Un formidable film humanitaire,qui dénonce les absurdités des conflits,en s'intéressant au sort des Cambodgiens massacrés par les Khmers Rouges après le retrait américain en 1975.Cinéaste épidermiquement engagé,Roland Joffé déroule "La déchirure" comme une sorte de reportage pacifiste,basée sur une amitié très belle entre Sydney Shanberg,un journaliste américain courageux et Dith Pran,son correspondant cambodgien tout aussi opiniâtre.Leur inconscience les conduit à rester au Cambodge,même après la chute du régime.Réfugiés dans une ambassade française,ils finissent par être séparés pour une sombre histoire de passeport.Pran devient paysan,martyrisé par l'Angkar,nouvelle doctrine effarante de cruauté.La dernière séquence où Shanberg et Pran se retrouvent après 5 ans de recherches sur "Imagine" de John Lennon,est l'une des plus bouleversanters qu'il m'ait été donné de voir.Ce drame sobre,poignant,richement documenté et constamment digne retourne les tripes,et donne envie d'hurler face à une situation intolérable,peu relatée de surcroît.3 Oscars(photographie,montage et acteur pour Haing S.Ngor).Joffé veut révolter aussi lorsque Pran traverse les champs de la mort,entassement de corps inertes au milieu des rizières.Les images chocs se mêlent aux sentiments de peur viscérales et d'actes héroïques.Un engrenage fatal percé par un peu d'espoir.Une oeuvre indispensable.
"La déchirure" est un long-métrage plutôt engagé au scénario très bien écrit. En effet, l'histoire captive grâce une réalisation d'autant plus réussie. Toutefois, le point le plus marquant est le jeu du protagoniste ayant vraiment vécu cette guerre. Les autres acteurs sont aussi convaincants. Ainsi, le film est plaisant, divertissant et apport un réel intérêt.
A côté de l'histoire du Vietnam voisin, la guerre au Cambodge est plus rarement sujet d'inspiration au cinéma. Avec la Déchirure, racontant les destins séparés du journaliste américain Sidney et de son assistant cambodgien Dith Pran, Roland Joffé nous décrit la période sanglante des khmers rouges dès leur arrivée dans la capitale Phnom Penh. Ce qu'il est montré voire suggéré du génocide et des camps de de travail est suffisant pour nous faire prendre conscience de l'horreur de ces quatre années interminables, même si inévitablement les images sont édulcorées par rapport à la réalité des évènements. Un film historique poignant pour son histoire, porté par la musique électronique de Mike Olfield et surtout par le jeu remarquable d'Haing Ngor (oscar du meilleur second rôle pour son interprétation de Dith Pran).
Grand film, histoire vraie dans la veine de "Salvador" et de "Rangoon". Outre le fait que le film dénonce les massacres tragiques des Khmers rouges par le biais de journalistes c'est avant tout l'histoire d'une amitié forte entre un journaliste américain et un journaliste cambodgien. Film réaliste avec un scénario classique mais toujours juste. Horreur des faits ajouté l'émotion font de ce film un très beau témoignage.
Le contexte historique est passionnant, mais La déchirure met l'accent sur le côté humain de l'évènement, délaissant toute opinion documentaire (le point de vue initial du journaliste, engagé) pour se tourner vers un drame humain poignant et permettant de multiplier les points de vue. Des camps de prisonniers cambodgiens à l'Amérique qui maquille la situation, le spectateur suit une histoire sobre, qui se veut profondément réaliste et qui ne cesse d'étoffer ses personnages. Un beau film, qui témoigne de parcours humains passionnants.
