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benoitparis
109 abonnés
1 277 critiques
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3,5
Publiée le 28 août 2010
Décor britannique oblige, Lubitsch ajoute à son répertoire comique un non-sens et une loufoquerie très anglais. Il joue à fond du grand procédé de la comédie, le quiproquo, et ses dialogues sont brillantissimes. Son tableau de la société britannique frôle le stéréotype ou la grosse caricature, mais il faut reconnaître qu’il est hilarant, avec ce qu’il faut de sens satirique dans les rapports des aristocrates et des domestiques. Par sa manière de traiter avec beaucoup de légèreté une situation historique objectivement terrible (la montée vers la guerre, la situation des réfugiés anti-nazis) le film fait penser à « To be or not to be ».
Une comédie flamboyante que ce dernier film signé par le délicieux Lubitsch (La Dame au manteau d‘hermine sera terminé après sa mort par Preminger). Jennifer Jones est toute de grâce et de spontanéité face à un Charles Boyer toujours aussi à l’aise dans le registre du marivaudage subtil. Le scénario est rempli d’intelligence et surtout d’un humour aérien, reposant sur des équivoques à connotation sexuelle (les fameux tuyaux !) contournant habilement le code Hays, comme seul Lubitsch avait le pouvoir de le faire. Véritable testament de son auteur, au même titre que Le ciel peut attendre mais moins solennel et plus léger, Cluny Brown détient toutes les qualités que l’on attribue à la Lubitsch Touch : des dialogues brillants, une mise en scène parfaite, une interprétation homogène jusque dans les moindres petits rôles (entre autres le flegmatique C. Aubrey Smith et l’impayable Una O’Connor) et un propos faussement anodin qui recouvre une réflexion profonde sur les rapports entre les hommes et les femmes, abordant la sexualité avec une audace inouïe. Un chef-d’œuvre d’élégance.
Situations improbables, personnages féminins de haut vol, rebondissements, quiproquos, raffinement..., quand Ernst Lubitsch s'attaque à la satyre, celui-ci vise en plein coeur. Derrière cette folle ingénue, c'est une partie de la société anglaise qui est ici la cible... Et avec quel bonheur, quelle jouissance récréative. Un pur délice !
Il vaut mieux le dire tout de suite «La Folle Ingénue » est un film auquel on ne peut absolument pas résister. Pour son dernier film achevé l'immense Ernst Lubitsch a choisi de réaliser une satire de la société anglaise. Le rire est souvent au rendez-vous grâce à des dialogues flamboyants et des situations improbables. Le tout est servi par une distribution prodigieuse dont une brillante galerie de seconds rôles dont se distingue tout particulièrement un Richard Haydn à mourir de rire dans le rôle d'un pharmacien pédant. Mais le meilleur du casting réside tout de même dans les interprétations de Charles Boyer et de Jennifer Jones hilarants dans le rôle de personnages complètement décalés. Cette dernière se montre une parfaite actrice de comédie ce qui fait regretter qu'elle n'a pas été employé plus souvent dans ce registre et de plus dégage une sensualité très forte. C'est sur ce chef d'oeuvre à la mise en scène vive et très élégante que Ernst Lubitsch nous quitte pour ce qui certainement son film le plus loufoque.
Le dosage parfait pour un film parfait, , le plus humaniste, hédoniste, irrévencieux, rigolo, rêveur et génial réalisateur de tous les temps;Ernst Lubitsch le roi de l'ellipse n'avait pas les pieds sur terre, il flottait au dessus de nos têtes et ne se prenait pas au sérieux, contrairement à beaucoup d'autres. C'est pour cela que ses films traverseront les époques sans jamais prendre une ride. "Cluny brown" est pour moi son meilleur film avec "The shop around the corner", c'est comme un gros bonbon moelleux qui n'est pas seulement bon en apparance, c'est encore meilleur quand on y croque dedans et on en reprend un autre et un autre et encore un autre... du plaisir à l'étât pur. Bon appêtit.
Voilà le deuxième film de Lubischt que je vois aprés "To be or not to be". Je suis decue du résultat même si l'ensemble est trés plaisant. On retrouve l'élégance si caractéristique du cinéaste et les dialogues brillaments écrit et interprétés. Beaucoup moins drôle que "Jeux dangereux", "Cluny Brown" s'attarde moins longtemps que son prédécésseur sur les quiproquo(s) et les hilarités qu'aurait pu provoquer quelques scènes. Enfaite, c'est plus une étude raffinés des désirs primaires que nous montre là Lubischt. Il traite de sujets osés et il faut dire "cru", avec une subtilité et un air de comédie encore jamais vu (pour ma part en tout cas), le génie de Lubischt sur ce film n'est pas de provoquer le rire mais de parler de choses tabous dans le fond mais pas démontré sur la forme. Une femme qui aime les tuyaux de plomberie, un autre homme qui aime voir une femme faire le ménage avec maniaquerie et un jeune homme qui souffre car il n'arrive pas a séduire une femme qui monte trés bien à cheval. Pleins de sous entendus qui si on les mets à la lumière du jours serai vitent censurés. Les acteurs et actrices sont en formes, les répliques font mouches mais l'on ne rie pas souvent car sur le fond le film est dure. Il confronte des situations embarassantes et met en évidence des personnages hypocrites et lâches, cela provoque de la gène. Donc les personnages sont habilement utilisés, leur caractères exploités a leur maximum, ce n'est pas entièrement une partie de plaisir car c'est aussi une études de cas fort intéréssants et dérangeants.
Un nouveau bonheur qui nous est offert par le maitre Lubitsch pour son dernier film. On retrouve ici un peu toutes les particularités du seigneur de la comédie américaine : des personnages surprenants et décalés, des acteurs toujours très inspirés, une mise en scène subtile, fine et intelligente, un scénario très plaisant et des dialogues brillament écrits. Même si l'ensemble n'atteint pas les sommets que le grand Ernst avait réussis avec La Huitième femme de Barbe-Bleue ou le Ciel peut attendre, l'ensemble n'en reste pas moins un plaisir absolu, un très joli final pour une carrière éblouissante. Lubitsch peut reposer en paix à jamais.