Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Iloonoyeil
27 abonnés
227 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 9 septembre 2024
Bonjour,
Une balade mélancolique, comique et étonnante ,dans un quartier de Taipei aux appartements sordides où les fuites d ' eau sont lancinantes et fréquentes et aux vies ,différentes et ardues , pour quelques jeunes qui vivotent et qui , peu à peu , se déshumanisent.
Filmé avec aridité et densité, nous sommes en présence du premier long métrage de Tsai Ming- Liang qui a comme particularité de faire " parler " les objets , les décors, etc...........Et relativement peu lex comédiens , additionnant ainsi le langage du cinéma muet et celui de nos épiques époques évidemment.
De très bonnes idées de mise en scène, le réalisateur a su transmettre le ton du film parfaitement, l’ambiance et les OST sont incroyables, mais j’ai pas le truc en question à mes yeux pour le qualifier de très bon film, on s’ennuie à aucun moment, le rythme est maitrisé, mais le scénario est sans réel intérêt majeur à mon sens, on développe les émotions, les relations entre les personnages, leurs perspectives sur eux même ou l’avenir, leur vision de l’amour, tout est intéressant mais je m’attendais à plus dans la globalité au niveau du récit car il y’avait beaucoup de potentiel, la base de l’œuvre reste bien satisfaisante.
Magnifique film, Tsai Ming Liang au meilleur de sa forme. C'est son premier film, et pour moi c'est le plus frais, le plus intéressant, le plus envoûtant. Son style est tellement à part que je ne peux qu'être admiratif devant son travail. Enfin quelqu'un qui ne fait pas comme tout le monde ! Il faut le voir pour le comprendre. Et mention spéciale pour la bande originale qui colle parfaitement avec l'ambiance.
Tsai ming liang appartient à la deuxième nouvelle vague Taiwanaise, après celle incarnée notamment par ses deux figures tutélaires que sont Edward Yang et Hou Hsia Hsien. La filmographie de ce réalisateur est auréolée de plusieurs prix prestigieux, notamment aux festivals de Venise et de Berlin. Tsai ming liang, ne s est jamais caché de ne pas vouloir faire de films commerciaux, mais de tout simplement tenter de montrer la vie telle quelle est. Son cinéma est âpre et sans concession. Les thèmes abordés sont souvent semblables d un film à l autre, qu il s agisse de la solitude, la monotonie de la vie, la difficulté de trouver l amour... Il y a beaucoup de mélancolie dans ses films et l espoir n y a pas de place. Les rebelles du dieu neon est son premier film réalisé en 1991. Il est sorti plus tard en France, après le succès critique qu avait remporté "la rivière " son deuxième film. C est la mise en parallèle de l histoire de deux jeunes hommes, pas encore entrés dans l âge adulte. L un est une petite frappe, l autre un étudiant peu intéressé par ses études. Le second est jaloux du premier, sans doute parce qu'il croit qu il a une vie amoureuse avec l hotesse d une patinoire ,ou peut-être aussi parce qu il est amoureux du jeune homme. Le rythme est lent, il n y a que peu de dialogues et des décors urbains.
J'ai vu ce film en salles à sa sortie en France il y a 22 ans en version originale sous-titrée. J'avais beaucoup aimé. Je l'ai revu récemment en version originale sans sous-titre et je l'ai encore plus aimé, même sur le petit écran de mon ordi. Je ne parle pas un mot de chinois pourtant mais avare en dialogues comme un film de Jacques Tati comme "les vacances de Monsieur Hulot" où les paroles des estivants sont une sorte de bruit de fond, le film semble universel. C'est le premier volet d'une trilogie (avec "vive l'amour" et la "rivière") et le premier long métrage du réalisateur avec Lee Kang Sheng dans le premier rôle. Ce dernier est de retour dans "the hole", "et là bas quelle heure est-il ?", la saveur de la pastèque" et enfin "les chiens errants" où son personnage, tel Antoine Doinel ou Charlot finit par faire vivre une petite famille mais à quel prix ! A noter que Jean-Pierre Léaud fait de petites apparitions dans la captivante filmographie de Tsai Ming Liang dont le thème central est la solitude de l'individu dans nos sociétés post-modernes, de consommation et liberté toute relative.
Des ados perdus et paumés. Le malaise d'adolescent. L'impression de ne pas avoir un avenir intéressant. La solitude, le désespoir. Le sentiment d'avoir constamment quelque chose à prouver à quelqu'un. Voilà quelques thèmes abordés dans ce film, et le tout est palpable. Très bien réussi grâce à une mise en scène très intéressante. A noter beaucoup de travail sur le son, les images, les couleurs, donnant parfois une ambiance hypnotisante. Même si ce n'est pas forcément mon genre de film, je ne peux que saluer le travail accompli.
Je ne pense pas que ça soit un mauvais film, mais disons que je m'attendais à quelque chose de plus beau sur le plan purement formel, même si la mise en scène est à la hauteur et l'histoire pas mauvaise je n'ai pas accroché, regardant le film défiler sans réel intérêt.
sublime, cette oeuvre sur la solitude des êtres et le besoin d'amour de chacun est un vrai trésor caché du cinéma mondial, et ce malgré l'exposition importante dont bénéficie dorénavant le cinéma asiatique. le génie à mon sens de tsai ming-liang dans ce film est de comprendre à quelle point la misère affective et le spleen de l'adolescence se font filmer par eux-mêmes, la poésie des séquences n'étant due qu'à l'esthétisme brute du réalisateur, laissant l'environnement urbain teinté magnifiquement la pellicule d'une atmosphère fantastique et onirique.
Je n'aurai pas de scrupules à estimer avoir là un des dix plus grands films du cinéma mondial. mais cela n'engage que moi, et peut être vous un peu aussi. Si Mingh liang est un génie (autrement plus convaincant que Wong Kar Wai), il vient de se condamner à l'envoutement, tout son cinéma (surtout celui d'aujourd'hui) perdant son souffle en comparaison de cette oeuvre mondiale. Etre excessif, signifie de toute façon être partiale, c'est un moyen de vous convaincre de voir ce film.