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Cineprovence
2 critiques
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4,5
Publiée le 21 août 2024
C’est le week-end du 14 juillet. Danielle Lang dit Dany (Samantha Eggar), secrétaire dans une agence de publicité, tape, au domicile de son patron Michael Caldwell (Oliver Reed), un rapport qu’il doit emporter à Genève. Le lendemain, après avoir conduit Caldwell et son épouse Anita (Stéphane Audran) à l’aéroport, Dany doit ramener la voiture, une somptueuse américaine décapotable, au domicile de son patron. Mais Dany se trompe d’embranchement, et se retrouve au milieu de vacanciers en route sur la nationale 7 vers la côte d’Azur. Elle décide de continuer… « Des gens affirment l’avoir vue la veille, sur cette même route, mais en sens inverse. Elle retrouve un manteau qu’elle n’avait jamais perdu. Un cadavre est caché dans le coffre de la voiture. Elle est agressée par un inconnu… Face à ces incidents, Dany se sent devenir folle. Perd-elle la mémoire ? La raison ? Qui est-elle vraiment ? Anatole Litvak décrit cet itinéraire cauchemardesque avec élégance et détachement. C’était déjà le ton adopté par Sébastien Japrisot dans son livre. Il ne s’agit pas de nous secouer brutalement les nerfs, mais de faire naître l’angoisse à partir d’incidents mineurs, de coïncidences difficilement explicables, de « signes » annonçant l’insidieuse montée d’un péril » (Jean de Baroncelli, Le Monde, 27 octobre 1970). Si vous ne comprenez rien à ce qui se passe.... C'est normal. Le scénario machiavélique de Sébastien Japrisot (« Compartiment Tueur », « Piège pour Cendrillon », « L’Été meurtrier », « Un long dimanche de fiançailles », « Le Passager de la pluie », ...) est solidement bâti autour d'une intrigue hitchcockienne extrêmement bien ficelé et que seul le dénouement final permettra de dévoiler. Mais l'acteur principal de ce road movie n'est ni Samanthas Eggar ni Oliver Reed ni John McEnery, ni Bernard Fresson, ni Stéphane Audran... mais spoiler: la nationale 7, celle des vacances, de l'époque (nous sommes en 1970), celle qui mène vers le soleil et bien entendu ce qui roule dessus en particulier la Mercury décapotable que conduit Samantha . La version que Joann Sfar a commis en 2015 est hélas ratée, car elle n'est ni dans le contexte, ni dans la finesse nécessaire à cette intrigue magistrale. Le Festival du Cinéma de Provence propose une projection gratuite le 21 aout de cette œuvre magistrale.
On ne sait pas du tout où on va avec ce film jusqu’à la révélation finale qui prend le récit à rebours. C’est énigmatique, hypnotique et machiavélique également. Le mystère nous captive vraiment et le côté rétro fait totalement partie de la réussite. Un film passionnant, curieux et singulier.
Yes ! Nom de dieu ! Enfin, j'ai réussi à mettre la main dessus. Oui, si je braille ainsi, c'est parce que ce film là est dur à dénicher. De ce fait, j'ai vu le remake en premier, ne connaissant pas encore le film d'origine, je l'avais pris comme un film comme ça quoi, un truc comme un autre. Et, rien que de cette façon, je l'ai trouvé nul. Bref, on s'en carre du navet de Sfar. Venons en au film de Litvak. Bon sang, que ça fait du bien de voir des films comme ça. Là, c'est du sérieux les mecs, c'est maîtrisé de bout en bout, ça ne bronche pas. Ajoutons à la maîtrise de Litvak, un trio Eggar-Reed-Audran qui marche sacrément fort. Sans oublier Bernard Fresson, monstre de charisme. La fin, quant à elle, certains la trouveront surprenante et bien troussée. Moi, je la trouve surprenante aussi, mais mal troussée, car résolvant l'énigme trop maladroitement. Mais ça, la faute en revient au support écrit laissé par Japrisot. C'est maîtrisé, c'est bien joué, c'est prenant et ça sent bon les années 70. Des films comme celui-ci, c'est que du bonheur.
Hum hum !!! L'idée est bonne, le résultat très moyen. Situations trop attendues, scénario bancale car improbable, une fuite en avant assez insipide. Heureusement que l'originalité des propos et des interrogations nous accroche ... un peu. 2/5 !!! sans plus.
Dernier film du réalisateur américain d'origine ukrainienne Anatole Litvak, cette adaptation d'un polar best- seller de Sébastien Japrisot est une histoire complexe, voire rocambolesque, que l'on suit avec plaisir mais sans rien y comprendre, avant la dernière partie très didactique où apparaissent enfin les enjeux véritables. Perso j'aurais préféré disposer de quelques indices plus tôt dans le film. Heureusement, si l'aspect polar peut parfois paraître capillo-tracté, "The lady in a car with glasses and a gun" (1970) est aussi l'épopée insouciante d'une jeune femme moderne à la fin des sixties, dans une côte d'azur touristique à souhait, au son de Petula Clark sur la route des vacances. En plus on sent bien le regard fantasmé des anglo-saxons sur ce petit paradis ensoleillé. Le reflet d'une époque et d'une société en mouvement.
j'ai également vu ce film lors de sa sortie et comme beaucoup de personnes j'aimerais bien le revoir . seul bémol :on ne le trouve nulle part et ce malgré de nombreuses recherches sur divers sites. QUEL DOMMAGE!!!!!!! PASQUALE
Son seul défaut est qu'il est introuvable. Pour l'époque, ce film réussit l'exploit d'embrigader le spectateur dans un road-movie glamour afin de mieux le surprendre grâce à un dénouement bien agencé. Bien que tiré d'un très bon roman, la version grand écran est admirable, pleine de fraicheur, et sent bon les seventies. J'ai vu ce film il y a plus de dix ans; qu'attend-on pour le sortir des oubliettes?