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Jerem69tt
103 abonnés
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2,5
Publiée le 1 mai 2023
Doté d’un certain style avec son joli casting et sa mise en scène intimiste dans un théâtre parisien sous l’occupation, Le dernier métro, malgré des qualités, laisse pourtant un gout mitigé. C‘est notamment dû au scénario et à son manque d’intérêt sur le long terme car même si ce n’est pas désagréable à suivre, on se demande toujours quel est le but du film et qu’est qu’il veut montrer. Le contexte historique n’étant pas exploité, c’est bien le théâtre qui est l’unique but du film et cela rend un ensemble long avec une fin qui se laisse attendre. C’est joli dans la forme, mais sans intérêt dans le fond.
L'envers du décor d'un théâtre sous l'Occupation est glauque à souhait. François Truffaut réussit à rendre ce cadre captivant. Même vu 42 ans après la sortie du film, on reste sous tension du début à la fin, par le jeu entre les personnages et aussi par les détails de la vie quotidienne à cette époque. Il est utile ainsi de se rappeler qu'en 1942, une clause de contrat d'un acteur de théâtre stipulait : "Je déclare par la présente que je ne suis pas juif." Terrifiant ! On rappelle aussi dans le film que 1500 lettres de dénonciations de juifs arrivaient chaque jour à la Kommandantur. Stupéfiant ! La mise en scène joue habilement entre les scènes de théâtre et les scènes de cinéma, ce qui projette le spectateur dans plusieurs dimensions, la fiction se mêlant au réel (qui est lui-même une fiction). Quant à Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, ils sont si excellents qu'on a envie de les voir jouer ensemble au théâtre. Magnifique !
Un très bon film de cinéma qui réussit la synthèse d'avoir une histoire, celle d'un théâtre sous l'occupation dans lequel la troupe essaye de maintenir, malgré les contraintes, la censure te la bassesse de certains la production d'une nouvelle pièce. Sur ce fonds se superposent plusieurs plans : la question juive, la collaboration et la résistance, une histoire d'amour, des ambitions, des engagements. Truffaut un peu cabotin malgré tout, nous fait de temps en temps le coup de "on ne sait pas si on est dans la vraie vie ou dans un spectacle". Les acteurs ton tous excellents; Deneuve sublime, Depardieu épatant et Poiret merveilleux. Du bon cinéma, intemporel.
c'est bien fait, bien joué, mais un peu théâtral. La limite est que l'émotion ne passe pas vraiment la rampe et que donc le souvenir du dernier métro s'évapore assez vite . Dans la filmographie de Truffaut, ce film est moins novateur que Jules et Jim, dans le genrespoiler: deux hommes et une femme . DVD2 - novembre 19
Un scénario habile de chassés-croisés entre le théâtre et la vraie vie. Depardieu et Deneuve sont jeunes et beaux, et bien entourés. Tant pis pour le juif de mari. DVD1 -aout 2012
Quand on regarde le dernier métro en 2020, on se rend compte, malgré ses nombreuses récompenses, que c'est loin d'être un des films majeurs de Truffaut. Néanmoins c'est extrêmement bien joué, avec un Depardieu formidable et une Deneuve tout en nuance, et le film, avec un décor de théâtres fort réussi, est aussi sobre que sombre. A voir.
Truffaut, Depardieu, Deneuve, Poiré, ... tout est réuni pour nous offrir un très grand film. Et pourtant je suis déçu par ce film qui manque de rythme et d'émotions. Certes les décors sont très beaux et les acteurs excellents mais malgré cela le film ne nous passionne jamais. C'est dommage.
« Le dernier métro » parle beaucoup d’amour, mais aussi de l’enfermement, moral et physique. Un point de vue très abstrait que Truffaut illustre de façon exemplaire sur le comportement des hommes en temps de guerre, d’occupation, d’asservissement. Dans un théâtre menacé de fermeture et surveillé de près par la gestapo, le cinéaste imagine la relation amoureuse entre une femme-actrice et un homme, metteur en scène, officiellement en fuite. A ce couple exemplaire de la création parisienne se joint – sans l’imaginer - un autre homme appelé à la rescousse pour donner la réplique à la femme. La pièce en question renvoie à la situation des comédiens dans un montage gigogne subtile , une imbrication de la fiction dans la réalité du moment : Paris occupé, le marché noir, la résistance. Avec cet amour impossible de la femme du metteur en scène pour le jeune premier. Un enchevêtrement de faits et de circonstances magnifiquement filmé dans une mise en scène de théâtre , avec une affiche exceptionnelle. Ce dernier métro, effectivement, il ne faut pas le rater. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le dernier métro est une œuvre poignante et belle. Le tandem fait vivre le scénario peut-être un peu trop simple mais qui est suffisant pour passer un bon moment riche en émotions. La réalisation sublime le tout.
