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    Délivrance
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    371 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2017
    "J'ai fait beaucoup de films. Peut-être soixante ou soixante-dix. Il n'y a pas trace de cinquante d'entre eux dans ce musée. Dix d'entre eux sont OK, même assez bons. Mais toute une partie d'une salle est dédiée à Délivrance car ce film a changé ma vie."
    Une confession signée Burt Reynolds lors de la réunion organisée dans le musée Burt Reynolds en Floride (si, si, ça existe!) avec les trois autres acteurs principaux du films, Jon Voight, Ned Beatty et Ronny Cox, à l'occasion du 40ème anniversaire du film. Une conversation présente dans les bonus de cette édition blu-ray qui nous permet de mesurer à quel point ce film et son tournage épique datant de 1972 tiennent une place à part dans la mémoire des quatre comédiens, intimement liés par ce qu'ils considèrent comme une aventure extraordinaire.
    "What the hell you wanna go fuck around that river for?
    -Because it's here."
    Profiter du moment présent, apprécier la beauté authentique et la quiétude d'un monde qui va disparaître. Tel est le point de départ du scénario de ce survival écolo, véritable classique du ciné américain poisseux et teigneux des seventies ayant traumatisé quantité de randonneurs. Quatre potes vivant à Atlanta, Ed, Lewis, Bobby et Drew, se rendent dans le sud des Appalaches en Géorgie pour descendre en canoë une rivière isolée qui va être engloutie sous un lac artificiel suite à la construction d'un barrage. Lors d'une petite pause dans les bois, Ed et Bobby vont tomber sur deux autochtones armés bien crasseux qui vont s'avérer être des rednecks de compétition. Le genre de type dont les seules relations sexuelles consenties se font avec des membres de leur famille ou à défaut avec des animaux - et dans ce cas il est relativement difficile d'évaluer le consentement d'une chèvre ou d'un porcinet. Et à propos de porcinet, Bobby, comme par hasard le plus joufflu, va se retrouver en slibard à ramper dans la terre et imiter les cris d'un cochon avant de vivre un rapprochement très intime et très embarrassant avec un des deux ploucs, tout ça devant son copain ligoté à un arbre et l'autre demeuré édenté qui ricane bêtement. Le cauchemar ne fait alors que commencer.
    Le film du réalisateur et producteur anglais John Boorman ("Excalibur", "Rangoon") est resté dans les mémoires non seulement pour cette scène éprouvante qui fait brutalement basculer cette histoire de descente contemplative d'une rivière en sauvage descente aux enfers mais aussi pour une séquence intervenant au début: le fameux "duel" guitare/banjo dans laquelle Drew et un jeune du coin atteint par une déficience génétique improvisent un formidable et virtuose duo country. L'universalité de la musique efface l'espace de quelques minutes une incommunicabilité qui s'installe dès la fin de cet instant magique de complicité mélodique. Comme un aperçu du thème du choc des civilisations au sein d'une nature détruite par l'Homme que Boorman développera treize ans plus tard dans "La forêt d'émeraude".
    "Délivrance" pose la rivière en personnage central du film, une rivière condamnée qui se montre de plus en plus dangereuse, symbole d'une nature vengeresse opposant sa propre sauvagerie à celle des hommes. Elle représente également une échelle métaphorique sur laquelle se situerait le point de non-retour ("Le point de non-retour" est d'ailleurs le titre d'un précédent film de Boorman). A quel moment n'est-il plus possible de faire marche arrière, que ce soit dans le tumulte des flots ou par rapport à nos propres actes? Portés par une interprétation sans failles, le réalisme et la tension du film sont appuyés par le fait qu'il n'y a pas de héros parmi ces personnages semblant se retrouver dans un sursis rappelant celui du milieu dans lequel ils luttent pour leur survie. Celui qui semble le plus apte à affronter cette épreuve extrême, Lewis, le leader du groupe aux gros bras qui aime avoir le contrôle et se plaît à relever des défis, se retrouve réduit par les circonstances à un rôle de figuration et voit son destin remis entre les mains de ses compagnons transformés en cibles mouvantes, citadins peu aguerris face à toute forme d'agression primitive.
    Visuellement, le film est littéralement fait de bois. Un bois qui en renforce son authenticité, matériau noble travaillé par la patine du temps imprimant quasiment tous les plans d'une nostalgie nimbée d'un charme rustique: forêt, cabanes, guitare, canoë, arc, feu de camp, jusqu'à l'image marquante de cette petite église déménagée avant l'inondation d'un village. La remasterisation offerte par cette édition sortie en 2016 restitue une magnifique photo aux couleurs chaudes et rend toute sa splendeur aux paysages bordant la rivière Chattooga, mais le gros défaut du film n'est malheureusement pas corrigé, ce qui aurait certes constitué un sacré exploit: la scène de l'escalade de la falaise par Jon Voight tournée en nuit américaine. Je peux vous le confirmer ici solennellement, mes amis amateurs de belle image et de lumière chiadée: c'est définitivement la pire nuit américaine de l'histoire du cinéma! Un foirage total! Couleur improbable, arrière-plan de rivière surexposé, ciel solarisé bavant parfois sur la tronche du futur papa d'Angelina Jolie! Pas joli-joli pour le coup, tout ça! Comme une vilaine tâche sur une toile de maître. On imagine aisément que John Boorman a autant ramé en post-prod que ses acteurs pendant le tournage pour essayer de rattraper le coup. Vilmos Zsigmond, le directeur photo, a pourtant assuré ensuite une brillante carrière ("Rencontre du troisième type", "Voyage au bout de l'enfer", "Blow out", "Crossing guard"…). Alors qu'est-ce qui s'est passé, nom de Dieu??!! Il avait découvert un alambic bricolé par les péquenauds du coin et s'était bourré la gueule à la gnôle frelatée? Le caméraman avait gobé du LSD et était barré en plein trip psychédélique?? L'assistant avait mélangé les filtres de caméra avec les filtres de la machine à café??? J'en sais rien mais là y a truc qui a clairement déconné! Ce qui est véridique, c'est que Boorman, lui, était très occupé pendant le tournage à s'engueuler avec James Dickey, l'auteur du livre qui a inspiré le film, un grand gaillard bourru à l'alcool pénible qui était très pointilleux quant à l'adaptation de son oeuvre et la direction d'acteur. Tellement pointilleux que le réalisateur a fini par lui filer le petit rôle du shérif qui mène l'enquête lors de l'épilogue pour qu'il lui foute la paix! Une délivrance, quoi.
    les-chroniques-cine-de-francisco.
    Ghighi19
    Ghighi19

