Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
1,5
Publiée le 30 décembre 2016
C'est long, mais looooong, pffff... On s'ennuie, mais on reste en se disant que ça va s'améliorer, et puis non: ça ne s'améliore pas. Et quand ça se finit on se dit qu'on a perdu 3 heures. C'est très mal joué, il y a des scènes d'une longueur extraordinaire et sans intérêt aucun, le montage est étrange... Et le plus drôle sont les (nombreuses) scènes où les personnages sont au téléphone: la voix du correspondant n'est pas retouchée, du coup on a l'impression que l'interlocuteur est dans la pièce avec le personnage qui est à l'écran. C'est très perturbant, et même risible !!!
Jacques Rivette réalise un polar sobre et étiré dont il exclut l'intensité et les éclats, sinon le suspense. Ce choix de mise en scène presque austère et la modestie du récit détournent Rivette de l'excès dramatique dont on pourrait lui faire reproche au regard d'un sujet alimenté par des rebondissements improbables et d'un drame familial alourdi par de terribles secrets. Des secrets que Sylvie (Sandrine Bonnaire) tente de découvrir, progressivement convaincue que la mort accidentelle de son père, cinq ans auparavant, est un meutre maquillé. Rivette filme longuement Sandrine Bonnaire dans son cheminement, au propre comme au figuré: cheminement de sa pensée et de ses soupçons, et déplacements dans l'espace. Au risque de figer l'intrigue par une allure languissante. Certes, le film n'est pas sans suspense; mais il semble que le cinéaste ait surtout voulu, à travers un drame familial et probablement criminel, mettre en avant l'incommunicabilité, incapacité partagée par l'ensemble des personnages. Le secret ou l'indécision, la passion ou la douleur, autant de raisons et de sentiments qui dénaturent ou empêchent le dialogue. Illustrant ce thème, les relations entre les protagonistes du drame ne sont pas, à cet égard, sans découvrir une certaine affectation, un caractère factice. Qui n'altèrent pas, heureusement, l'intérêt qu'on peut leur porter.