Il existe des films dont on sort moins cons. "La déchirure" sinscrit parmi ceux-là. Et à lheure où le Liban est sous les bombes (juillet 2006), le voir fait même résonner lécho particulier de léternel recommencement. Il met en effet notamment en scène lévacuation des ressortissants étrangers de Phnom Penh ainsi que lexil de la population. Dans ce long-métrage dutilité publique, Roland Joffé nous fait vivre de façon viscérale les années noires du Cambodge, de la bavure militaire américaine de 1973 à leffondrement des Khmers Rouges en 1979. Voilà peut-être le pire régime dune Histoire de lHumanité qui comporte pourtant bien plus de saloperies que de bons moments. Soldats naïvement célébrés à leur arrivée en 1975 car elle marquait larrêt des combats, les déportations massives vers les campagnes et lidéologie imposée meurtriront durablement ce peuple. Révoltante, la seconde moitié du métrage démontre labomination du système avec une efficacité implacable. Au nom dun Angkar relevant du délire paranoïaque, on a par exemple été jusquà confier le droit de vie ou de mort aux esprits non pervertis par le passé, c'est-à-dire aux enfants ! Après le décès de Ta Mok le 21 juillet 2006, on peut redouter que le procès pour génocide prévu en 2007 naboutisse pas, un seul dirigeant subsistant. La musique de Mike Oldfield accompagnant les interventions khmères est souvent très perturbante, accentuant le malaise. A lopposé, le thème final est fort joli. Pour un tel projet, on se félicitera dune si belle distribution : Haing S. Ngor, John Malkovich ou encore Julian Sand. Le journaliste Sydney Schanberg est interprété avec conviction par Sam Waterstone. Dès les premiers instants, sa voix off résume merveilleusement lessence du récit en évoquant le Cambodge comme un "pays que jaime et que je plains". Le titre français diffère de loriginal ("The killing Fields") mais décrit bien ce que lon ressent. Une uvre indispensable, dune intensité rare, qui élève la conscience
Inspiré d’une histoire vraie, le premier long-métrage du réalisateur britannique Roland Joffé, sorti en 1984, retrace un événement dramatique bouleversant. Le récit évoque, à travers les yeux d’un journaliste américain et de son traducteur local, le génocide des Cambodgiens par les Khmers rouges au milieu des années 1970. Au-delà de cette investigation historique et du caractère éprouvant de certaines scènes, le film dénonce le retrait puis le désintérêt des institutions occidentales pour cette guerre civile. La mise en scène reste sobre avec des acteurs efficaces dont John Malkovich dans l’une de ses premières apparitions au cinéma. Bref, un travail de mémoire et une aventure humaine déchirante.
Un film sur la folie des Khmers rouge et sur la lâcheté et la cupidité des occidentaux dans le conflit Cambodgiens. On peut illustrer ce dernier point de vue par le personnage de Sidney qui finalement utilise son traducteur et le condamne à une mort quasi certaine dans son pays. Il y a des passages vraiment marquants comme la découverte du charnier ou la tentative de réalisation du faux passeport ou la vie d un homme dépend d une simple photo. La toute fin du film m a un peu gâché l ensemble mais cela reste extrêmement fort.
Roland Joffé mise sur le choc et l'émotion dans "La déchirure", un film sur la guerre du Vietnam, les horreurs au Cambodge durant cette période et l'histoire de deux journalistes cambodgien et américain. Il aime retracé des périodes historiques, après "Mission" avec l'évangélisation des peuples païens en Amérique du Sud, il s'attaque aux horreurs des Kmers Rouges sur le peuple cambodgien. On remarque 2 parties distinctes au film. La première montre les horreurs, les blessures du peuple cambodgien à cause des Khmers Rouges, c'est une partie assez choc, avec des images de blessés, d'enfants au milieux des décombres... La deuxième raconte la séparation des deux journalistes, l'un retourne tranquillement aux États-Unis et l'autre est retenu prisonnier dans un camp de concentration des Khmers Rouges, torturé mais qui va ensuite s'évader et va même tomber sur une décharge à cadavres: c'est un passage choc, on voit des squelettes, des morceaux de cervelles... C'est un véritable massacre. La fin est magnifique et forte en émotions, c'est le meilleur moment du film. Sur un fond sonore de John Lennon avec son "Imagine", on assiste aux retrouvailles entre les deux journalistes, c'est vachement émouvant et c'est superbe. Les acteurs sont fantastiques en particulier celui qui joue le journaliste cambodgien, et Sam Waterson est aussi très bon. Résultat: malgré quelques longueurs et lenteurs dans la première partie, la deuxième partie sauve l'ensemble et on peut ainsi dire que Joffé a fait un excellent travail après son "Mission"!!!!!!!!!!!!
