Un vrai film jubilatoire. Une sorte de grosse sucrerie, douce-amère par moments, un gros bon moment de cinéma que n'aurait pas renié un Wilder ou un Hawks s'ils avaient gouté aux vertus des herbes qui font tourner la tête.
Voici un "mindfuck", un vrai: intrigue rocambolesque, humour noir, situations improbables, personnalités imprévisibles, répliques absurdes, séquences oniriques psychédéliques, ton burlesque et ambiance délirante, le tout soutenu par un casting dément. Alors forcément le scénario est assez invraisemblable mais c'est bien là le tour de force des Coen: assumer cette pagaille décousue jusqu'au bout!
Tu t'appelles Lebowski Lebowski et ta femme c'est Bonnie. Mais bien sûr que non c'est pas un handicapé, attends je vais te montrer, tu vas voir ! C'est un sport homologué, donc vas-y mets-toi un huit et tu vas comprendre ta douleur Smoky ! Et quand j'étais au Viet-Nam hein ! Tu vois ce que ça fait d'énerver un type jusqu'au bout, tu vois ce que ça fait hein ! Je suis pas Lebowski moi, mec, on m'appelle le Duc, ou le grand Duc ou l'archiduc ou votre Altesse, si vous êtes porté sur les titres.
Après Fargo, les frères Cohen rempilent avec une comédie survoltée montrant les aventures malchanceuses d'un joueur de bowling en quête d'argent. Si le film a eu autant de succès, c'est grâce à l'interprétation des acteurs, en particulier Bridges, Goodman et Hoffmann, et quelques répliques et situations. Le reste importe peu : l'histoire n'est pas vraiment exceptionnelle, le rythme est rapide et trop "cocaïneux", certains éléments sont carrément inutiles à l'histoire ; si le film marche, c'est parce que nous accrochons aux personnages. L'essentiel est tout de même de trouver une histoire correcte, car à la fin, nous n'avons l'impression de n'avoir rien vécu de sensationnel, contrairement à Fargo, où l'histoire et les personnages étaient intéressants et où la réalisation possédait une âme poétique ; ici, à part les séquences de rêve qui sont amusantes, on se retrouve devant le frère de Las Vegas Parano. Ce n'est assurément pas le meilleur du duo Cohen, en tout cas pour passer un moment agréable et de détente il n'est fait que pour ça.
"The Big Lebowski" est certainement le long-métrage le plus apprécié de la filmographie des frères Cohen, il faut dire que ces deux-là ont le chic pour dépeindre les mésaventures de losers flamboyants. Dès les premières minutes, Sam Elliot se pose en narrateur de cette histoire contée comme une légende à la gloire du Duc. Glandeur patenté, constamment affublé d'un peignoir, Jeffrey Lebowski, de son vrai nom, passe le plus clair de son temps sur les pistes de bowling ou un verre de white russian à la main. Il va néanmoins se retrouvé à devoir livrer la rançon d'un enlèvement auquel il n'a aucunement pris part. Avançant une nouvelle fois au rythme des malentendus et de péripéties où le ridicule se le dispute au rocambolesque, "The Big Lebowski" s'inscrit complètement dans ce schéma narratif qui fait la caractéristique du cinéma des frères Cohen. Mais là où le thriller enneigé "Fargo" réussissait à instaurer une atmosphère par ses décors et ses protagonistes plus dangereux que paumés, ce film-ci se contente de sa galerie de personnages, certes impeccablement brossés, et d'une résolution extrêmement simpliste de son histoire. Un fait récurrent chez les Cohen qui préfèrent mettre en retrait l'intrigue au profit de ces rôles hauts en couleurs qu'ils proposent à leurs acteurs. Ce n'est pas toujours le bon calcul. Quoi qu'il en soit, Jeff Bridges y trouve une personnalité qui le colle telle une seconde peau. Peter Stormare et John Turturro, les deux compères, ne sont pas non plus en reste et se voient confiés une fois de plus des rôles à hauteur de leur folie. La bande-originale est également au rendez-vous, cette septième réalisation est clairement faite pour les fans.
