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Ti Nou
506 abonnés
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4,0
Publiée le 26 février 2012
"Le dernier métro" est un hommage à l'art qui prend pour contexte une époque où il était malmené. Le cinéaste choisit cependant de ne pas trop utiliser le contexte pour introduire une tension (qui aurait pu pourtant donner au film une autre dimension) mais se concentre surtout sur la relation entre l'art et la vie.
François Truffaut est quand même un bel hypocrite : alors qu'il a longtemps critiqué le cinéma de "qualité française", c'est en finissant par faire ce genre de cinéma qu'il a connu ses plus beaux succès. Mais cette hypocrisie n'est pas pour nous déplaire, au contraire car "Le Dernier métro" est un film magnifique qui nous plonge dans le monde du théâtre sous l'Occupation où la petite histoire se mêle à la grande, où un amour commence à naître tandis qu'un autre s'éteint un peu mais ce qui reste sûr c'est l'amour de Truffaut pour le cinéma, pour le théâtre et pour ses acteurs : Catherine Deneuve est superbe face à Gérard Depardieu toujours aussi magistral. Et il y a aussi Jean Poiret, irrésistible metteur en scène tandis que Heinz Bennent est parfait en mari et metteur en scène coincé dans sa cave. Un grand film qui pourrait résumer à lui tout seul l'amour du cinéma français.
Passionnant et magnifiquement servi par le couple mythique du cinéma français. Deneuve est encore une fois immense. On est pendu à ses lèvres et on vibre avec elle à chaque rebondissement. Superbe.
Au premier abord, on est loin de l'esprit Nouvelle Vague : film de studio, casting de stars, sujet historique et narration très classique. Cette impression d'académisme est renforcée par une narration resserrée où le rapport à l'occupation (le Grand Sujet par excellence) semble se résumer à quelques vignettes et à une galerie de personnages "typiques". Mais, peu à peu, cette claustrophobie des décors fait écho à la thématique du film (la clandestinité, l'oppression identitaire, le monde des apparences qu'est celui de la Résistance comme celui du théâtre) et ces personnages qui semblent tracés d'une ligne claire (caractères bien définis aux enjeux bien définis) se chargent peu à peu d'ambiguïté, voir de mystère (Lucas qui se fait l'architecte de l'infidélité de Marion). Et un sentiment d'inachevé semble finalement marquer ces différentes trajectoires (reflétant avec force l'instabilité de l'époque)... On regrette par contre le final "heureux", artificiellement plaqué. Truffaut parvient à donner de l'humanité à cette galerie de personnages et le classicisme du film cache une vraie pudeur. Le récit prend peu à peu une ampleur dramatique proche de la tragédie classique - le film est prenant du début à la fin. D'un sujet "énorme", le cinéaste en fait une évocation subtile et émouvante d'une époque trouble, propice au romanesque (sans ses artifices classiques). Et mine de rien, Truffaut signe là une de ses œuvres les plus personnelles, où l'art est un refuge contre le monde et la passion la raison de vivre ultime.
Même si loin d'être mauvais, le Dernier métro n'est malheureusement pas non plus exceptionnel, Truffaut nous a déjà habitué à mieux. En faite, le film pèche exclusivement par son scénario. En effet, niveau mise en scène et interprétations, on ne peut pas se plaindre, le tout est plus que sublime mais après l'histoire m'a dérangé. Je veux dire le film dépeint la vie quotidienne des gens sous l'occupation nazi, ainsi que la condition juive dans cette même période. Et là, problème, j'ai le sentiment que Truffaut a tellement voulu en montrer qu'il ne prend pas le temps d'approfondir tel ou tel aspect. Le seul ingrédient qui est un peu plus détaillé que le reste, c'est la censure. Et même si on voit bien les désagréments de cette occupation, on ne les aperçoit que de façon très légère et même un peu gentille. Pareil pour le cas de Steiner, l'histoire s'y attarde très peu alors que c'est peut être ce qu'il y avait de plus prometteur dans l'histoire. Vraiment à la fin, j'avais ce gout de pas assez, ce gout de trop peu... Dans une certaine mesure le héros du film, l’élément clé c'est le théâtre et tous les acteurs sont un peu relégués au second plan et c'est ce qui fait sa faiblesse. De mon point de vue et avec tout le respect que je dois au génie de Truffaut, je pense qu'il y avait moyen de faire quelque chose de bien plus profond et bien plus pertinent.
