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CH1218
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2,5
Publiée le 24 décembre 2020
Avec « Macadam Cowboy », John Schlesinger met à mal le rêve américain. Initialement classé X, lauréat de 3 Oscars (et pas des moindres : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté), cet sombre critique sociétal m’a moyennement comblé. En plus d’avoir vieilli, le trop-plein de désillusions, l’absence de conclusion et son incise psychédélique ont eu raison de mon manque d’enthousiasme pour ce film. Reste cependant le jeu des acteurs. A l’opposé l’un de l’autre, Dustin Hoffman et Jon Voight y livrent une prestation qui fait date dans leur carrière respective.
La richesse du scénario est la pauvreté de deux nigaux qui essaye de gagner de l'argent avec le physique de l'un et l'esprit de l'autre, qui rêvent de jour glorieux et ensoleillés pour oublier leur passé houleux et traumatisante. Un tandem de deux comédiens qui vit les débuts de leur succès, Dustin Hoffman et Jon Voight. Deux talent en devenir. On découvre les bas fonds les plus sordide de New York. Une réalisation psychédélique au montage étrange, légère accent sur l'érotisme. Une jolie histoire d'amitié qui se brise tragiquement.
C'est un beau film et une belle histoire. C'est assez touchant et la complicité et amitié créée entre les deux personnages est belle à l'écran. Mis à part cela, je n'ai pas plus aimé. Après ce n'est pas mon genre de film donc pas de remarques complémentaires.
Un excellent film! L'histoire de deux hommes marginalisés qui apprennent à vivre ensemble et qui deviennent amis pour survivre dans la ville de New-York... Les personnages sont attachants, l'histoire est originale, à la fois drôle et tragique. A voir!!!
Midnight Cowboy a tout du film lancé dans la course aux Oscars : un discours social sur fond de misérabilisme larmoyant, des acteurs soucieux d’accomplir une performance et qui, pour cela, n’hésitent pas à se mettre à nu, une mise en scène chichiteuse faite d’expérimentations formelles caricaturant l’esthétique du Nouvel Hollywood. Une telle énumération ne constitue pas en soi un défaut, mais autant de limites à la pleine appréciation d’une production trop artificielle et démonstrative pour convaincre. La révision de la figure du cowboy et de la mythologie qu’il incarne, par un passage depuis l’Ouest vers l’Est, constitue pourtant un fil directeur pertinent et participe du déclin de l’âge d’or américain, dans la lignée du geste cinématographique d’un John Huston avec The Unforgiven (1960) et The Misfits (1961), qui sera également celui de Peter Bogdanovitch quelques années plus tard.
Macadam Cowboy, le premier et unique film classé X (aux États-Unis) à avoir remporté l'Oscar du Meilleur Film... Cela intrigue, bien sûr, mais l'on s'aperçoit vite que ce qui a pu choquer à l'époque n'était pas tant les scènes de nu (qui sont assez prudes) que le sujet des gigolos par nécessités financières, dérangeant une Amérique dorée et en pleine Trente Glorieuse... Voici donc qu'un jeune homme de la campagne quitte son emploi, et part à l'aventure avec sa petite radio sur l'épaule, pour atterrir à New-York où il fait le gigolo pour des femmes mûres... Il y rencontre Ratso, un italien (Dustin Hoffman, touchant) sans-abri et tuberculeux, en passe de spoiler: vivre ses derniers instants et rêvant de voir les palmiers de Floride. L'histoire est dure, crue, sale et poussiéreuse, une vraie critique du système américain qui suinte des conditions de vie des deux hommes, l'un véritable Candide découvrant une population rendue folle (les femmes qui jouent avec une souris en plastique au restaurant) ou aveugle à la misère des autres, et l'autre filou (pas vraiment méchant) qui attriste par sa maladie. L'un des derniers plans reste en mémoire : Ratso, spoiler: mort dans le bus , dont la tête s'emplit des reflets de palmiers de Floride dont il rêvait tant... Et les scènes psychédéliques, sous opiacées, restent aussi des modèles du genre complètement dingues. Macadam Cowboy n'est peut-être pas la claque monumentale tant attendue, mais il reste un pamphlet efficace contre une société qui essaie de cacher les éléments qui font tache. Il ne s'était pas trompé, on en tient pour preuve sa classification... Touchant.
John Schlessinger a fait une adaptation plutôt fidèle du roman éponyme de James Leo Herly, même s’il coupe toute la partie enfance du héros en commençant le film à son départ pour New-York, n’évoquant cette partie du roman (pourtant essentielle pour comprendre la psyché de Joe) qu’à travers des flashbacks un peu abscons. Néanmoins le film ne perd rien de la force du roman notamment grâce à une interprétation inspirée de ces deux principaux acteurs. Jon Voight, quasi méconnaissable tant il est jeune, qui donne un Joe tout en naïveté bien décidé à faire fortune comme prostitué auprès de femmes riches et Dustin Hoffman en petit arnaqueur boiteux esseulé qui trouve en Joe un compagnon de misère. Le roman avait fait scandale à sa parution en 1965 et le film fut d’ailleurs également interdit au moins de 17 ans à sa sortie en 1969, le tout à cause d’un sujet encore un peu tabou aujourd’hui celui de la prostitution masculine et ici avec en plus un sujet quasi scabreux en cette fin des années 60, l’évocation de l’homosexualité. À mon avis il y a des cinémas du Midwest durant ces années-là qui n’ont pas dû le placer dans leurs programmes ! Un film récompensé de plusieurs Oscar et BAFTA qui, bien qu’il ait un peu vieilli, n’a rien perdu de sa force d’évocation. À voir pour les cinéphiles et les curieux.
