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Seb De Niro
1 abonné
60 critiques
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4,5
Publiée le 8 août 2024
Excellent film de Paul Schrader (scénariste et réalisateur, également scénariste de films de Martin Scorsese notamment), très pessimiste et qui montre comment un homme peut en arriver au pire après des années de galère. Bonne musique et photographie. Performances incroyables de Nick Nolte (nominé à l'Oscar du meilleur acteur) et de James Coburn (oscar du meilleur acteur dans un rôle secondaire). Coburn s'est beaucoup inspiré de Sam Peckinpah (qu'il a beaucoup fréquenté) pour construire le rôle d'alcoolique. Il est sorti de la retraite pour ce rôle. On l'a choisi car il était capable de dominer Nick Nolte de manière crédible. Tourné au Québec dans des paysages froids et enneigés.
Affliction n'est pas reconnu à sa juste valeur. Le géant Nick Nolte (il est massif et impressionnant, d'où l'appellation "géant") y joue un rôle de composition incroyable. On ne voit pas l'acteur, mais le personnage tout au long du film. Il a d'ailleurs été nominé comme "meilleur acteur" aux Oscars pour ce rôle. Un excellent thriller/policier que je recommande si vous n'avez pas vu.
Tiré d'un roman de l'écrivain américain Russel Banks, " affliction " conte l'histoire d'un policier municipal du nord est des usa à la dérive. On comprendra l'origine de ses problèmes en raison du contexte familial dans lequel il grandit.
Surtout porté par une interprétation de haute volée de Nick Nolte, ici dans une de ses meilleures interprétations ( il fut nominé aux oscars ) tandis que James Coburn lui l'obtint pour le rôle du père.
Notons que la réalisation, l'image et les décors n'ont rien d'exceptionnels. Faux film policier, ( l'intrigue n'existe que comme un élément déclencheur) c'est en réalité le portrait d'un homme qui donne à dinner un éclairage aux profondeurs de l'âme du petit peuple, d'un pays ou les perdants sont légions.
On retrouvera dans la distribution Sissy Spacek ( actrice fameuse des années 70) et William Defoe - dans le rôle du personnage clef du frère.
Paul Schrader scénariste fameux pour son travail avec Pollack, De Palma et Scorcese passé à la réalisation, réussit ici sans doute un de ses meilleurs films.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 23 février 2021
Affliction est peut-être le drame le plus lent, le plus ennuyeux et le plus calme que j'ai jamais vu. Vous continuez à attendre que quelque chose se passe et rien ne se produit. Ce film se débat pour essayer de décider ce qu'il faut être. Est-ce un meurtre mystérieux ou un drame. La fin n'a absolument aucun sens et n'est pas du tout satisfaisante pour le public. L'accumulation progressive attendue était complètement absente. il n'y a pas de descente dans la folie ou quoi que ce soit du genre. Il s'agit plutôt de 2 heures horriblement longues suivies d'environ 5 minutes d'une série d'événements qui auraient dû être le point culminant mais le plus souvent réduits à un flashback et à une narration hors écran par une tierce partie. Je comprends l'intention profonde de cette histoire mais l'exécution était pathétique. Il existe de bien meilleurs films pour traiter de la toxicomanie et de la violence et celui ci n'est pas l'un d'entre eux...
Tout est dans le titre, Affliction, un mot bien terrible ! Le film de Paul Schrader prend tous son temps pour en faire sa description la plus fidèle, lui faire endossé un nom, un visage et en cela lui rendre d'une certaine manière un peu justice ...
Le long-métrage débute et avance sur un rythme posé, un quotidien, une situation et les changements de cette dernière. Le récit s'entrecoupe de Flash, souvenir et hypothèse et donne une idée sans être vraiment claire de l'étendue de la situation. Comme pour Taxi Driver et Raging Bull entre autres, Paul Schrader cette fois réalisateur narre l'histoire de son personnage et de son entourage en pleine immersion dans une chute qui raconte bien plus que celle-ci elle même. C'est avec un regard posé sur sa condition que le réalisateur fabrique son étalage, avec intelligence et patience, sa méthode. Je note ici que je méconnais le travail derrière la caméra de ce cinéaste puisque Affliction n'est que le second film de sa filmographie que je vois dans cette position après l'immense American Gigolo vu il y'a cinq ans. Toutefois sa concorde !
