Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 janvier 2019
Un film osé qui dépeint une mise en scène du crime masculin le plus infâme, c’est de ce cinéma que vient « Django Unchained », « Les huits salopards » et les séries TV carcérales. Sa violence choc peu intense par son bruitage limite laisse bien sans voix, pas de partie de rigolade après l’escapade amicale sportive, la tournure d’un banal scénario puis à la lenteur que ça avance, devient une intrigue dramatique. Le cauchemar submergé en sentiment malsain se gagne en intensité, on comprend ce qui se passe, la lancée dès cette scène d’ouverture au banjo est claire pour le meilleur des moments tendus lâchés dans la faune. En plein mouvement des droits civiques, porteurs contre les idées reçues sur l’homosexualité perçue comme une abomination, les perversions furent parmi les interdits, se cachant dans la forêt sauvage peuplé de monstre au visage humain, des hideux consanguins. Les courants rapides et autres conséquences interagissent avec la nature, représentation de tous les dangers métaphoriques. La fin est frustrante quand l’heure de comprendre la honte de la victime, une difficulté d’en parler d’un tabou de société. Un lourd secret à garder au sein de ce cercle d’amis survivants, plus rien ne sera comme avant et le commencement d’une profonde souffrance psychologique.
Quatre citadins en mal de verdure désirant contempler une nature dans ses dernières images immaculées apprennent à leurs dépens que sous la protection des arbres se cache les pires tourments qu’aucune moralité ne peut raisonner.
Il faut d’abord subir sans comprendre cette déferlante bestiale, se poser puis deviser sur l’acquisition d’une nouvelle peau à l’image de ces coups reçus qu’il faut rendre à l’identique pour ne pas mourir.
Le traqué devient traqueur, extermine à son tour dans un contexte ou le prédateur se retrouve chassé par une curiosité inoffensive venant des villes vite remplacée par une virilité acquise soudainement sur le terrain devant la détermination d’une espèce alignée sur le comportement animal.
La communication avec le rustre local ne dure que le temps d’un air de bandjo euphorique, juste le temps de souffler avant d’aller tester le primitif sur ses terres.
Le contenu est dur parfois insoutenable, récupérateur. Le public outré par les débordements d’une faune à la limite du cro-magnon devient un juge impitoyable appuyant la détermination vengeresse d'opprimés devant se surpasser pour survivre.
« Délivrance » film malsain enrobe citadins et autochtones dans un même produit, une violence subite réexpédiée à l’identique chez l’envoyeur dans des procédures faisant de persécutés de redoutables machine à tuer.
John Boorman est vraiment l'un des plus grands réalisateurs du siècle passé. Sur un pitch qui tiendrait sur un ticket de caisse, où quatre amis partent faire du kayak sur une rivière un peu retirée et tombent sur des individus un peu dérangé du ciboulot, il en fait une oeuvre dantesque. L'ambiance typique de ce cinéma 70's qui filme constamment en plan moyen voir large, cette propension à instaurer une distance avec la réalité pour mieux nous emprisonner sur les pas de ces hommes ou cette ambiance musicale folk et électronique qui rappelle Cannibal Holocaust et d'autres oeuvres où la réalité est mêlée par le fantasme, le délire. Il y a tout ça et plus encore dans les mésaventures vécues par Jon Voight et Burt Reynolds, tout deux impeccables. Une expérience de visionnage viscérale qui fait encore aujourd'hui de Délivrance l'un des survivals les plus efficace jamais tourné.
Film intéressant en son temps mais il a un peu mal vieilli... D autres films de survie horreur sont passés après lui et le surpassent en termes de rythme et de tension... Le film paraît assez gentil par rapport à d autres... Certes il y a de la violence psychologique et une scène d humiliation et de viol mais elles sont moins choquantes qu a l'époque j'imagine... L histoire est assez bateau... 4 amis décident de faire une descente en canoë dans l'Amérique profonde... Ils vont tomber sur 2 individus assez louches qui vont les agresser... Ils vont se défendre et en tuer un... Après le drame ils vont décider de cacher le corps et de n'en parler à personne... L'autre individu louche rode toujours dans le coin etc... Cependant il y a de belles images et de beaux plans... Les acteurs sont bons... Manque un peu de rythme et de tension selon moi...