S’il est le film le plus acclamé du cinéma français aux Césars (il est le seul film à avoir remporté à la fois dix Césars et les cinq principaux, c’est-à dire meilleur film, meilleur scénario ou adaptation, meilleur réalisateur, meilleure acteur principal et meilleure actrice principale : seul les Césars des seconds rôles masculins et féminins lui ont échappé cette année-là) et un des plus grands succès commercial du cinéaste (plus de 3,3 millions d’entrées), Le Dernier Métro est aussi le film qui a le plus été reproché à François Truffaut par ses détracteurs. En effet, ce film est celui qui se rapproche le plus de la Qualité française que Truffaut avait tant décrié à l’époque où il était journaliste : les dialogues sont très écrits, tout est tourné en décors… Cependant, ce long-métrage est tout de même assez personnel. Truffaut a utilisé ses souvenirs d’enfants et sa connaissance de l’histoire cinématographique pour illustrer son récit. On y retrouve ainsi les musiques de l’époque (en particulier Mon Amant de Saint-Jean) et des références à l’histoire du milieu cinématographique sous l’Occupationspoiler: (le personnage de Jean-Loup Cottins qui accepte de dîner avec Daxiat, même s’il est contre le nazisme, pour sauver son théâtre peut faire penser aux attitudes ambiguës de Sacha Guitry pendant l’Occupation qui utilisa ses relations avec l’Occupant pour protéger des auteurs juifs ; le fait que ce même Cottins soit visiblement homosexuel peut évoquer Jean Cocteau qui malgré son homosexualité fut plutôt un partisan de la Collaboration ; le fait que Bernard Grangier frappe Daxiat est une référence claire à une situation analogue qui opposa Jean Marais et le critique de Je suis partout, Alain Laubreaux, qui avait insinué qu’il ne devait son statut qu’à ses rapports avec ce même Cocteau ; l’arrestation de Cottins puis sa libération fait référence aux situations identiques qui toucha de nombreuses personnalités des milieux culturels, dont les Guitry et Cocteau suscités, suite à la victoires des Alliés…) . L’amour de Truffaut pour le milieu du spectacle (le film devait être le second volet, après La Nuit américaine, d’une trilogie sur celui-ci qui restera inachevée suite à la mort du cinéaste) et les individus qui le font transparaît à chaque instant. Truffaut a vécu toute son existence en mélangeant le cinéma et la vie et symbolise cela dans la dernière scène en faisant débuter la séquence en utilisant un décor naturel avec des véritables acteurs apparaissant à travers les fenêtres pour le transformer discrètement après des gros plans par un décor de théâtre où les figurants visibles à l’extérieur sont devenus des peintures. En outre, on peut considérer que le film est une œuvre qui tenait véritablement à cœur au réalisateur puisqu’il réutilise la célèbre phrase de La Sirène du Mississipi disant dans les deux cas qu’aimer le personnage interprété par Catherine Deneuve était "une joie et une souffrance". Truffaut a ainsi mis tout son cœur dans son film et livre une histoire passionnante servie par un casting brillant (Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Jean Poiret, Andréa Ferréol, Paulette Dubost, Maurice Risch, Sabine Haudepin, Richard Bohringer encore inconnu dans un petit rôle…). Ainsi, même si le film peut être considéré comme étant en contradiction avec ce que prônait le critique Truffaut, Le Dernier Métro est une œuvre sublime décrivant parfaitement la vie théâtrale pendant l’Occupation qu’il est toujours aussi plaisant de revoir encore et encore.
