La scène du beurre...tellement connue, cette scène, qu'elle parasite toute la réputation du film. Qui, entre parenthèses, n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais un vulgaire film érotique du dimanche soir sur M6 (remplacez Brando et Schneider par deux acteurs inconnus, et ça donne un résultat équivalent aux films de M6). OK, assez bien fait, et cultissime qui plus est. Mais pas génial. Maria Schneider mettra longtemps à sortir du carcan traumatisant de ce film, et Brando refusera, toute sa vie, de le voir (véridique) : tous deux assimilèrent "Le dernier tango à Paris" à un viol. Dans un sens...
Fascinant et convaincant, Marlon Brando campe à merveille ce personnage misogyne et masochiste qui ne se résout pas à accepter le suicide de sa femme et recouvre la félicité sexuelle avec une jeune femme soumise... A mon sens, le manque de rythme ainsi que certaines longueurs, perceptibles à plusieurs reprises, empêchent ce film d'être un chef d'oeuvre... Toutefois, "Le dernier tango à Paris" reste un long-métrage résolument moderne et mémorable, à voir et revoir absolument...
Je revois pour la deuxième fois ce film mythique. Je ne vais pas répéter l'émotion que tout le monde ressent , croissante au fil du temps. Un point retient seulement mon attention. La fameuse scène mythique est admirée dans son aspect cinématographique et réaliste, elle ne semble choquer personne... par son déroulement, de l'aveu même de l'excellente actrice dans une émission télévisée: elle a eu lieu sans son accord, prise par surprise, cela ne s'appelle-t-il pas un viol?
Le dernier tango à Paris? Des années que j'en entend parler. Il y avait meme une question dans le trivial poursuite au sujet de l'article de cuisine utilisé dans le film, c'est à dire le beurre. Résultat: énorme déception. Un film grotesque, obscene, mal cousu qui s'inscrit dans la liste de ces films des années 70 qui voulaient tuer le Père à n'importe quel prix. Le probleme est qu'à jouer systematiquement le "tout est nul, tout est foutu, tout pue", on ne va nulle part et ceci est peut etre un peu genant pour un film qui se prétend cerebral et maitre de son sujet. La perversité rappelle par moment le completement dérangé "Salo ou les 120 Journées de Sodome" de Pasolini tourné 3 ans après et qui va encore plus loin dans la saleté. Dommage que 2 des chantres de la révolution sexuelle Italienne, Pasolini et Bertolucci, soient incapables de nous montrer la moindre once de sensualité dans le sexe, et preferent au lieu de ça nous balancer viols et schatophylie enrobés de phrases qui n'ont souvent aucun sens. (dommage car quelques échanges dans le film commencaient à être amusants comme la discussion entre l'amant et le marri ou encore le moment où Brando joue de l'harmonica). Peut etre qu'on y aurait gagner quelque chose (ah pauvre Europe empêtrie dans sa lourdeur intime). Mais qu'est ce qui donne un semblant de force au film? Une seule chose: Marlon Brando. Son visage mélancolique, ironique, trainard, tient tout le film et ressemble à une espece de grand "bad end" pour l'un des plus grands acteurs du cinéma.
Un film absolument surfait! Le scénario est inexistant. Les scenes sont d'un ennui considérable. C'est extrèmement proche d'un film pornographique et le vendre autrement est mensonger. Marlon Brando est loin de son meilleur niveau (Viva Zapatta!, L'Equipée Sauvage, Le Parrain ou Apocalypse Now sont 1000 fois plus intéressant) et Maria Schneider et Jean-Pierre Léaud sont vraiment nuls... Ce film ne mérite absolument pas son statut culte et n'est réservé qu'à une élite intello et snob.
Tiré par les cheveux, pas credible, le message du film me semble incompréhensible. Pourquoi ne pas se fixer sur cette passion étrange entre les héros au lieu de s'encombrer d'histoires adjacentes intuiles?...
Les sentiments sont camouflés dans une étreinte purement physique. Les corps fonctionnent sans paroles.
Le contrat de Paul (Marlon Brando) et de Jeanne (Maria Schneider) issues de milieux très différents consiste à mettre uniquement en valeur pendant quelques heures dans un appartement vide la liberté dunir deux corps sans préambules. Le couple est libéré mais lhomme tient les rennes de cette relation ou la destruction est embusquée.
Paul anéanti par le suicide de sa femme avec qui il na jamais vraiment eu de contact positionne ses frustrations sentimentales dans un relationnel bestial. Cet aspect de démolisseur cache un être désespéré faisant les comptes des années perdues.
