappent totalement, ( à part offrir un twist final à peu près crédible), il y a l'histoire du profiteur qui sera puni à la hauteur de son pêché, ( il y aurait un message dans ce film, on y croit très fort). Bref, les tortures et meurtres se suivent et se ressemblent, nous abrutissant par leur similitude bien plus qu'ils ne nous horrifient. Je serais curieuse de connaître le cachet de Tobin Bell- Jigsaw, 1 minute de présence environ, mais je dois reconnaître que c'est sa mort, peut-être nécessaire au scénario du troisième opus, ( si mes souvenirs sont exacts), qui a précipité la dégringolade de la franchise vers l'abyme de niaiserie où elle ne cesse de chuter.