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chrischambers86
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2,5
Publiée le 27 novembre 2023
L'une des oeuvres les plus mèconnues de Costa-Gavras, rarement diffusèe à la tèlèvision! Sans doute le cinèaste engagè a t-il ètè rèellement sèduit par Jill Clayburgh, qu'il dirige ici pour la première fois, pour avoir construit un nouveau film en 1983 (le neuvième de sa carrière) et rèaliser, après sa Palme d'or pour "Missing", l'histoire de cette avocate juive amèricaine, commise à la dèfense d'un rèfugiè palestinien! D'un côtè, le film aborde des questions sur le conflit israèlo / palestinien en soulevant des points intèressants ; De l'autre, cette fiction sentimentale intrigue autant que cette femme confuse et ses amants! Plus que Hanna Kaufman, c'est Jèrusalem qui fascine! Cette fascination, on la voit, mais on ne la ressent pas sauf dans ce camp de rèfugiès en ruine, remarquablement mis en scène! Finalement Costa-Gavras n'est parvenu qu'à faire un film qui explore une èpoque...et qui s'est malheureusement dègradèe depuis quarante ans...
Je viens de voir une copie restaurée de ce "vieux" film au festival Cinemed de Montpellier : un moment intense qui montre l'itinéraire de deux êtres libres dans un monde envahi par la force et la violence . Les silences et les réparties de Mohamad Bakri sont d'une incroyable force narrative et, hélas, complètement d'actualité en ces jours horribles où seule la violence fait loi..
4 708 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 1 juin 2021
Hanna K. est un film audacieux qui touche la vérité va à contre-courant et explore la tragédie. Le film vaut la peine d'être vu surtout pour ceux qui ne connaissent qu'un côté du conflit. Costa-Gavras a superbement saisi l'humeur et l'atmosphère de Jérusalem et de ses divers habitants dans cette œuvre sombre. C'est un film intriguant pour cette seule raison. Mais il a également mis en scène une histoire complexe avec des personnages fascinants sur cette scène unique. Il faut faire un peu d'effort pour le regarder mais l'effort en vaut vraiment la peine. Et c'est aussi l'un des meilleurs rôles de Jill Clayburgh...
Un propos intéressant et rare au cinéma sur le conflit israelo-palestinien traité au travers d'une rencontre entre une avocate, Hanna, et son client cherchant à faire reconnaître sa propriété sur une maison située à Jérusalem. L'évolution de leurs relations dans un contexte de pressions exercées sur Hanna par les autorités est très bien traitée. Malheureusement, la vie privée d'Hanna finit par progressivement prendre le pas sur le propos initial à l'image de la fin décevante du film. Dommage, nous avons un sentiment d'inachevé, comme l'impression que Costa-Gavras n'a pas été au bout de sa pensée.
Ce n’est pas parce que la séquence finale qui voit revenir le mari est de trop que ce film est raté…C’est tout simplement dommage. Brusquement, le film perd sa magie à cause d’une rupture de ton très mal venue. Bien que le film soit intelligent, honnête avec l’histoire et les spectateurs, le cinéma doit rester un spectacle et ne pas retomber dans les malencontreux aléas très improbables de la vie réelle, celle ci au cinéma ne doit pas sortir de l’écran. Il y avait bien des façons de terminer Hannah K, Costa-gavras a pour moi choisit la pire, intellectuellement et visuellement. Il ne faut cependant pas que tout ce qui précède soit oublié ce films est passionnant et beau . L’héroïne est superbe de même que les deux hommes, Jean Yanne ayant pour lui son talent d’acteur. Une grande vérité se dégage de ce film, c’est vivre en permanence avec de la méfiance. C’est terrible, cela gâche la vie à chaque minute. Il est nécessaire de sortir de ces situations mais malheureusement cela semble impossible pour certains. Cette leçon est à méditer.
Avec "Hanna K.", Costa-Gavras fait de la micro-histoire : il s’attache à décrire le parcours d’un personnage, d’un individu (celui de la journaliste Hanna Kaufman), afin d’aborder un sujet plus large (le conflit israélo-palestinien).
