Un film dans la veine du premier. Il lui ressemble beaucoup d’ailleurs, avec un scénario proche, mais plus vide.
En effet le premier film apportait quelques éléments de plus (le psychologue par exemple), et semblait un peu plus riche, au point en terme de personnages et de psychologie de ces derniers. Là le film reste quand même largement centré sur la famille, et du coup un point plutôt négatif : il y a très peu de morts. Il ne faut surtout pas attendre grand-chose de ce film passé le début à l’asile, ce qui décevra sans doute ceux qui espéraient un peu plus de spectacle que le 1. En fait le film n’est pas vraiment ennuyeux, mais il décalque beaucoup trop le 1, et malgré quelques bons moments on restera sur sa fin en termes de thriller pur ou de cinéma d’horreur.
Côté acteur on trouve heureusement de bons interprètes. Terry O’Quinn reprend toujours avec un plaisir manifeste son personnage, qu’il campe avec solidité, mettant sa personnalité inquiétante et séduisante au profit d’un méchant crédible et réaliste. Face à lui un bon duo composé de Meg Foster, juste et sobre, et de Jonathan Brandis, jeune acteur de talent. Malheureusement comme je l’ai dit, en dépit de bons acteurs les personnages restent plus quelconque que dans le premier film. C’est d’ailleurs étonnant car ce n’est pas pour cela que la psychologie du méchant est davantage abordée. Le film reprend ce qu’on savait de lui.
Sur la forme c’est très proche du 1. Jeff Burr fait un honorable travail, avec un peu moins de moments de bravoure que dans le premier film mais les rares meurtres sont bons et le final ne manque pas de piquant ! Photographie, décors, rien de spécial à noter, la bande son reste dans la continuité du premier film, et, comme dans le premier Beau-père les amateurs d’horreur graphique peuvent passer leur chemin. Cette suite n’a quasiment aucun effet horrifique.
Franchement le film n’est pas désagréable en lui-même, mais alors il n’apporte rien au premier, et est même un peu moins abouti. Le film semble davantage prendre le parti du divertissement, et pourtant il ne renforce ni la dimension thriller, ni la dimension horrifique, et du coup le spectacle n’a rien de spécialement plus fun. 2.