Le mutisme subit pendant plusieurs années a fait de lui un être froid, misogyne qui considère le sexe opposé comme un objet à initier sexuellement.
Lencouragement que lui offre Jeanne au départ incite Paul à bouleverser davantage par ses exigences léquilibre dun couple formé spontanément de manière charnelle.
Peu à peu la dérive sinstalle.
Vendu à tort comme un film érotique, ce film permit à Bertolucci de gagner son pari en faisant pénétrer dans les salles un public alléché qui à la fin ressortait en larmes.
Il y a deux tendances et ceci en deux scènes : La fameuse scène du beurre menant à la sodomisation qui est en quelque sorte lemblème de la première approche du film associé à la scène pathétique ou Paul se défoule verbalement en insultant sa femme décédée dont il veille la dépouille.
Nous nous sommes tous faits piégés, lérotisme est balayé, noyé, anéanti par le discours dévastateur de Paul.
Cest ici quest la force et le message du film. Un homme qui a raté son mariage saborde ses sentiments et devient masochiste. La femme nest plus quun objet à satisfaire sexuellement.
Je ne sais absolument pas comment Bertolucci s'y est pris pour convaincre, les acteurs, et surtout Brando de se livrer de la manière dont il le fait dans le film (monologue sur l'enfance de Paul qui s'avère être celle de l'acteur) ; Il a de ce fait réussit à créer une atmosphère totalement intimiste. La performance de Marlon y est inoubliable, il campe un homme abattu par le suicide inexpliqué de sa femme. Maria Schneider, quand à elle, est sidérante dans le personnage lucide de Jeanne. On remarque que les propos troublants de Paul se révèlent plus impudique que les nudités et c'est en effet ce qui est le plus frappant ( avec bien sûr la mythique scène du "beurre "). En découvrant l'appartement, on entre dans une nouvelle sphère, on a alors la même sensation que Jeanne lorsqu'elle retrouve son petit ami Tom, tout en ayant conscience que tout ne sera plus jamais pareil, car en tant que cinéphile je ne pense vraiment pas pouvoir retrouver un jour une sensation comme celle-là avec un autre film que le Dernier Tango. Le décor de cet appartement de Passy, dans le 16e arrondissement est magnifique, d'une façon morbide, mais cela n'enlève rien de sa magnificence. Cette couleur, ce orange dit " Tango " absorbant et omniprésent représente l'homme à la fin de sa vie. L'ambiguïté des personnages, leur relation, ce parfait mélange entre sexe et violence, ce sentiment de désespoir, ... Le réalisateur peut se féliciter d'avoir atteint la perfection ! J'ai du mal à trouver les mots exactes face à ce film qui est pour moi : indescriptible, inoubliable( encore et toujours), marquant, émouvant, captivant, ..... UN CHEF D'OeUVRE ! et je m'en veut énormément de ne pas (encore) l'avoir vu en salle , faut dire que j'ai une raison plus que valable puisqu' il est sorti en 1972 et je suis né en 88. Qu'est ce que je peux en vouloir à mes parents de ne pas s'être sauté dessus avant ! Que puis je dire de plus sinon que ma vision du cinéma s'est totalement métamorphosée.
Le plus beau, le plus sensuel, le plus charnel, le plus émouvant des films érotiques qui soient... Des acteurs à couper le souffle, surtout Brando qui nous livre l'une de ses plus belles prestations. Je ne saurais que trop le recommander.
Ce film est sublime! Ceux qui n'y voient que deux humains en train de copuler ont mal interpreté. Il n'y a pas de mot pour exprimer ce que fait passer ce film. Amour, haine, remords... C'est tout simplement beau. Et quel final! Impossible a décrire, vous devez le voir. Interprétation, réalisation, scénario sont magnifiques!! Un classique inoubliable!
Eblouissante prestation de Marlon Brando, Maria Schneider n'est pas mal non plus mais Brando l'éclipse totalement ! L'univers érotique de ce film est aujourd'hui devenu mythique.
Trivial - Unique, Paisible - Violent, Scandaleux - Révolutionnaire, Mise à nue - Pudeur. Et si c'était tout cela qui qui fait tout le charme de ce chef - d'oeuvre qu'est "Le Dernier Tango à PARIS" ? Oui, sans aucun doute: l'interprétation n'a jamais aussi plus vraie, la réalisation à la fois intimiste et réservée invite le spectateur à suivre l'histoire, à être avec ces deux personnages si ...