Comme très (trop) souvent, j'ai été voir ce film, le premier jour de sa sortie, il y a près de dix ans (déja !), pour "le flash" esthétique, sur la photo, extraite du film, dans un magazine. Benoit Magimel, que je ne savais pas être le petit "momo groseille", du film de Chatilliez: "La vie est un long fleuve tranquille", m'a interppellée. Il a CREVE l'écran par sa plastique, et son côté, force tranquille, fort appréciable.
Cependant, "déja mort" esttout sauf serein! Sombre et sans concessions.
Il dépeint avec un certain réalisme, cru parfois, l'angoisse du devenir, propre à toute jeune personne, et ce, quelquesoit sa classe sociale.
Si Zoe Félix (une Laure aux allures de Valérie Kapriski, très sensuelle et attirante), se doit, pour survivre, de vendre son corps aux objectifs et caméras, les jeunes gens auquels Andréa, la présente, (par "opportunité de contact" basé sur l'ambition, ou simples besoins, de cette belle jeune femme, qui lui plait), n'en sont pas moins réduits à exploiter le sexe, comme filon doré,marchant à coup sûr. Pour maintenir le niveau de vie auquels leurs parents, favorisés, les ont habitués.
Etre un fils à papa, n'assure pas la réussite aux examens, ici. Et Benoit Magimel (David) n'est pas plus à l'abri de la crise post adolescente, liée aux grand questionnement: que faire dans la vie, pour la "gagner", que Laure ou Andréa.
Par intéret,ils se lieront à cette jeunesse dorée de la côte ( très beaux plans de Nice, la nuit, scène du casino sympa, surtout avec la musique associée et d'autres encore), livrée à son vide intérieur, comblé par la facilité stérile, que leurs parents leur permettent, par abscence.
Admirable, Laure, sait dès le départ, qu' elle n'est pas "comme eux", et déplore le dérapage d'Andréa, qui se laisse prendre au jeu. Mais la rigueur imposée par le milieu du hard, qu'elle finira par intégrer, l'entrainera vers "la nécessaire dépendance", pour "tenir".
L'y ayant menée , Andréa, dépassera les limites pour l'en sortir...