Hostel : Part III, bien que reposant sur un concept similaire à celui des deux premiers chapitres, s’en distingue clairement car écopant d’un réalisateur différent (Scott Spiegel, remplaçant Eli Roth). Conséquences : un scénario modifié et une ambiance presque parodique, le tout se déroulant non plus dans les pays de l’Est mais à Las Vegas.
Quant à moi j’ai eu la chance (?) de le voir sur grand écran grâce aux invitations de Panic ! Cinéma hier soir. Pour vous donner une idée de l’ambiance : ça applaudissait et rigolait aux moments les plus gores (qui restaient assez rares, en revanche…). Assez cool.
SYNOPSIS
Scott, sur le point de se marier, est embarqué à Las Vegas où il fête son enterrement de vie de garçon avec trois de ses amis. Là, deux escort girls les entraînent vers un club inconnu. Bientôt, ils se réveilleront enfermés en cage, et sur le point d’être les victimes d’un jeu sadique et cruel, au sein duquel les riches membres d’un club underground parient sur la meilleure manière de torturer et achever les prisonniers.
AU MOINS, ON RIGOLE BIEN
(…enfin, si on a l’habitude du gore)
Bien que Spiegel soit, comme Roth, un proche de Tarentino (lequel avait clairement mis sa patte sur les opus précédents), ce troisième film perd en charme (cette atmosphère très particulière du village slave) et se rattrape en techniques un peu grossières qui auront au moins le mérite de nous faire sourire : gros plans sur les fessiers des strip-teaseuses, personnages caricaturaux, retournements scénaristiques à tout va et souvent prévisibles (mais pas toujours).
“When it comes to fucking pussy, I HAVE NO FUCKING FRIENDS !” BWWWIIINNNNNN *démarre la tronçonneuse*
Les adeptes de la série Nip/Tuck retrouveront John Hensley (Matt McNamara) dans le rôle de l’éclopé froussard raisonnable. Mis à part cela, un film un peu moisi, il faut bien le dire, et ceux qui espéraient des débordements de gore à la limite du supportable seront fort déçus. L’on perd l’aspect dépaysement assez malsain des deux premiers (à Las Vegas, tout le monde parle anglais) ainsi que le côté “hygiène douteuse” des souterrains glauques, remplacés par une ambiance plutôt clean en dépit des cages et couloirs délabrés.
Mais Hostel III reste le genre de film tellement nul qu’il en devient presque bien : les personnages sont tous plus cons les uns que les autres (on n’a donc qu’une envie : les voir occis) et certaines scènes relèvent presque du culte. Je ne vous ferai pas l’affront d’un spoiler, je vous laisse découvrir (le film, non sorti en salles, est sorti en home media aux USA fin décembre et arrive en France le 18 janvier).