    70 abonnés 1 873 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2017
    un classique du genre ...mais quel genre ? quand le film d ' aventures de transforme en angoisse voire l ' horreur . John Boorman filme cette virée entre mecs qui tourne au cauchemar comme un vrai thriller au bout de l Amérique profonde . Ça reste aujourd'hui encore tellement actuel dans la réalisation qu' on vraiment du mal à croire que c ' est les années 70.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 février 2017
    Ce film est une aventure humaine qui va tourner en cauchemar, il nous montre que la nature prend toujours le dessus sur l'homme et aussi la pauvreté qu'il peut y avoir dans l'Amérique profonde. C'est d'ailleurs des gens pauvres qui attaquent ces aventuriers. Je trouve qu'il y a des similitudes avec le film Voyage au bout de l'enfer même si ce n'est pas la même histoire. De très bons acteurs et la photographie de Vilmos Zsigmond toujours aussi magnifique. Un film comme on n'en voit plus aujourd'hui et c'est bien dommage.
    gandalf001
    gandalf001

    18 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2017
    Delivrance est un film qui a exceptionnellement bien vieilli. Le rythme est bon et la tension est très bien gérée. Le réalisme de l'histoire induit différents comportements qui semblent tout à fait naturels. Délivrance a mérité l'oscar du meilleur film de 1973.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 novembre 2016
    Très bon film à suspens avec du rebondissement. Les décors y sont et les paysages sont somptueux.
    De gores, de la violences, des scènes crues et surprenantes spoiler: (comme celle du viol dans la forêt)

    Ce film d'aventures des années 70 ou règne une atmosphère étrange nous montres la cohésion et l'esprit d'équipe de ce groupe qui partent en randonnée dans un premier temps jusqu’au moment ou ces deux mecs surgissent dans cette forêt : C'est le début de l'enfer pour ce groupe et ils sont face à un dilemme spoiler: (Que faire du mec qu'ils ont tué ? )


    A scénario originale, saisissant et choquant on nous dévoile avant tout ici la cruauté, la barbarie des ces deux hommes incivilisés dans une région étendue et boisée à perte de vue.
    La suite du film est une question de survie pour ce petit groupe.

    De très grande qualité malgré quelques petites faiblesses avec quelques passages un peu plats.
    Une bonne mise en scène, des acteurs corrects et la petite musique de banjo au début et celle du générique de fin sont agréable et complète le tout.
    Wagnar
    Wagnar