C'est pour moi le meilleur film des frères Coen, et c'est peu dire. Le duo d'amis que tout oppose Bridges Goodman est irrésistible. Les répliques culte fusent et on rit de bout en bout tant ce film est une pièce maitresse dans l'humour noir du genre. Jeff dit "the dude" est un hippie sur le retour, non violent, alcoolique, fumeur de joint et surtout fainéant honoris causa. Son look et ses répliques d'un calme désarmant sont un vrai régal. Quant à J.Goodman, c'est un ancien combattant de la guerre du Vietnam qui en présente toutes les séquelles... L'un et l'autre passent le plus clair de leur temps à jouer au bowling avec leurs partenaires, tous des cas sociaux. Toutefois Jeff se trouve entrainé malgré lui dans une affaire de kidnapping. On découvre ainsi les dessous de la famille Lebowski, famille américaine apparemment respectable qui s'avère être totalement dissolue, ou règne le mensonge, la prostitution, l'extorsion de fonds, le chantage et bien d'autres spécialités. Finalement, c'est encore Jeff dit le dude le plus normal dans ce film qui est une puissante satire de l'Amérique de l'après guerre. Welcome to America!
fan des Cohen je n'avais pas vu ce film, c'est fait , et quelle lacune d'avoir attendu si longtemps. c'est déjanté et tellement drôle d'une originalité sans limite, brillant dans la mise en scène , absurde dans les dialogues, a a contre sens du ciné américain mais c'est jubilatoire tant c'est "énorme" un vrai plaisir
le personnage de Jeff Bridges est hilarant ce chômeur hippie qui passe son temps à vivre avec hors du temps qui écoute en walkman des cassettes d'ambiance de booling et de chant de baleine pendant qu'il fume son pétard , énorme en plus c'est un fan du cocktail white russian découvert dans les sixties . ces deux acolytes : un vétérand du vietnam complètement parano , l'excellentissime John Goodman , et le genial Steve Buscemi qui a un petit role idem il ya une apparition qui vole la vedette aux personnages principaux de John Turturro un jouer de booling égocentrique superbe. l'histoire est comme celle que les frères savent le faire déjanté et tordue je me suis trop éclaté à le revoir
Je trouve "The Big Lebowski" surestimé ou, plus largement, les frères Coen. En effet, ces derniers font un cinéma très classique, qui ne décolle que rarement alors pourquoi tant d'hystérie autour de leurs films ? J'ai du mal à le comprendre.Même si "The Big Lebowski" dispose de quelques bonnes répliques et même s'il parviendra à vous faire rire de temps en temps, on se met à regarder la pendule vers la fin du film pour savoir quand tout cela se terminera.De plus, j'ai beaucoup de mal avec les visions psychédéliques qu'a le Duc lorsqu'il est sonné. Cela casse un peu le rythme qui est déjà assez mou.Cependant, il me faut reconnaître que le film dispose de bons acteurs dont notamment Jeff Bridges en feignant de première ou John Goodman en vétéran du Vietnam braillard. C'est un véritable bonheur que de voir les explosions de rage de Goodman.Par ailleurs, le scénario n'est pas si mauvais que cela même s'il est un peu plombé par une fin qui ne m'a fait ni chaud ni froid.Voilà donc pour "The Big Lebowski". Un film ni excellent ni mauvais et que je ne regrette pas d'avoir vu puisque je peux enfin juger ce film tant apprécié et tant cité dans les différents tops et sondages.
Le Dude est culte, vive le Dude. La recette? Des personnages haut en couleur, le Dude évidemment, tout en je m'en foutisme et laisser-aler, Walter (John Goodman), en vétéran impressionnant de connerie jouissive, en passant par la ribambelle de persos secondaires incroyables (Jesus / Turturro n'a que trois répliques dans le film et pourtant il est inoubliable), des dialogues décalés et drôles qui font mouche à chaque fois, un scénar -typique de polars à la coen- astucieux qui offre des situations rocambolesques et juteuses. Merci aux Coen et vive le Dude.
The Big Lebowski reprend un thème classique mais toujours efficace, celui du duo de personnage complètement psychédéliques et totalement déphasés. Au milieu du Far West contemporain, l'effet est réussi, bien plus que dans Las Vegas Parano. Ici, le film ne sombre ni dans le grotesque, ni dans l'hallucinogène, ni dans l'irréalisme total. Bref, il est très regardable. Laissez-vous tenter par une franche rigolade!