En décembre 1995 sortait au cinéma Les trois frères, première réalisation cultissime des Inconnus, trois hommes qui, de part leur humour et leur réputation, se sont rapidement imposés comme étant les meilleurs comiques de leur génération. C'était l'Oeuvre de leur carrière cinématographique, bien plus que Les rois mages ou encore Le pari, la pierre angulaire de leur vie, celle qui leur a offert gloire et renommée. Malheureusement pour moi, je ne suis pas de ceux qui ont pu le visionner au cinéma, je n'étais pas encore né à l'époque, donc autant vous dire que d'avoir l'occasion d'enfin voir mes comiques favoris sur un écran de cinéma était une opportunité rêvée, que dis-je, inespérée. Cette suite devait voir le jour, c'était une évidence. Le long-métrage grâce auquel Bourdon et Campan avaient reçu le césar du meilleur premier film ne pouvait rester unique, sans second volet, sans qu'on sache réellement ce que deviendraient les frères Latour, ces personnages que l'on avait tant aimé par le passé. Aujourd'hui, c'est chose faîte. Alors, pour tout vous dire, je dois bien avouer que je l'ai attendu ce retour, avec impatience et appréhension. J'étais à la fois heureux et sceptique. Et aux vues de la bande-annonce, mes soupçons se sont affirmés : j'allais bel et bien assister au film de trop de ceux que j'appréciais tant, qui m'avaient tant fait rire, à un second troisième Bronzés, à quelque chose de cliché, de politiquement correct. Et dès que les premières scènes ont défilé, tout doute s'est dissipé dans mon esprit, et c'est alors que j'ai compris à quel point les critiques étaient réellement méchantes avec les films des Inconnus, mauvaises, cruelles. Car oui, on peut ne pas trouver ce retour bon, on peut ne pas l'aimer, mais il est vraiment excessif de le traiter de "machine à fric opportuniste" ( Première ), de "remake paresseux et poussif" ( Les Fiches du Cinéma ) ou encore de film "indigeste". C'est cette cruauté dans les propos qui m'a fait d'autant plus m'intéresser à leurs critiques sur les autres films des Inconnus que j'ai aimé, et leur méchanceté est toujours aussi intense et présente qu'ici. C'est tout simple : A chaque fois que les trois hommes sortent au cinéma un nouveau film, la presse ne peut s’empêcher de le démolir, et ce depuis que "Les rois mages" a vu le jour, première de leurs oeuvres à se faire autant critiquer. C'est un peu comme si ces critiques là avaient une dent contre eux, et voulaient voir un nouveau film du niveau des "Trois frères". Sauf qu'ils semblent avoir oublier que ce ne sera jamais le cas, tant le niveau de ce premier long-métrage était élevé. Et si une chose est bien sure, c'est que si l'un de leurs films devait le plus se rapprocher de cette qualité là, ce serait bien ce retour, qui fait office de renaissance cinématographique des Inconnus. Alors, pour parler plus amplement du métrage en lui même, il suffit de dire que les trois comiques n'ont pas perdu de leur superbe. En effet, leur humour est toujours le même et d'aussi bonne facture. Cela pourra être considéré comme un défaut, mais j'aime énormément leurs répliques cinglantes et leur humour old school, qui ne sont pas sans me rappeler leurs sketchs, auxquels sont ici faites de multiples allusions et références. Et c'est là l'une des plus importantes qualité de ce retour : son écriture. On voit bien qu'ils sont placés maîtres dans les gags et les dialogues humoristiques, et leur sens de la répartie, en plus d'être drôle et efficace, fait mouche à chaque fois. Ainsi, il ne sera pas rare d'entendre la salle éclater de rire à chaque pique que s'envoient Légitimus et Bourdon, Campan essayant constamment de calmer les choses. D'ailleurs, puisque j'y suis, je ne me souvenais pas du fait que les trois frères étaient si méchants entre eux. Là, Didier et Pascal ne s'apprécient guère, et ils nous le font ressentir. Une fois de plus, c'est pour une question d'amour, amour dont on aura plus de précisions par la suite du film. Ma critique sera bien plus longue, et c'est pourquoi je vous invite à cliquer sur le lien ci dessous pour la lire dans son intégralité.