John Boorman nous plonge dans des aventures nous réservant bien des surprises, basées sur le roman éponyme de James Dickey qui en profite pour être scénariste. Synopsis : quatre randonneurs partent au fin fond des Etats-Unis pour descendre une rivière en canoë. Mais rien ne se passe comme prévu. Dans ce scénario fichtrement bien foutu, on arrive à reconnaître les consonnances écologiques pures et dures avec, en toile de fond, une symbolique parfaite des éléments, à savoir la peur de l'eau, l'appel de la forêt et l'instinct de survie notamment. Au travers des personnages super bien travaillés et excellement campés, on sent naître la symbiose parfaite de ces quatre copains partis faire une virée. Ici, on ne palpe pas, on arrive à dresser le portrait type d'une Amérique désabusée qui, à l'instar de ces héros, se portent garant d'une société en plein essor. Nos quatre compatriotes imprègnent ce film d'une ambiance étourdissante blasphèmatoire subtile et sublime. Jon Voight (déjà vu dans l'anthologique "Macadam cow boy"), Ronny Cox (il devra beaucoup à Verhoeven par la suite : "Robocop", "Total recall"), Burt Reynolds (révélé lui aussi ici, on le retrouve ensuite à l'affiche de "Plein la gueule" d'Aldrich et de "Striptease" d'Andrew Bergman) et Ned Beatty (vu par la suite dans "Superman", "Les hommes du président", ...) irradient (le terme est faible !) l'écran à souhait. Chapeau bas, chapeau haut, et plus de chapeau !!! A celà, ajoutons une musique pas désagréable du tout et plutôt revigorante (le morceau de guitare avec le gamin est sans doute le moment le plus intense), une réalisation baroque et assez violente sur les bords, un montage frénétique alliant suspense et évolution crescendo de la psychologie des personnages, et l'on obtient un film culte du septième art. Pourquoi 2 étoiles ? L'enfer est non seulement vu sommairement mais il aurait pu aussi être montré dans toute sa splendeur dans une fin qui, je trouve, se termine légèrement en queue de poisson. Sinon, l'intensité en vigueur est bien présente. "Délivrance" a sans doute marqué les esprits (je ne remets pas en cause ses 2 nominations) mais n'est plus aussi consistant que "L'exorciste" je trouve. Spectacle racé (et peut être un peu trop court ?) mais qui a tendance à s'effriter. Il n'en reste pas moins un film à voir pour l'ingénieux Boorman. Âmes sensibles, s'abstenir.
Un film sur l'âpreté de la nature et la dureté des hommes. On y trouvera des références à volonté et l'on pourrait gloser longtemps sur les analogies possibles ; reste l'histoire entre 4 hommes (et des fois un peu plus) dont l'intensité dramatique est présente dès le début du film.
Un très bon film! Action, suspens, rebondissement et horreur sont au rendez-vous! De bons acteurs, un scénario original, quelques scènes marquantes... tout est réuni pour enf aire un film émouvant et palpitant!
Delivrance est un film qui a exceptionnellement bien vieilli. Le rythme est bon et la tension est très bien gérée. Le réalisme de l'histoire induit différents comportements qui semblent tout à fait naturels. Délivrance a mérité l'oscar du meilleur film de 1973.
Sorti la même année que "Chiens de paille",le survival de John Boorman aborde des thèmes voisins.Soit des personnes parfaitement civilisées qui au contact d'une violence sourde libèrent leurs pulsions refoulées.Mais là où le film de Peckinpah installait une ambiance dérangeante à tension croissante,"Delivrance" se vit plus comme une expérience quasi fantastique.La descente en canoë de ces 4 hommes sur cette rivière de Georgie,semble être un pied de nez à la dénaturation galopante.Les superbes paysages des rapides et de la forêt épaisse invitent à la contemplation et à l'apaisement.Fausse piste.Loin d'être un refuge à la Rousseau,la nature est hostile,sauvage et incertaine.Alors quand on ajoute à ça les autochtones locaux,dégénérés et incestueux,on nage en plein cauchemar éveillé.Beaucoup de longueurs justifiées ou non,et un montage bizarroïde.Le point de vue choisi n'est pas très clair,mais le malaise est bien présent.Burt Reynolds,tout en muscles et écolo dépendance,ainsi que Jon Voight,faux placide aux certitudes troublées,livrent une prestation hargneuse et déconcertante pour eux comme pour nous.Une scène très marquante de viol masculin à mi-parcours.Le film fait en tout cas passer l'envie de crapahuter dans des bois inconnus.Un remède radical!
Loin de la caricature qu'on a pu faire du film (4 hommes aux prises avec des psychos rednecks dans une forêt), ce film est un survival certes mais pas pendant tout le film. D'abord film de potes qui partent faire une excursion en canoë sur une rivière avant que cette dernière ne soit engloutie par la construction d'un barrage. On présente les persos, on les développe. Puis c'est l’événement majeur qui va déclencher le pire. Là, le malaise s'installe, J. Boorman filme de façon magistrale le pire que nous puissions redouter dans une telle situation. Mise en scène clinique, froide et réaliste. Pas de glorification du gore mais un malaise quand même. Par la suite, le film vire un peu au survival mais c'est surtout le retour qui permet au film de prendre sa vraie dimension et de poser les bonnes questions, à nous, le spectateur qui a tout vu. Remarquable, brillamment interprété, un film qui dérange autant par ce qu'il raconte dans l'horreur, aussi bien physique que psychologique. Tentez l'expérience jusqu'au plan final et son incroyable tension. D'autres critiques sur
Culte pour plusieurs générations, le film Délivrance est un peu tombé en désuétude depuis quelques années, ne passant plus à la TV et n’ayant toujours pas d’édition Blu-Ray Zone 2.
