C’est en 1898 que Georges Méliès réalise ce très sympathique court-métrage qu’est La Tentation de Saint-Antoine. On y voit un homme qui arrive à résister aux apparitions de quelques femmes qui sont peu habiller, malgré que la tentation soit évidemment très forte. Il y a une certaine beauté et délicatesse dans ce court-métrage que l’on prend plaisir à découvrir.
La tentation, voilà une sensation qui frétille nos envies dès que nous face à elle. Oui, non oui non ! Que faire ! Résister ou se laisser aller. Méliès se joue de cela avec des apparitions de femmes tout autour d'un homme comme bousculer par la féminité dans son esprit sain de saint. Magnifique en tout point.
Une fois n'est pas coutume, Méliès délaisse la féérie ou le fantastique léger pour aborder la religion. Dans ce court métrage, un moine prie dans une grotte, et plusieurs jeunes femmes vont apparaître et disparaître pour le tenter, jusqu'à ce qu'un miracle survienne. Les effets visuels sont réussis pour l'époque (arrêts de caméra et peintures, que Méliès utilisait beaucoup), et le jeu très théâtral conserve un certain charme. On notera que l'aspect religieux donne au scénario un côté plus sérieux mais moins sombre, par rapport aux autres productions du réalisateur.