Entre la Doctrine Nixon et le Génocide des Khmers rouges
L'histoire de Sydney Schanberg, journaliste au New York Times, et de son collègue à Phnom Penh, Dith Pran, entre 1973 et 1979, est brillamment portée au grand écran par Roland Joffé.
Des bombardements aveugles de Nixon à la prise de pouvoir des Khmers rouges, en passant par l'évacuation des ambassades aux camps d'endoctrinement et aux champs de la mort de Pol Pot, nous suivons l'emprise des ténèbres qui s'est abattue sur le Cambodge dans les années 1970. Ceci à travers les yeux de Sydney Schanberg et Dith Pran, qui sont magistralement incarnés par Sam Waterston et le Dr Haing S. Ngor, dans sa première performance exceptionnelle, avec des rôles secondaires tout aussi excellents, incluant notamment John Malkovich, Athol Fugard et Craig T. Nelson.
“The Killing Fields” (“Les Champs de la Mort” en français) est un film incontournable, qui compte parmi les meilleurs jamais réalisés sur les tenants et les aboutissants de la géopolitique de l'Asie du Sud-Est dans la seconde moitié du siècle dernier. C'est aussi un film pédagogique pour ne pas oublier les horreurs du régime khmer rouge et ne pas les répéter sous quelque forme que ce soit.
Il s'agit finalement d'une œuvre d'une puissance émotionnelle intense, dans laquelle les interprètes ont mis tout leur cœur et leur âme pour rappeler ce qui ne doit plus jamais arriver et rendre hommage aux victimes, qui a été à juste titre récompensé par de nombreuses distinctions dans le monde libre.
Je précise « monde libre », car si les puissances occidentales se sont rendues coupables de crimes de guerre, elles ont aussi participé activement à la réalisation de ce film, pour dénoncer et se souvenir de tels crimes contre l'humanité. Une œuvre tout simplement inimaginable là où l'État de droit, la liberté d'expression et la responsabilité individuelle et collective ne sont pas des droits inaliénables.
Très beau film, poignant et politique. Le film allie très bien le drame au film de guerre, des acteurs sont tous plongés dans leurs personnages. Mais celui qui porte l'histoire est bien Haing Ngor. De belles scènes émouvantes et d'autres d'épouvantes (les assassinats et charniers). Le tout se déroulant durant la répression khmers rouges thème peu abordé au cinéma.
Première œuvre et œuvre maitresse de la carrière de R. Joffé, "La déchirure" est une réussite exemplaire sur plusieurs tableaux. J'aime particulièrement l'attention avec laquelle on nous dépeint l'amitié naissante entre ces hommes. Nul besoin d'artifice, juste une histoire porteuse et qui englobe la réalisation, simple mais subtil. (il semble d'ailleurs que le résultat des films de Joffé dépendent surtout du scénario)
Je ne sais pas exactement ce que représente la déchirure au cœur du film. Mais je sais fortement que cette déchirure est autant bien une cause et une conséquence dans le drame abordé ! La guerre du Vietnam a bien fait des ravages, en la propageant chez ses pays voisins, Laos et Vietnam. Les seuls ayant compris l'aspect horrifique, de cette dernière, ont été peu nombreux à se manifester. Bien sûr, le festival de Woodstock le dénote bien mais aucun de ces hippies, aux bonnes intentions politiques, a réellement vécu parmi les réfugiés de guerre, aucun n'a mis pied à terre en territoire hostile, avant de crier sur l'horreur de ses semblables ! Et nul n'en a besoin pour témoigner les causes d'une vengeance. Parmi les journalistes ayant contact avec les habitants locaux, certains ont partagé leur vie, leur sentiment pour cette guerre, leur peine pour l'impuissance qui les entoure ! Il se trouve que sauver des vies semble être le devoir de nos soldats. Mais en réalité, leur fléau ne s'en soucie pas le moins du monde. Derrière tout cela, des ordres à respecter ! Et malgré les zones de sécurité mises en place, les Khmers Rouges on encore la capacité d'agir ! Je fais ainsi hommage aux massacres incomprises à ce jour, des milliers cambodgiens innocents !