Ce film, réalisé par Claudio Fragasso (ici sous le pseudonyme de Drake Floyd) et sorti en 1990, est excellent ! Ma note ma peut-être paraitre excessive au vu de la qualité du film, mais j'ai tout simplement adoré ! Le film raconte l'histoire de gobelins végétariens qui veulent changer une petite famille, alors en vacances, en plantes vertes afin de pouvoir les manger. Rien qu'avec ce synopsis, on n'ose imager à quoi va ressembler le film et c'est vrai que c'est un vrai bordel du début à la fin. Bien-sûr, je tiens tout de même à préciser que si on prend le film au premier degré, il est très mauvais et on risque fort de détester mais si on le regarde au second degré en le prenant pour ce qu'il est, c'est-à-dire un nanar, alors il en devient excellent. C'est effectivement, en ce qui me concerne en tout cas, le meilleur nanar que j'ai vu. Le réalisateur et l'équipe du film (mais surtout le réalisateur) a fait un film très sérieux avec ses propres idéologies, ses codes et ses métaphores. Je n'aime donc pas vraiment m'en moquer méchamment car le film a énormément de défauts, il est très souvent sans queue ni tête etc. mais malgré tout, il y a de vraies intentions derrière et je pense d'ailleurs qu'il faut le voir plusieurs fois afin de bien en remarquer tous les aspects et subtilités. En revanche, pour en revenir à l'aspect purement nanar, ce film est un indispensable, on rigole du début à la fin et il est très divertissant, ce qui est quand même le but premier. Il y a tellement d'incohérences que ça prendrait trois pages pour toutes les relever mais je pense que la plus grosse, c'est l'histoire du grand-père qui meurt et qui revient à la vie toutes les cinq minutes afin de faire avancer l'intrigue beaucoup plus facilement. Cela en est tellement aberrant que ça en devient génial dans ce genre de film. Les autres personnages sont également gratinés (mention spéciale à la sorcière nymphomane qui fait apparaître du pop-corn magique) et ne parlons pas du jeu d'acteurs qui navigue entre le néant et le surjeu. En ce qui concerne le scénario, c'est de pire en pire, à chaque fois que l'on croit avoir atteint le maximum en termes d'absurdités, une scène encore plus aberrante arrive et ainsi de suite jusqu'à la fin (qui vaut le coup d’œil !). "Troll 2" est donc un chef-d’œuvre nanardesque, à voir sans modération !