Affliction est en tous points très prenant mais c'est bien dans son dernier quart d'heure que tout le sens et son verdict viens donné le ton et faire corps avec l'idée pondue là par Schrader et Banks l'écrivain du livre dont est tiré cette adaptation. C'est bien à ce moment que l'on cerne ce qu'il fallait comprendre tout de suite, avant que la succession de malheur n'arrive, que l'épreuve et la difficulté ne soit entièrement marbrés.
Le casting tiens son rang. Nick Nolte le premier à devoir être cité signe ici une composition à la fois dans la nuance mais également toute investit par sa matière. Un de ses plus grands rôle, aucun doute la-dessus. Willem Dafoe est lui présent d'entrée et pourtant physiquement il ne tiens que quelque minutes dans ce film mais disons qu'un tel acteur n'a nullement besoin de bien plus pour se distinguer. Sissy Spacek, Jim True et surtout James Coburn en vieil homme brutal et dont ces agissements deviendront échos et centre du film méritent eux aussi d’être mentionnés. Un mot encore pour ce dernier, terrifiant.
Le film sortit en 1997 porte sa vingtaine comme un doyen, ceci est un compliment, une telle leçon ne peu qu’être salué et vue encore et encore pour ne la saisir que bien plus. Il se dégage un malaise et une frustration d'un pareil visionnage que je me dis que les prochains ne peuvent qu’être que plus fort dans le sujet, plus compréhensibles avec de la bouteille.
On croit être parti pour une enquête policière et on se retrouve avec un méli-mélo mélodramatique familial sans rythme et sans grand interêt. On ne s'accroche à rien… Et tout ça pour à la fin nous expliquerspoiler: que l'énigme policière n'en est pas une (?), pour nous dire dans la même phrase une chose et son contraire et pour conclure par de la psychanalyse de bazar. Décevant parce qu'inintéressant et prétentieux
La carrière de réalisateur de Paul Schrader est largement éclipsée par son brillant parcours de scénariste aux côtés de Martin Scorsese pour lequel il a écrit les mythiques "Taxi Driver" (1976) et "Raging Bull" (1980). Riche de 21 longs métrages, elle est désormais assez conséquente pour attribuer à celui-ci la qualité pleine et entière de réalisateur. Très hétéroclite et souvent radical dans ses goûts et préoccupations, Paul Schrader peut donner l'impression de se disperser à force de brouiller les pistes entre films à forte dimension psycho-sociale ("Blue Collar", "Hardcore", "Afflication") et films référentiels à l'esthétisme pompier ("American Gigolo", "La féline", "The canyons"). "Afflication" qui traite des ravages de la violence paternelle à partir d'un roman éponyme de Russel Banks paru en 1989 est sans aucun doute le plus sombre de sa filmographie. Aussitôt lu le livre, celui-ci résonne dans l'esprit de Schrader dont le père sans être aussi violent que celui décrit par Russel Banks (le livre est en partie autobiographique) a fait preuve d'une autorité qui a laissé des traces chez l'adulte tourmenté qu'est devenu le scénariste/réalisateur. Dans une petite bourgade du New-Hampshire (Paul Schrader est natif du Michigan) enfouie sous la neige, Wade Whitehouse (Nick Nolte), enfant du pays et policier communal, concilie avec le plus grand mal sa vie professionnelle erratique avec une vie privée qui part à vau-l'eau depuis que sa femme (Mary Beth Hurt) l'a quitté, emmenant avec elle sa fille Jill. Le contexte déprimant dans lequel évolue Wade Whitehouse est présenté sans fard en préambule par Paul Schrader qui utilise au mieux la très lourde et pesante présence de Nick Nolte auquel il avait immédiatement pensé en écrivant le scénario cinq ans plus tôt. L'enquête qui se présente à lui concernant un pseudo accident de chasse mortel, provoqué par son collègue et meilleur ami Jim (True-Frost) ne va pas contribuer à clarifier la situation personnelle de Wade qui s'enlise dans l'obsession névrotique d'un procès contre son ex-épouse pour récupérer l'éducation de sa fille qui le fuit. L'affection sincère et dévouée de Margie Fogg (Sissy Spacek) sa nouvelle compagne n'aidera pas beaucoup plus Wade dans sa quête désespérée de normalité. En réalité plane au-dessus de Wade l'image d'un père violent et alcoolique (James Coburn) qui le ramène en permanence aux comportements subis et appris dans son enfance. Tournant sur lui-même tel un lion en cage, il est prisonnier d'un passé qu'il n'a pu surmonter. A travers Rolfe (Willem Dafoe) le frère cadet de Wade qui s'est rapidement éloigné pour s'ouvrir un horizon différent, Paul Schrader s'interroge sur les mystères de l'influence parentale dont les effets peuvent être antagonistes selon les éléments de la fratrie. La place de l'aîné semble la plus problématique. L'intrigue policière devenue accessoire, le réalisateur ne quitte plus la lourde carcasse et le regard embrumé de Nick Nolte qui avance doucement vers la seule issue qui s'offre à lui pour s'arracher à ce qui ressemble à une malédiction. Refusant tous les effets de style un peu faciles auxquels il recourt quelquefois, Schrader en parfaite symbiose avec ses acteurs, dépeint la face sombre trop souvent occultée des rapports névrotiques au sein de la famille, éternel étendard de l'idéal américain. Un film d'une noirceur absolue où Nick Nolte s'affirme comme l’un des plus grands talents de sa génération, qu'il convient de classer juste à côté du somptueux "Blue collar" et du déchirant "Hardcore".