Le film se rapproche énormément du théâtre : les décors sont très studios (par rapport à leur cadrage et leur éclairage), on tourne beaucoup autour du théâtre Montmartre, le nombre d'acteurs est restreint, peu d'indications de temps (à part l'Occupation). L'histoire ne fait que peu de place à la politique (elle ne développe pas le côté Résistant de Bernard par exemple) et se centre sur les personnages et leurs émotions, leurs sentiments. C'est plutôt bien joué d'ailleurs sur l'ensemble, entre cinéma et théâtre. La musique est raccord avec l'époque et les petites histoires à côté renforce l'atmosphère de l'Occupation (pannes de courant, marché noir, dénonciations et système D).
Un classique du cinéma français, récompensé par 10 Césars dont celui du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur pour François Truffaut. Une histoire passionnante de la vie d’un théâtre pendant l’occupation allemande. Le duo Catherine Deneuve (César de la Meilleure Actrice) et Gérard Depardieu (César du Meilleur Acteur) marche à merveille et le reste du casting est excellent : Jean Poiret, Heinz Bennent, Andréa Ferréol, Maurice Rish, Jean-Louis Richard, Sabine Haudepin et Richard Bohringer.
Encore un film de François Truffaut (décidement comme je l aime cet homme-là !) un film qui a obtenu un césar et plusieurs prix et c était largement mérité. La vie à Paris pendant l occupation et particulièrement dans un petit théatre. De plus ce film a permis à la chanson Mon amant de St-Jean d avoir à nouveau du succès avec la très belle voix de Lucienne Delyle
Dans le théâtre Montmartre d'un Paris occupé par l'ennemi la petite troupe dirigée par Marion Steiner tente de refaire le monde en secret tout en cherchant à survivre tant bien que mal. Il y a la jeunesse ambitieuse qui en veut, le prolétaire au grand coeur pas faux-jeton pour deux sous, l'actrice émancipée aux manières arrogantes, le nouveau comédien explosif à la stature massive, le dramaturge reclu dans la cave ou encore le jeune titi arrosant le tabac avec soin. Non loin de là il y a l'hostilité de la critique, critique de plus en plus impliquée dans les exactions de l'Allemagne nazie, et puis la Gestapo, les dirigeants invisibles mais bel et bien présents et le trémolo d'un air d'accordéon bien trempé... Dernier métro donc pour Andréa Ferreol, Maurice Risch et surtout Deneuve et Depardieu, couple mythique et complexe, l'une élégante et l'autre brute, la peau de vache et le taureau, la belle et la bête. Truffaut reconstitue le microcosme de ladite troupe avec minutie, s'attardant sur ce qui rapproche et sépare les différents personnages et livre un beau film nostalgique, lyrique et captivant, pleinement ancré dans les vestiges d'une époque révolue mais émouvante. A noter la très jolie photographie de Nestor Almendros au charme suranné mais certain. Un grand classique.
Ce film est doté d'un scénario intéressant mais digne d'un film policier. En réalité, il soulève à la fois de l'émotion, du suspense, de l'humour, de la poésie, de l'amour et ce grâce à une belle peinture du monde du theatre et du journalisme. Gérard Depardieu et Catherine Deneuve sont au sommet de leur art pour un film un peu lent parfois mais assez grandiose quand on y réfléchit
Les prestations de Catherine Deneuve et Gérard Depardieu offrent au cinéma l’un de ses couples les plus attachants quand Jean Poiret et Heinz Bennent brillent par leur talent simple. Le dernier métro est animé par le désir, noble et authentique, de la reconnaissance. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Du tres tres grand Francois Truffaut... En plus de l'irrésistible style de son réalisateur, "Le Dernier Métro" bénéficie d'un casting extraordinaire : Gerard Depardieu, Catherine Deneuve, Jean Poiret... Et bien sur le moins célèbre mais non moins talentueux Heinz Bennent, incroyablement touchant. "Le Dernier Métro" est un chef d'oeuvre d'émotions, de poésie, c'est un film extrêmement sensible et passionnant, offrant de magnifiques scènes, des dialogues d'une grande beauté et une mise en scène absolument parfaite. Du grand art.