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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 19 juillet 2016
L'équipe de "....Comme elle respire" se connait bien, Pierre Salvadori, Guillaume Depardieu, Marie Trintignant et Serge Riaboukine mènent ici leur troisième film en commun en l'espace de cinq ans ("Cible émouvante" en 1993 et "Les apprentis" en 1995). Dès ses débuts de réalisateur, Pierre Salvadori a cherché à constituer une troupe dont la collaboration aurait sans doute débordé largement sur les années 2000 voire 2010. Malheureusement la mort tragique de Marie Trintingant en 2003 suivie des problèmes de santé de Guillaume Depardieu jusqu'à son décès en 2008 ont mis fin à ce joyeux et rafraichissant compagnonnage. En dépit de cette triste déconvenue, le réalisateur qui est aussi auteur de ses scénarios a su se frayer un chemin tout à fait original dans le créneau assez formaté de la comédie à la française qui n'a malheureusement pas gagné pas en légèreté avec les années 2010. Toujours fin observateur du monde qui l'entoure pour y insérer ces histoires basées sur les sentiments intemporels et universel que sont l'amour et l'amitié, Pierre Salvadori reprend à son compte les recettes des meilleures comédies américaines ou italiennes du temps de leur apogée. "...Comme elle respire" montre les progrès accomplis en seulement trois films par Salvadori et son équipe dans un genre qui ne supporte pas l'approximation. Jeanne (Marie Trintignant) est depuis son jeune âge frappée de mythomanie, thème assez peu traité au cinéma ("A l'origine" de Xavier Giannoli en 2009). En rupture avec sa famille du fait de son handicap, elle mène sa vie en allant là où la mènent les multiples vies qu'elles s'inventent. Aucun problème de cohérence pour Jeanne qui donne à chacun ce qu'il veut entendre. Cette imagination fertile lui ouvre autant de portes qui se referment sur elle une fois la duperie mise à jour. C'est sur un de ces moments de la vie de Jeanne que Salvadori commence son film, découvrant une Marie Trintignant confondante de vérité qui portera ainsi le film sur ses frêles épaules qui sans doute grâce au sang de comédiens qui coule dans ses veines sont bien plus solides que les apparences le laissent croire. Ce n'est donc pas Antoine (Guillaume Depardieu) petit arnaqueur de seconde zone un peu romantique qui va l'extraire du tourbillon de sa vie. Si Antoine est lui aussi un peu menteur, il va apprendre à ses dépends qu'il ne peut pas lutter avec quelqu'un dont c'est la seconde nature voire la première et qui instantanément croit aux balivernes qu'il est en train d'inventer. Sans trop de temps morts et grâce à la présence lumineuse de Marie Trintignant, Salvadori distille une petite musique de chambre fort agréable où les seconds violons que sont Jean-François Stévenin et Serge Riaboukine apportent le côté burlesque qui rend cette comédie d'autant plus attachante qu'elle nous permet de voir ensemble deux êtres sensibles trop tôt disparus confronter à l'écran cette pudeur sauvage qu'ils avaient en commun.
le meilleur film de salvadori, avec cette humour singulier, un peu anglais. un peu émouvant aussi quand depardieu s'apercoit de la pathologie de marie trintignant et la suit malgré tout.
Un film singulier avec une Marie Trintignant attachante et un Guillaume Depardieu un peu à coté de la plaque. Quelques scènes drôles, mais rien de transcendant.
Le scénario est très bon. Le film et les dialogues sont drôles. Cependant, la mise en scène est très simple et les acteurs ne jouent pas bien leur personnage surtout Guillaume Depardieu. Certes, ils jouent une personne qui joue un personnage et ce double jeu peut expliquer pourquoi on a l'impression qu'ils récitent un texte et non qu'ils le vivent mais cela crée une distance qui n'est pas bénéfique au film.
Les défauts du cinéma de Pierre Salvadori, qui est pourtant très loin de manquer de qualités, sont ici présents. Répétitions, longueurs, avec cerise sur le gâteau une fin qui n'arrête pas de ne pas en finir pour finalement se finir sur rien... Et forcément, c'est dommage car il y a aussi les qualités du cinéma du réalisateur principalement son amour pour ses personnages, on retiendra le duo de truands véritables bras cassés et bien évidemment celui d'une mythomane compulsive, jouée par Marie Trintignant, dont le potentiel scénaristique repose beaucoup sur elle, et aussi au milieu d'un ennui poli deux ou trois scènes vraiment réussies sur le plan de la drôlerie, particulièrement la séquence hilarante de la veillée mortuaire. Il n'y a rien de pire pour un film de voir des véritables éclairs de talent et un potentiel scénaristique très intéressant noyés dans une quasi-médiocrité ; malheureusement c'est ce qui arrive avec "Comme elle respire".
Un film sympathique mais qui lasse au bout d'un moment par manque de péripéties ou bien a cause des personnages trop stéréotypés. Je n'ai pas vraiment accroché
Un film sympathique porté par deux acteurs excellents. Comme souvent dans les films de Salvadori, les protagonistes principaux sont deux, il y a une histoire, et des personnages attachants. Ce film ne déroge pas à la règle.
Pierre Salvadori s'y entend pour créer des personnages originaux, attachants et drôles, sans avoir à forcer le trait. Après les tueurs hésitants de "Cible émouvante" et les sympathiques SDF des "Apprentis", cette comédie marque la rencontre entre une mythomane et un petit escroc minable, c'est-à-dire le rencontre entre une menteuse maladive et un menteur par intérêt. De fait, "Comme elle respire" repose sur une relation de malentendus, une relation faussée par les mensonges de l'une et de l'autre. La situation prend un tour résolument cocasse lorsqu'Antoine, avec deux comparses aussi peu doués que lui (Jean-François Stévenin est très amusant avec sa physionomie d'halluciné) organisespoiler: le kidnapping de Jeanne parce que celle-ci a eu la mauvaise idée de se faire passer pour la fille de riches industriels.
Les péripéties du film et les portraits des personnages dévoilent une écriture intelligente, et Guillaume Depardieu et Marie Trintignant forment un couple savoureux. Le premier joue sur un registre essentiellement comique, en escroc un peu tendre et vite dépassé, la seconde amuse par ses insurmontables réflexes de mythomame. Cependant, Salvadori porte à Jeanne un intérêt supplémentaire en tentant de décrypter le comportement névrotique et erratique de la jeune femme. Le réalisateur glisse de subtils indices psychologiques. De sorte que la comédie se fait par moments plus sensible, parfois plus amère. "Comme elle respire", malgré quelques longueurs lorsque Salvadori s'attarde inutilement sur certaines scènes, confirme le talent singulier du cinéaste.
avec les Apprentis, les meilleurs films de Salvadori. La scène où les kidnappeurs cachent leur visage sous des tricots de corps avec des trous pour les yeux est absolument irresistible.