Comme l’indique le sous-titre du film, il s’agirait du dernier opus de la franchise, censé clore définitivement une saga qui n’aura eu de cesse de s’enliser dans la médiocrité. Au final, on sait maintenant qu’il n’en sera rien puisque depuis, deux autres opus ont vu le jour. Pour cet énième volet, les producteurs ont décidé de surfer sur l’engouement de la 3D relief qui a connu un regain d’intérêt à la fin des années 2000 (après avoir été exploitée entre les années 70 & 80). Pour ce 7ème opus qui aurait pu s’appeler Saw VII (je vous vois venir avec votre jeu de mot pourrit), les producteurs ont donc décidé de tourner cette suite en 3D relief, censé apporter un plus au film. Bien évidemment, comme cela sera le cas avec plus des ¾ des films sortis entre 2005 & 2015, rares sont les films dont la 3D relief aura réellement été bénéfique, pour preuve, le public a fini par comprendre l’arnaque en constatant que les films « gonflés » à la 3D n’apportaient strictement rien à l’œuvre, en dehors de remplir les poches des exploitants et des majors (raison pour laquelle on ne trouve plus aucun film en 3D à l’affiche).
Bref, cette suite aurait pu s’avérer originale & étonnante, ce qui n’aurait pas été plus mal étant donné que depuis le début, la saga ne fait que se reposer sur ses acquis en ne se renouvelant jamais et en n’inventant plus rien depuis le premier (et excellent) opus de James Wan. Sauf qu’il n’en sera rien, comme prévu, la 3D n’est qu’un prétexte pour attirer le public en salle, pensant assister à un spectacle grand guignolesque avec effusions de sang et explosions de membres à travers l’écran. Oubliez ça, la 3D relief est clairement sous-exploitée et ne saute aux yeux qu’à de rares moments
(comme par exemple, quand Jill se fait littéralement réduire en morceau, quand Bobby lance la clé, l’explosion du hangar ou encore lorsque le Dr. Gordon lance la scie).
Scénaristiquement parlant, ce n’est pas mieux, alors que Saw V (2008) abusait à outrance de l’utilisation des flashbacks pour faire du remplissage, on se retrouve ici aussi à jouer entre le passé et le présent, notamment avec le grand retour du Dr. Lawrence Gordon (héro du 1er opus), sans parler du pseudo climax, au final tout ça devient lassant et de pire en pire au fil des chapitres.
Comme à chaque fois, on se désespère qu’un jour, la boucle soit enfin bouclée, que Jigsaw et son héritage soit mort et enterré une bonne fois pour toute. Par pitié, arrêtez le massacre, cela fait depuis trop longtemps que cela dure.
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