C’est bien dommage tant le film est un coup de poing dans la tronche de spectateurs habitués aux happy endings, à la fadeur des survivals de notre époque (seul Le Territoire des Loups se rapproche de la noirceur de ce film) et à la démonstration d’une amitié factice et contemporaine. Ici, tout est radical, pour le plus grand plaisir du spectateur. L’amitié virile n’est pas chantée sur tous les toits, mais elle est palpable dans les premières scènes entre Jon Voigt et Burt Reynolds (sans moustache !), le final peut être perçu joyeux comme triste et surtout, le film est sans pitié avec son spectateur. John Boorman enchaîne les scènes chocs, esthétiques comme mentaux. En effet, il enchaîne des plans fabuleux de la Géorgie et des forêts qui l’entourent avec des scènes de barbarie insoutenables, des dialogues fabuleusement réalistes avec des plans sur les consanguins des petits villages enfouis dans la campagne. Tout est dur et sans pitié pour un spectateur qui assiste, ébahi, à une chasse à l’homme jamais vraiment légitime, donc idéologiquement intéressante et à un retour à la civilisation lourd en émotions.
Il fallait une sacrée bande d’acteurs pour composer les 4 amis et John Boorman les avait en sa possession et en tire le meilleur. En effet, les quatre acteurs principaux sont excellents, avec un Ronny Cox qu’on oublie trop souvent et qui est absolument fantastique. Du côté des rednecks, le casting de tronches est réussi, et s’ils ne sont pas excellents acteurs, ils sont au moins très convaincants. Délivrance est un film passionnant, dur, remarquable en tout point, une vraie claque pour les amateurs de films de genre.
Si beaucoup de films montrent la ville comme inquiétante, sombre, angoissante, là c'est plutôt le contraire. En effet, le réalisateur filme une nature malveillante, peuplée d'hommes presque aussi inquiétants. Les protagonistes, coupés du restes du monde, sont comme prisonniers, à la fois de cette rivière, mais aussi de la forêt environnante. La mise en scène permet de donner une vraie intensité à certaines scènes, qui se révèlent être très efficaces. Toutefois, le réalisateur a du mal à tirer réellement profit de l'ambiance qu'il parvient à créer peu à peu dans son film.
Délivrance est un film éprouvant tant l'ambiance est pesante grâce aux sons naturels et un ryhtme de banjo lancinant comme cette rivière qui conduit finalement nos 4 citadins vers leur pire cauchemard. La scène de viol a dû choquer pour l'époque (Tarantino a du s'en inspirer pour Pulp Fiction) et les scènes sont toutes réglées de façon à ce qu'on vive les aventures avec les personnages au plus près comme si on ressentait les mêmes choses. La nature est omniprésente et la rivière symbolise le dicton "se méfier de l'eau qui dort" car la nature se révèle cruelle lorqu'elle cache en son sein des fous dangereux. C'est un film à voir car il est marquant et qu'il symbolise également le Survival.
Film culte qui verra son nom maintes et maintes fois cité de par le monde, "Délivrance" porte fièrement les qualificatifs d'immersif, d'aventurier et de brutal. Adapté du roman éponyme de James Dickey, le scénario nous parle de quatre amis décidé à braver une ultime fois une rivière des plus turbulentes avant de la voir disparaître par la main de l'homme. Démarrant comme une ode à Dame Nature, "Délivrance" change de vite de tournure lorsque l'on s'aperçoit des dangers qui rodent dans ses profondeurs. Très axé sur les thèmes de l'amitié, du courage mais également sur la moralité qui anime notre société, le chef-d'oeuvre de John Boorman anime avec brio les presque deux heures de tension que l'on subit avec ce groupe pourtant banal en apparence. Effectivement, les personnages n'ont rien des mercenaires auxquels nous sommes habitués pour ce genre d'évènements. Incarnant des hommes du quotidien, Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty et Ronnie Cox se montrent très chaleureux et crédibles ce qui permet une immersion des plus réussie dans cette tortueuse aventure. Les rebondissements seront toujours soignés et la tension souvent présente au profit de quelques grands moment de cinéma tels que l'illustre Duel de Banjos. En résumé, "Délivrance" est une oeuvre à part entière qui donnera des idées à bon nombre de survivals par la suite. Livrant un voyage de l'être humain à la découverte de lui-même, Boorman marque de son empreinte les années 70 en même temps que l'esprit d'une génération.
Ça, c'est fait. Fan de survivors en tout genre, je ne pouvais pas intégré Deliverance dans ma filmographie. Défini par beaucoup comme le père du genre, John Boorman ébranle le mythe de l'harmonie entre l'homme et la nature et transforme ce qui devait être une communion en véritable rejet. Un peu long a démarrer, le film, contrairement à la majorité de ses successeurs, ne joue pas la carte du tout peut arriver. C'est sans suspense annonciateur que l'on passe du paradis à l'enfer avec une scène qui a dût énormément faire parler d'elle en 1972. La suite, bien menée avec un Jon Voight excellent ne nous prend pas aux tripes à cause de codes du cinéma devenus trop évidents mais, elle nous tient éveillée jusqu'au final! La naissance d'une source d'inspiration est évidente et les 1ères briques sont posées.