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Play it again, Sam
10 abonnés
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1,5
Publiée le 17 janvier 2021
En 1968, la fin de l’âge d’or de la Hammer se profile. Sentant souffler le vent du boulet, la firme tente d’élargir son public en se tournant vers d’autres genres que le fantastique ou le thriller. Ce Peuple des abîmes est un de ces essais, ici vers le film d’aventure à consonance fantastique. Difficile d’imaginer comment ce genre de films pouvait être accueilli à l’époque, mais aujourd’hui il évoque, notamment, les séries B très « kitsch » des années 1970 en moins bien. En moins bien car le scénario n’a ici pas grand-chose à défendre et l’ensemble manque de péripéties pour en faire un petit divertissement rigolo. On passe ici près d’une heure dans un bateau où les personnages ne sont pas assez riches et intéressants pour susciter l’intérêt d’un spectateur qui bâille aux corneilles de les entendre ainsi bavarder dans le vide. La suite est un grand n’importe quoi où Michaël Carreras a visiblement abusé de quelques substances illicites pour proposer une histoire aussi délirante dans des décors aussi pathétiques. On pourra se consoler avec quelques plans qui évoquent la peinture de Turner mais cela ne suffit pas à créer une atmosphère comme dans d’autres productions de la firme. La plastique de Dana Gillepsie (revue dans Le Continent oublié, un autre chef d’œuvre du genre) et de Suzanna Leigh qui évoque un des arguments des Femmes préhistoriques du même Michaël Carreras ne peut constituer, par ailleurs, un argument suffisant pour apprécier ces nanars de la Hammer.