Un très bon thriller policier de Paul Schrader. Une très bonne adaptation du roman de Russell Banks. Une histoire glaçante. Un excellent film à couper le souffle.
Pas la moindre possibilité de s'identifier à ces personnages dérangés et sur-testostéronés, plombant une intrigue qui, pourtant, avait de quoi être intéressante. Long, fade, sans aucune sensibilité et esthétiquement banal, Affliction tire plus sur le supplice cinématographique que sur le grand film d'auteur.
Sur fond de mort suspecte dans une petite communauté au fin fond du New Hampshire, un film qui, malgré un casting imposant avec notamment James Coburn, Willem Dafoe ou encore Sissy Spacek, s'avère franchement banal dans sa mise en scène. L'ambiance m'a beaucoup fait penser à l'œuvre de Sam Raimi "Un plan simple", Nick Nolte est impressionnant face à ce monstre sacré qu'est Coburn dans cette histoire de conflit entre un père violent et alcoolique et son fils foncièrement bon mais dominé par la colère et le mépris.
L'ambiance lourde et sombre de cette bourgade enneigée révèle un excellent Nolte interprétant un personnage bien torturé qui se perd face à ses démons. Le réalisateur arrive bien grâce notamment à la narration du frère de garder un rythme lent et intriguant tout cela sans fioriture.
Je ne savais pas en lançant le dvd que c'était Paul Schrader qui l'avait réalisé. Et puis même, le nom de Paul Schrader me disait vaguement quelque chose, mais il m'a fallu une petite recherche internet pour trouver qu'il s'agissait du scénariste de certains films de Scorsese, notamment Taxi Driver. Et bien en tant que metteur en scène il s'en sort plutôt bien aussi. Déjà, j'ai aimé l'ambiance qu'il installe. Je crois d’ailleurs que c'est le principal point fort de ce film et que quasiment tout repose là dessus : ce petit village enneigé, on a l'impression qu'il est complètement coupé du monde, que le temps s'est arrêté... ça marche complètement. Ca m'a fait penser à celui d'Un plan simple de Sam Raimi (même si j'ai préférais un plan simple d'ailleurs). Après y a pas de grandes surprises mais la mise en scène parvient à instaurer un certain malaise plutôt réussi. Ca m'a donné envie d'en voir plus de Schrader en tant que réalisateur.
Paul Schrader adapte Russell Banks mais le résultat n'est pas terrible. S'il parvient à nous intéresser quand il nous montre les résultats sur la vie d'un homme dont l'enfance a été passée sous le joug d'un père terrifiant (incarné avec brio par James Coburn qui remporta au passage un Oscar), il se perd au cours du film en ne sachant pas sur quel pied danser avec son intrigue. Entre enquête policière et drame social, "Affliction" ne trouve pas son équilibre et il reste au film ses superbes paysages enneigés et son Nick Nolte à fleur de peau pour maintenir l'attention.
Affliction est aujourd'hui un film assez banal et ennuyeux. Malgré sa réalisation de grande classe, le film n'arrive à aucun moment nous sortir d'une certaine monotonie et ce, malgré l'excellente prestation des acteurs. Le scénario, malgré sa bonne écriture, ne soulèvera aucun moment un évènement qui nous prendra à défaut. Dommage !!!