Un film culte mais un peu vieillot comparé aux films d'aujourd'hui qui sont cent fois plus choquant. Alors oui, il est un modèle du genre et il en faut bien pour permettre au cinéma de progresser (par ailleurs, certaines scènes ont dues inspirer les réalisateurs de La Colline a des Yeux).Cependant et mise à part la scène de viol (d'un homme!),le film a été à mon sens un peu suréstimer. C'est quand même pas mal grâce aux acteurs (Reynolds, Voight...) et à l'analyse psychologique des personnages. L'homme livré à la nature et par la suite à lui-même (en phase avec ses propres pulsions déstructrices) est un thème très intéressant. Je deviens philosophe,ma parole. Selon Hobbes,l'homme est un loup pour l'homme. A vous de vérifier.
Très avant-gardiste pour l'époque dans le genre gore On ne sort pas indemne de cette aventure Un sentiment de mal-être nous tient tout le long du film Je le recommande
En 1972, John Boorman signait un classique du survival. Une oeuvre traumatisante à la tension telle qu'on en arracherait les accoudoirs de son fauteuil : Délivrance, où quand une simple virée entre potes se transforme en véritable cauchemar remettant en question toutes les valeurs morales qui les ont guidés jusque là. Car c'est de ça qu'il s'agit : de la limite, plus fine qu'on ne le pense, qui sépare la civilisation de la nature sauvage, l'homme de l'animal. Servi par un casting incroyable et une réalisation exceptionnelle (le contraste entre la gravité du thème et la majesté des décors naturels est à ce titre saisissant), ce film choc n'a rien perdu de son impact 40 ans après sa sortie.
Poisseux, intense et dérangeant, ''Deliverance'' est le chef d'oeuvre du cinéaste John Boorman qui réalise probablement le premier "survival" du cinéma Américain. Sorti en 1972, ce film incarne l'esprit du nouvel Hollywood explorant les nouvelles avenues d'une censure beaucoup plus souple avec une intention de dépasser les limites émotionnelles acceptables. ''Deliverance'' raconte l'histoire de quatre amis qui décide de passer le weekend dans la profonde nature de la Georgie pour descendre en canoë une rivière qui sera éventuellement coupée par un barrage. Évidemment, la descente ne se passera pas comme prévu et les quatre protagonistes (Burt Reynolds, Jon Voight, Ned Beatty, Ronnie Cox) feront face à une nature plus dure que celle de la Georgie, la nature humaine. Le film débute avec nos quatre personnages laissant leurs voitures à des péquenauds et s'ensuit la fameuse scène du duel guitare/banjo interprété par Ronnie Cox et un jeune garçon autiste souffrant vraisemblablement de consanguinité. Deliverance jette la base de son essence avec cette scène nous montrant le côté sale, primitif et dérangeant de ces campagnards avec un comportement douteux face à nos citadins qui ne se comporteront pas mieux face à ceux-ci. Boorman nous montre déjà ici en introduction les différences physiques et psychologiques entre ces deux classes sociales mais qui se rejoignent par la nature humaine malsaine. Nos protagonistes se retrouveront ensuite sur la rivière pour entreprendre leur descente, mais plusieurs péripéties leurs mèneront la vie dure avec, entre autres, la rencontre de deux autres péquenauds dans les bois. Cette rencontre mènera à l'une des scènes les plus dérangeantes, choquantes et humiliantes du cinéma de l'époque et qui restera gravée dans la mémoire collective. Dans la malheureuse mésaventure de nos héros, nous verront leur descente aux enfers et la suppression de leur morale qui laissera place à cette fameuse nature humaine. ''Deliverance'' est un chef d'oeuvre absolu des années '70, qui recevra quelques nominations aux Academy Awards (remportées par ''The Godfather''), et qui ne laisse personne indifférent. Une grande fresque de la dualité d'une nature humaine souvent plus inquiétante que la nature sauvage elle-même, un pur bijou du genre. 5/5
4 amis - Burt Reynolds, Jon Voight, Ned Beatty et Ronny Cox - profitent d’un week-end pour effectuer la descente d’une rivière en canoë mais la partie de plaisir ne va pas se passer comme ils l’avaient prévu. Le climax lourd, bestial et parfois dérangeant du survival choc de John Boorman a fait sa renommée. Dans le genre, « Délivrance » reste une référence.
