C'est une fantaisie militaire, une farce même au regard d'un humour invariablement farfelu et de péripéties burlesques dont le dénommé Joli-Coeur (JP Cassel) est le principal sujet.
Au service du maréchal d'Allenberg, Joli-Coeur tente, de maintes façons, de desserrer le siège de l'ennemi, le Prince de Beaulieu. Les abords du château assiégé sont alors le théatre d'escarmouches héroico-comiques, comme les qualifie lui-même René Clair.
L'époque, la nature du sujet et des personnages rappelleront, en plus trivial, l'esprit de Fanfan la Tulipe. Certes, beaucoup de gags et l'humour en général semblent parfois rudimentaires, voire puérils, mais on se laisse séduire par la bonne humeur ambiante, par ces joyeuses opérations militaires d'autant plus inoffensives que les tirs des soldats n'atteignent jamais leurs cibles et qu'aucun chef des deux camps n'est très futé ni bien méchant. La mise en scène de René Clair, par son espièglerie, ses quelques facéties techniques et sa forme bouffonne, ne ménage pas les sympathiques protagonistes de cette 'guéguerre" tout en costumes pimpants.