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AMCHI
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1,5
Publiée le 13 mai 2013
L'idée de départ de L'Esprit de la mort est excellente et devait donner tout pour faire un magnifique film fantastique (je rappelle vite fait l'histoire : un photographe capture l'esprit de la mort et décide de s'en servir pour découvrir le secret de l'immortalité et je rajouterais à ses risques et péril) malheureusement outre une mise en scène très fade ne sachant nullement crée une ambiance de mystère le réalisateur n'est pas aidé pas un scénario qui n'a pas su exploiter le potentiel de cette histoire d'esprit de la mort de plus l'essentiel de l'action du film se déroule dans 2 pièces. Très déçu par L'Esprit de la mort car j'avais lu plutôt des critiques flatteur sur ce film d'épouvante.
Dans la mythologie grecque, l'Asphyx est l'esprit de la mort qui emporte l'âme. Un savant anglais de la fin du 19ème siècle décide de tenter de capturer l'Asphyx pour accéder à l'immortalité. Le scénario de ce très bon film anglais est basé sur une idée originale et cherche à introduire au cinéma un nouveau mythe. Le talent des acteurs et l'originalité du scénario emporte vite le spectateur. Les apparitions spectaculaires de l'Asphyx sont même de grands moments de fantastique qui semblent avoir inspiré le Lynch d'Eraserhead ou le Henenlotter de Basket Case. Néo Publishing, spécialisé dans l'exhumation de films cultes autant que de ce genre de perles méconnues frappe en général fort avec des copies impeccables, sauf là car cette édition se présente dans un atroce Pan&Scan. L'arrivée du DVD semblait avoir aboli à jamais cette infamie consistant à recadrer l'image l'amputant d'un tiers de chaque coté, écrasant tout contraste, affadissant les couleurs. Une véritable mutilation artistique totalement indigne d'un éditeur comme Néo. Pourquoi présenter une œuvre aussi potentiellement forte et originale dans une version cul-de-jatte où les personnages sortent sans cesse du champ et où le spectateur ressent durant toute la projection une véritable souffrance à regarder ce procédé d'un autre temps défigurer ce qui semblait bien être un petit bijou du genre... Espérons que cette faute sera prochainement réparée en présentant ce film dans une copie décente...
Il faudrait comparer le fantastique anglais au western italien, deux matrices du film de genre dans les années 60 et 70, imaginaires industriels aussi bien pour du divertissement de masse pourvoyeur de nanars jetables que pour de petits bijoux ludiques de performances de mise en scène ou d'intelligence scénaristique avec ou non clés politiques. Le fantastique anglais reconstitue souvent la glorieuse époque victorienne dans un registre essentiellement ambigu. Ici on a des réminiscences du scientisme, la quête de l'immortalité sur le mode spirite (en parenté avec le mythe de Frankenstein), et une société inégalitaire, presque sadique pour ses miséreux. Un imaginaire à la fois naïf et profondément morbide. L’idée d’une capture de l’immortalité via la technique photographique est une belle trouvaille de scénario cinématographique. Bref « L’asphyx » vaut le détour.
Malgré une idée de départ intéressante, le film ne parvient jamais à vraiment décoller. La mise en scène trop sage et le manque de budget ne permettent pas au spectateur de s'intéresser à une histoire qui fait du surplace malgré la bonne volonté des acteurs très british.Assez déçu compte tenu des critiques élogieuses qui accompagne ce film.