Avec « le Dernier Métro », François Truffaut conjugue théâtre et Occupation, un film adulé par les professionnels de la profession qui le couronna de 10 Césars. C’est proprement mis en scène mais bien trop lisse et l’émotion est aux abonnés absents. Seule la fin est vraiment maligne. A part Catherine Deneuve que j’ai trouvé effacée, le reste de la distribution est bonne.
Le virage années 80 pour Truffaut ne signifie pas pour autant un virage dans le style. Le film reflète d'ailleurs assez bien son époque. Un cinéma plutôt années 70, pas assez transgressif pour faire bouger les lignes du conventionnel. Le duo Depardieu-Deneuve, disons le plus beau du cinéma français, n'explose pas assez à l'écran. C'est un film de critique fait pour les critiques, qui n'imprime pas assez la mémoire pour en faire un film référence dans sa filmographie. Je reste sur ma fidélité avec Antoine Doinel, et sa sublime conclusion sur "l'amour en fuite". Somme toute, à l'image du cinéaste, qui n'est qu'a son meilleur lorsqu'il film l'intime.
Attention, titre trompeur et affiche trompeuse. Oubliez toute croyance de poursuite entre résistants et allemands dans les souterrains du métro parisien avec une fin tragique. Il s'agit d'une histoire intimiste entre deux comédiens d'origine sociale différente, se déroulant pendant l'Occupation, où d'ailleurs les Allemands et les Résistants sont totalement mis de côté. Si la déception du sujet de l'histoire est présente, Truffaut n'a qu'à offrir un très bon casting où même les rôles les plus secondaires sont mis en valeur. Le scénario est bien construit, ainsi que les personnages. Le film est presque un huit-clos, comme si ce grand théâtre était coupé du monde. Mais si l'on aime le cinéma de Truffaut, on pourrait apprécier ce film qui est constitué à 90% de bavardages. Pas de fusillade, pas de suspense quant à la Gestapo débarquant ( dans une seule séquence seulement, mais le suspense évoqué est bien ridicule ) dans les coulisses du théâtre, etc ... On se demande encore pourquoi Truffaut a t-il choisi l'Occupation comme temps d'action. Est-ce pour le fait que le mari soit juif et enfermé dans la cave, ignorant tout de l'intrigue relationelle entre Depardieu et Deneuve ? En tout cas, le déroulement de cette relation est la force même du film, rien d'autre. Il n y a que l'intrigue avec le colonel Dietrich et Deneuve qui paraît hors-sujet. Ainsi donc, si l'on aime le cinéma académique et littéraire de chez Truffaut, on pourra le préférer aux autres films où la survie des opprimés est quasi-présente, et où l'action est plus mouvementée.
Un classique du cinéma français, récompensé par 10 Césars dont celui du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur pour François Truffaut. Une histoire passionnante de la vie d’un théâtre pendant l’occupation allemande. Le duo Catherine Deneuve (César de la Meilleure Actrice) et Gérard Depardieu (César du Meilleur Acteur) marche à merveille et le reste du casting est excellent : Jean Poiret, Heinz Bennent, Andréa Ferréol, Maurice Rish, Jean-Louis Richard, Sabine Haudepin et Richard Bohringer.
Long-métrage signé François Truffaut dévoilé au public en l'an de grâce 1980, Le Dernier Métro reste à ce jour, avec Amour, la seule production ayant remporté les 5 plus gros Césars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Depardieu, meilleure actrice pour Deneuve, meilleur scénario), ce qui en fait un monument du cinéma tricolore. A la limite du huis-clos, Truffaut y explore les relations complexes dans un théâtre parisien pendant l'Occupation Allemande en 1942. Et, comme à son habitude, Gérard Depardieu excelle dans son art, en compagnie d'une Catherine Deneuve qui n'a rien à lui envier. Dialogues d'époque de qualité et mise en scène typique contribuent à la beauté du métrage, que seul un manque d'action viendra entacher.
La réalisation élégante de Truffaut et le charme mythique du couple vedette, transporte l'amour du théâtre au cinéma, sous l'occupation allemande. Un film riche de scénario et de verbe. Une œuvre froide et lugubre avec des traits d'humour. Un moment court qui se veut être un documentaire donc le cinéaste est le narrateur, donne du corp à l'ouvrage. Un très jolie film touchant, humain et émouvant.