Un très très grand film sur un sujet très délicat. Pour une fois on quitte vite l'identification à un héro occidental (style Diamants de sang) pour se retrouver dans la peau des victimes mêmes. Mais non seulement le film est un témoignage indispensable, mais surtout c'est un très grand film par son tact, son côté témoignage utile est sublimé par l'émotion qu'il dégage. A faire réfléchir sur l'humanité. A noter également la musique étrange qui colle très bien avec le film. De très grandes scènes (toute la fin à partir de la scène dans la rédaction, l'évacuation au début, les plans d'ensemble lors des moments dans le camps, etc...). Gros succès critique et populaire à sa sortie, étonnant qu'il ne soit pas plus reconnu 20 ans plus tard. Un de mes 15 films préférés.
Première réalisation pour Roland Joffé qui s’intéresse aux massacres perpétrés au Cambodge après la prise du pouvoir par les Khmers Rouges. Une réalisation mitigée qui reflète la filmographie du cinéaste, sans cesse en dent de scie, alternant grande réussite : Mission (1986) récompensé par une Palme d’Or lors du 39ème Festival de Cannes et grande déception avec : Captivity (2007). Avec La Déchirure (1985), on sent le réalisateur peu impliqué au sein de son œuvre, l’alchimie ne prend jamais, la mise en scène fade se laisse regarder sans grande conviction, seule l’histoire captive et les acteurs parviennent encore à nous retenir en haleine, mais l’ensemble reste bien trop superficiel et peu engagé pour satisfaire pleinement. Etrangement, le film fut à de nombreuses reprises récompensé, comme en témoigne ses distinctions : 3 Oscars (Meilleur Acteur dans un Second Rôle, Meilleure Photographie & Meilleur Montage), 1 Golden Globe du Meilleur Acteur dans un Second Rôle et enfin, sacré Meilleur Film au BAFTA.
Un film émouvant, spectaculaire, très dure et magnifique traitant sur la prise du Cambodge par les Khmers rouges. Roland Joffé signe un vrai chef d'oeuvre à s'approprier et à conserver.
Un formidable film humanitaire,qui dénonce les absurdités des conflits,en s'intéressant au sort des Cambodgiens massacrés par les Khmers Rouges après le retrait américain en 1975.Cinéaste épidermiquement engagé,Roland Joffé déroule "La déchirure" comme une sorte de reportage pacifiste,basée sur une amitié très belle entre Sydney Shanberg,un journaliste américain courageux et Dith Pran,son correspondant cambodgien tout aussi opiniâtre.Leur inconscience les conduit à rester au Cambodge,même après la chute du régime.Réfugiés dans une ambassade française,ils finissent par être séparés pour une sombre histoire de passeport.Pran devient paysan,martyrisé par l'Angkar,nouvelle doctrine effarante de cruauté.La dernière séquence où Shanberg et Pran se retrouvent après 5 ans de recherches sur "Imagine" de John Lennon,est l'une des plus bouleversanters qu'il m'ait été donné de voir.Ce drame sobre,poignant,richement documenté et constamment digne retourne les tripes,et donne envie d'hurler face à une situation intolérable,peu relatée de surcroît.3 Oscars(photographie,montage et acteur pour Haing S.Ngor).Joffé veut révolter aussi lorsque Pran traverse les champs de la mort,entassement de corps inertes au milieu des rizières.Les images chocs se mêlent aux sentiments de peur viscérales et d'actes héroïques.Un engrenage fatal percé par un peu d'espoir.Une oeuvre indispensable.
J'ai vu vu ce film quand j'étais très jeune et je ne m'en suis pas sortie indemne, je l'ai revu adulte et il m'a encore laissé des bleus à l'âme. Que dire sinon que les atrocités doivent être montrées, ne serait-ce que du doigt ?
Un très beau film qui vous fera vibrer. Les acteurs sont impeccables. Le thème de la répression des khmers rouges trop peu souvent abordé, est ici mise en scène avec une vive émotion. La fin vous marquera pour longtemps.
Très beau film, poignant et politique. Le film allie très bien le drame au film de guerre, des acteurs sont tous plongés dans leurs personnages. Mais celui qui porte l'histoire est bien Haing Ngor. De belles scènes émouvantes et d'autres d'épouvantes (les assassinats et charniers). Le tout se déroulant durant la répression khmers rouges thème peu abordé au cinéma.
Un film qui n'est pas un chef-d'oeuvre à mon avis mais qui est intéressant en ce qu'il constitue un témoignage permettant d'apercevoir l'horreur des Khmers Rouges au Cambodge à travers la belle histoire vraie d'amitié entre un journaliste américain et Dith Pran.
Un très bon film tiré d'une histoire vraie, assez méconnue du grand public, l'histoire de deux journalistes (Sydney Schanberg et Dith Pran) qui ont couvert au Cambodge la prise de Phnom Penh par les sanguinaires khmers rouges.
Le film se scinde en deux parties bien distinctes : la première, plus linéaire, plus classique, est consacrée à la présence de Sydney Schanberg au Cambodge avec Dith Pran. Ces derniers couvrent, au péril de leur vie, le conflit cambodgien avec l’avènement des Khmers rouges. Les Khmers commencent à martyriser et massacrer la population civile et ils s'en prennent également aux étrangers qui sont obligés de se réfugier au sein des ambassades américaine ou française.
Enfin, la deuxième partie qui est beaucoup plus poignante où nous suivons le périple angoissant de Dith Pran dans un camp de travail où la mort est infligée de manière arbitraire à n'importe qui pour n'importe quel motif. Il y a deux scènes particulièrement poignantes : la première où Dith tombe dans un fossé rempli de cadavres et la deuxième où l'enfant d'un khmer rouge et un compagnon d'évasion sautent sur une mine ce qui entraîne le décès de l'enfant dans les bras de Dith.