Puisqu'il n'a jamais eu froid aux yeux, Costa-Gavras aborde avec "Hanna K." le conflit israelo-palestinien à une époque où en parler était encore franchement délicat (la preuve, le mot palestinien n'est jamais prononcé dans le film). Faisant preuve de plus de subtilité que d'habitude, le cinéaste n'enfonce pas toutes les portes mais préfère être dans la délicatesse, évoquant le conflit du pays à travers le parcours d'une avocate exerçant en Israël, enceinte d'un procureur juif alors qu'elle est encore mariée à son mari français et qu'elle défend un palestinien revendiquant des titres de propriété dans le pays. Si tous les éléments réunis ont de quoi faire un film passionnant, Costa-Gavras passe un peu à côté. Ici, il lorgne moins sur le thriller politique que sur la romance, s'attardant amplement sur les tiraillements d'Hanna, une femme courageuse mais qui ne sait pas trop ce qu'elle veut. Cela fonctionne dans les scènes où Jean Yanne apporte sa douce mélancolie à son personnage de mari délaissé, cela fonctionne un peu moins face à Gabriel Byrne qui écope d'un rôle pas facile. Jill Clayburgh, impériale tout du long, parvient à tirer son épingle du jeu et à porter ce joli drame romanesque sur fond politique mais en dépit de son objectivité, le scénario manque de certains points forts, affichant presque un air trop sage dont on peine parfois à sentir le point de vue.
Bon, il faut resituer le film dans son contexte : soit à une époque où le conflit israélo-palestinien était encore un sujet brûlant (pour peu qu'il ne le soit plus !!) et encore aujourd'hui l'un des seuls longs-métrages à avoir aborder le sujet, sa sincérité n'étant pas à remettre en cause. Reste que pour un cinéaste de la trempe de Costa-Gavras, difficile de s'en satisfaire. Rien n'est vraiment mauvais, mais rien n'est vraiment bon non plus. L'écriture n'est pas catastrophique, mais manque singulièrement de personnalité. Le scénario est honorable sans être réellement intéressant, une seule scène résumant mieux que tout le reste de l'œuvre la difficulté du problème abordé. Même la réalisation paraît parfois maladroite, l'auteur de « Z » ne sachant pas vraiment comment traiter un sujet aussi brûlant. Reste la présence de Jill Clayburgh, belle actrice un peu oubliée aujourd'hui, interprète d'une héroïne un minimum complexe et attachante. Sinon, que tout le monde se rassure (quand même) : spoiler: le mot « palestinien » n'est pas cité une seule fois pendant 90 minutes . Un tout petit Costa...
Le premier cadrage du générique de début laisse entendre le brulot politique, péché mignon du réalisateur grec. Alors oui et non. Hanna K. est une femme socialement borderline. Le tableau Israël-Palestine n'est que fond, et d'ailleurs on comprend pas vraiment ce que çà vient faire ici. Rien d'haletant, zéro suspens, pas d'émotion. Il reste un Jean Yanne avec un anglais très caustique et un Gabriel Byrne, dont la mono-émotion me laisse toujours...dubitatif.
Le genre de film pas mauvais mais qui manque vraiment d'accroche, en gros on se retrouve dans un no man's land entre un film engagé et un Bergman le style en moins.
N'étant pas calé sur le sujet je vais éviter de sortir des bêtises.. Sinon le film est bien réalisé, les acteurs sont bons, mais il y'a un gros coup de mou au milieu et tout le film est assez pesant. Un Costa-Gavras oubliable..
Difficile de pointer du doigt les faiblesses d'un film dont on partage les valeurs. Personnellement, ce qui m'a le plus gêné est l'utilisation de la langue anglaise, même quand un israélien s'adresse à un autre israélien. Sinon, le film n'a pas trop mal vieilli.
Sur fond démocratique original & de droits internationales pas toujours sains, un sujet antique qui adopte une investigation efficace mêlant plusieurs points de vue; pointant du doigt les injustices (dont ces artefacts créés d'ailleurs aux risques et périls de leurs inventeurs) tout en évitant les clichés, tel ce groupe de milliardaires-donateurs de fin.
Parmi ses nombreuses œuvres engagées, Costa-Gavras a su dénoncer énormément de problèmes délicats autour des contextes socio-politiques contemporains, il paraissait donc évident que la question sur le conflit israélo-palestinien finisse par être abordée dans un de ses films. Malgré la subtile délicatesse avec laquelle Hanna K. aborde ce sujet difficile et la présence d’acteurs renommés, le film est resté méconnu du grand public. Sans jamais faire l’erreur de prendre parti, le scénario, mêlant habilement une passion romantique tourmentée et un thriller juridique, réussit à baser son argumentation sur un plaidoyer humaniste et des droits internationaux, des valeurs irréfutables que ne peuvent qu’approuver le public. Un très beau long-métrage qui a su bien vieillir et qui mériterait une réelle reconnaissance en tant que tel.