L'un des exemples phares du Nouvel Hollywood est le film de Schlesinger : mettant à bas le rêve américain en décrivant la saleté et la débauche de l'endroit tant rêvé des étrangers, il peut s'apparenter au style de Antonioni et au film de Hooper, Easy Rider, par ses effets de montage hallucinés. Chaque personnage détient un secret personnel qu'il est difficile de réveler, comme le traumatisme du viol de la copine de Voight, ainsi que la vie misérable de Hoffmann. Le début peut croire à une comédie où un texan a un objectif : draguer les femmes mûres de New York. Il se rend compte que la vie est loin d'être attrayante et que la solidarité est salvatrice dans un monde cruel et insalubre : l'appartement abandonné et le cimetière ressemblant à un amas de gratte-ciels. Et que lorsque la Terre Promise ( Miami ) est atteinte, le cauchemar continue. Un film aussi pessimiste que Easy Rider sur l'Amérique et l'avènement du mouvement hippie, restant spécial et intéressant.
Primé aux Oscars, Macadam Cowboy reste un incontournable des années 70 et encore de nos jours. Les raisons sont multiples et notamment cette paire d'acteurs que New York broie et au passé difficile, le milieu décrit qui fit scandale à l'époque, cette ambiance de galère et de désillusion. Tout est amené avec intelligence par le réalisateur qui signe son meilleur film avant Marathon Man.
Mettant en vedette le jeune Dustin Hoffman et Jon Voight, il s'agit du seul film à caractère érotique à avoir remporté l'Oscar du meilleur film, Oscar qu'il remporta d'ailleurs en 1970, de même que l'Oscar du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté. Personnellement, je ne pense que cela est mérité. Malgré que les deux personnages clés du métrage soient plutôt bon, à l'image de Hoffman qui s'est véritablement déguisé en clochard pour avoir le rôle en surprenant la production, le film reste assez plat. Schlesinger part d'une bonne intention mais cela ne suit pas vraiment. L'interdiction aux moins de 12 ans, due aux scènes érotiques, ne changera rien à cet avis personnel. Il est toutefois classé 175ème meilleur film du top Allociné.
Totalement barré, névrosé et complexe, Macadam Cowboy fait partie de ces films qu'il faut regarder plusieurs fois pour y comprendre réellement le contenu. Possiblement inaccessible pour certains, il est cependant tenu d'une main de maître par John Schlasinger, qui excelle à la réalisation, servant parfaitement la mise en scène et la complexité de l'intrigue, mélangeant les thématiques de la misère, de la sexualité, de la maladie et de la solitude.
Un film à oscar ne peut qu’intriguer à l’ouverture, une fois entamé, le résultat laisse une réflexion songeur, la mise en scène est distordue de flashbacks pas très romantique révélée à peine. Ce qui se passe psychologiquement chez ce cowboy G.I mâchouilleur et sa musique attribuée, donne une répétition artificielle. Une prostitution masculine venue de son country faire le voyage citadin, la flemmardise vend ses services charmes aux bourgeoises dames mûres avec quelques inconvénients, c’est l’effet inverse, subissant la gratuité des pertes. Une critique de la société américaine ambiguë, à coup de philosophie religieuse influençant le machin faisant la promotion du chewing-gum. La rencontre inespérée entre clochard, une sorte de wop boiteux maladif et ne sachant où cela veut en venir cette tournure psychédélique chez le monde huppé de l’art héroïnomane. Les revers du rêve ultra-libéral capitaliste qui attirent les désœuvrés, le parti prit sans surprise d’après la bio de ce réalisateur au thème, sexe et argent roi, enfin la santé d’abord, plus de simple frayeur sans histoire que de mort.
Je ne suis pas complètement convaincu. Macadam Cowboy a tout de même le mérite de filmer une Amérique qui n'est pas souvent montrée, où là elle n'apparait plus comme une terre promise, mais plus comme un endroit sans pitié. Cependant, même si l'histoire ne se suit pas avec désintérêt, le scénario semble vite trouver ses limites et tourner en rond. Au final, j'ai trouvé que le film possédait pas mal de qualités, mais en même temps le manque de renouvellement de l'intrigue a fini par me lasser. Le film reste tout de même, à mon sens, convenable.
Un drame parfaitement interprété sur des paumes fin des années 60, une expérience temporelle par la même occasion pour découvrir cette époque sur New York, en même temps que s envolent les illusions de nos personnages.