    84 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2016
    Non pas que j'ai détesté ce film, mais je ne l'ai pas vraiment apprécié non plus. Mes attentes ont été déçu pour la plupart. Je m'attendais à un film d'aventures bien rythmé, brutal et sauvage. Hélas, ce n'est pas le cas ici, malgré un jeu d'acteur assez honorable et une excellente réalisation. Le film ennuie par moment et manque de péripéties. Le scénario n'est guère riche et pas assez passionnant. Et puis la scène du viol est plutôt gratuite. John Boorman a fait beaucoup mieux dans sa carrière (ses meilleurs films restent pour moi Excalibur et la Forêt d'Emeraude).
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    22 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juin 2018
    Vaut-il son statut de film culte, ce Délivrance ? Tout ça est très subjectif bien sûr, mais il faut reconnaître que le film a terriblement vieilli, dans sa forme que dans le fond. Autrefois film ultra violent amenant une réflexion sur la folie et les limites de l'homme, il n'est plus aujourd'hui qu'un simple film d'aventure surjoué parsemé d'instants vaguement malsains... Il n'en reste pas moins un bon film.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Incroyablement condensé, Délivrance s'avère à la hauteur de sa réputation. La présentation des personnages en une scène, le duo guitare/banjo, la crudité de l'ensemble, tout concourt à mettre en place une ambiance exceptionnelle à peu de frais. Confrontés à une situation insoutenable, le mince vernis de civilisation a tôt fait de disparaître, l'hypocrisie faisant place à la sauvagerie qui n'a jamais été loin. L'idée n'est pas originale certes, mais donne un survival tendu et sans temps mort.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 176 abonnés 5 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Sauvage et inquiétant. La promenade du dimanche va devenir une chasse à l'homme avec des êtres dégénérés qui sont assez horribles comme personnages!!!!!
    La jungle est un territoire de jeu sanglant et si peu à leur avantage. "L'expérience" va devenir aussi une découverte de soi-même. Un peu comme "sa majesté des mouches" où la nature bestiale de l'homme prend le dessus. On a enfin cette façon de filmer comme un regard qui traque et non qui suit les protagonistes. Plutôt angoissant et réussi.
    Grouchy
    Grouchy

    125 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2016
    La nature vue sous ses plus beaux et ses plus dangereux angles. Boorman oppose plusieurs mondes : cité contre campagne, brillance contre obscurité ... pour signifier le retour forcé de l'homme à ses instincts primitifs.
    La découverte d'un monde nouveau et inconnu pour quelques personnages venus de la ville peut se transformer en cauchemar, c'est bien le sujet du film qui est annoncé clairement par Reynolds lorsqu'il compare le groupe à Christophe Colomb. La tension grimpe progressivement, par de petits signes de mise en scène et de montage : le duel de banjos, la première descente en rapides, le bruit dans la forêt la nuit, jusqu'au résultat final. L'épilogue en devient plus angoissant sur le devenir des survivants. Ils ressortent d'une horrible aventure en forêt, univers détaché qui peut garder leur secret, sans jamais le cacher totalement dans les souvenirs. des personnages. Complexe, choquant et par sa bizarrerie dans la simplicité du film dans son budget, Boorman réussit à changer un monde admiré des promeneurs en cauchemar.
    gregbutton
    gregbutton

    28 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2016
    Délivrance est un thriller assez prenant qui a le mérite d'aller tout au bout de son histoire et d'être crédible. Excepté la scène avec la falaise le film a assez bien vieillit, le scénario est assez original, une bonne surprise trés bien rythmé.
    joevebulle
    joevebulle

    4 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2016
    De la foret profonde à la rivière agitée ou bientôt, de la balade à l'horreur, un film culte des années 70.
    Bien joué dans un cadre magnifique avec quelques scènes cultes. Notamment un extraordinaire duo guitare violon non prévu qui à lui seul mérite qu'on regarde le film.
    Un film sous tension à voir si possible en VO.
    Eselce
    Eselce

    1 411 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2016
    Un peu bizarre, comme film. La duo musical du début est très bon. Les têtes des "péquenauds" font peur. Mais alors la scène spoiler: du viol
    est à vomir. Finalement, le message "Faites du sport, vous vivrez plus longtemps" prend tout son sens avec ce film. Ce que j'apprécie, c'est que le groupe est soudé et que Burt Reynolds est très bon dans son rôle de leader à tête pensante. Je ne recommande par de montrer la scène indiquée plus haut à un public non averti.
    Danny Wilde
    Danny Wilde

    119 abonnés 502 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2016
    John Boorman avait déjà marqué les esprits avec 2 films teintés d'une violence sèche et atypique dans le Point de non-retour en 1967, et Duel dans le Pacifique en 1968 (tous deux avec Lee Marvin, est-ce un hasard ?). Ici, il amplifie ce sentiment puisque la violence devient un retour à la nature marqué par la sauvagerie. Mais il y a aussi la violence des éléments et la force indestructible de la nature, notamment celle des flots impétueux qui maintient le spectateur constamment en haleine. A ce danger physique s'ajoute le danger plus terrifiant encore venant des montagnards ; leur bestialité donne lieu à une scène d'agression marquante qui provoque un certain malaise et reste ancrée dans la mémoire. Le film constitue donc une démythification de l'idéologie écolo des années 70 : la nature n'est pas bonne et idyllique, elle est cruelle et hostile ; les gens qui y vivent ne sont pas des pacifistes mais des brutes dégénérées, de même que les citadins sont obligés de devenir eux-mêmes des violents pour rester en vie, à la base hommes paisibles, ils sortiront ébranlés d'une excursion qui a viré au cauchemar. Le film reste aussi saisissant par sa réalisation technique : les prises de vues furent souvent problématiques, et le tournage en extérieurs sur la rivière Chattanooga fut éprouvant. Assurément un grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Tout comme Massacre à la tronçonneuse, Les chiens de pailles ou La dernière maison sur la gauche, Délivrance fait parti de ces œuvres cultes de années 70, ou la violences était hyper frontale.
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