Le genre de film qui vous glace le sang. Ambiance et décor nature, une balade mouvementée de quatre copains en canoé, fuyant leurs prédateurs quelques peux dérangés.
Rarement le générique introductif d’un film n’aura été aussi parfait. Cette conversation que Boorman nous fait entendre sans nous la faire voir, ne fait pas que bien planter le décor. Elle fait également office d’oracle. Tant d’un point de vue purement dramatique, compte tenu des différentes péripétie du week-end, que d’un point de vue thématique, de par les questions sur la démocratie, la justice, la nature du bonheur qui seront évoquées tout au long du périple. « Deliverance » confirme l’idée que c’est dès son premier film qu’un réalisateur révèle son génie s’il en a. Et, John Boorman en a à revendre. Il est à souligner que ce film a d’autant plus de valeur, qu’après lui, Burt Reynolds, surtout, mais aussi, Ned Beatty et Ronny Cox auront peu l’occasion de montrer l’ampleur de leur talent.
Plus de 50 ans après sa sortie, Delivrance est toujours aussi marquant ! Par ses scènes d'une violente inouïe (pour l'époque), les acteurs, les paysages ainsi que le Banjo, Delivrance fait partie de ses films cultes, qui sont à voir une fois dans sa vie. La manière dont l'histoire change de tournure est brillant ! Je rajoute à cela la mise en scène qui est impeccable, montrant une survie difficille et périlleuse!
Considéré comme un chef-d'œuvre, Délivrance, tourné en 1972, fit entrer le cinéma américain dans une ère nouvelle. Le film n'a rien perdu de son atmosphère étrange et profondément malsaine, et certaines de ses séquences, dont la fameuse scène au banjo, parlent encore aux cinéphiles du monde entier. Mise en scène de manière magistrale, cette remontée d'un cours d'eau en canoë magnifie la nature autant qu'elle en exploite ses aspects les plus sombres. À travers ce long-métrage brutal et percutant, John Boorman voulait ainsi porter une réflexion sur le mythe du retour à la nature et de ses illusions.
Reconnu comme œuvre culte de John Boorman, synthétisant tous les sujets que son cinéma chérit, «Deliverance» (USA, 1972) est le fruit d’un syncrétisme artistique qu’opère alors le Nouvel Hollywood dans les années 70. La même année, Coppola réalise «The Godfather» et Georges Lucas vient d’achever son «THX 1138». Si ces deux œuvres ont nourris le cinéma américain d’une nouvelle charge esthétique, le film de Boorman offre en même temps de nouvelles pistes pas encore taris aujourd’hui. Déjà Wes Craven et Tobe Hopper puisaient le génie de leur œuvre dans le «Deliverance» de Boorman, aujourd’hui alors rénové de façon critique par Michael Haneke. De quoi dispose «Deliverance» de si singulier ? Prisant les plans larges plutôt que des gros plans/images-affects, Boorman conditionne chacun de ses protagonistes avec son environnement. Entouré d’une nature austère, dont la profusion leurre son impitoyable caractère, le quatuor citadin représente une Amérique certaine en proie à une certaine Amérique. L’opposition est mise en scène entre deux Amériques, celle nette et propre sur elle et celle dégénérée, croupissant dans les tréfonds. Cette apparition violente et soudaine d’une «Amérique profonde», jusque là occultée par des récits glorieux, surgit avec une telle virulence qu’elle grave en surface un pan entier du cinéma américain. Le choc du film est porté par le bruit assourdissant du ruisseau. Centrant une grande part de son cinéma sur la toute puissance de la Nature, Boorman, en rendant sensible l’atmosphère angoissante par son seule récit et non pas par une esthétique outrageuse (cf. «The Emerald Forrest»), permet à son cinéma de briser les carcans du petit conte. Avec une puissance progressive, le film évolue par échelons, la Nature engloutit l’homme jusqu’à renvoyer au seul rêve la possibilité que l’homme resurgisse d’elle, ne serait-ce que d’une main. Film d’angoisse, entre une ville corruptrice et une Nature almighty, un entre-deux inquiétant reste la seule issue.