A chaque film, PT Anderson frappe un grand coup. Echauffement avant de signer trois pépites les unes après les autres ("Magnolia", "Punch-Drunk Love" et l'immense "There Will Be Blood"), "Boogie Nights" rassemble toutes les problématiques que PTA va explorer plus profondément dans ses oeuvres suivantes: la maternité et la paternité, l'amour impossible et improbable et surtout la fresque historique à travers la déchéance d'un homme. Et c'est bien dans cette dernière thématique que le metteur en scène virtuose excelle et précède son chef-d'oeuvre de 2007. A travers l'histoire du porno et de Dirk Diggler (pseudo improbable), acteur au membre aussi long que son intellect est limité, PTA dépeint 15 ans d'Amérique grâce à sa structure classique en deux grands actes, la montée et la déchéance d'un homme et d'une industrie. Alors que la première partie dépeint un monde fantaisiste, à la BO disco et aux scènes les plus jouissives, futiles et énergiques (le numéro de danse fait basculer le film dans le genre de la comédie musicale en moins de 2 minutes), le choc du passage aux 80s se fait brutal et sans concession. L'énergie qui était sexuelle devient violence, à la fois administrative et physique, les couleurs se font fade et même la musique pue le toc. C'est peut-être pour cela que la scène devant le juge où Amber tente de reprendre la garde de son fils, est si forte. Avec la photo du tandem Reagan-Bush, chantres conservateurs des années 1980, on est soulagé, mais aussi terriblement terrifié: ce n'est pas un cauchemar, c'est la dure réalité. Cette photo est aussi violente et annonciatrice de malheur, si tristement réaliste qu'elle donne à tout le film une résonance particulière, une pertinence insoupçonnée, une ambition que l'on attendait pas.
La sauce prend facilement face à ce jeune et téméraire ado voué à une prometteuse carrière d'hardeur. Mark Wahlberg s'approprie parfaitement son personnage et est entouré par un casting étonnant (comme Julianne Moore en actrice porno et Don Cheadle) mais hélas la sauce va se révéler plutôt ratée... Même si l'histoire est très bien écrite, l'interprétation de qualité et l'ambiance 70's et 80's entraînante l'ennui se fait sentir à la moitié du film. Tout cela est une question de dosage, car BOOGIE NIGHTS souffre de scènes répétitives et quelque peu lassantes pour un film, il est vrai, osé et ambitieux. En somme, passable et fortement dispensable.
Sexe, drogue et disco, ça ne peut que plaire! Ils'agit là d'une excellente vision des coulisses d'une industrie qui, dans un premier temps, peut paraitre glamour, la pornographie dans les années 70/80. Paul Thomas Anderson filme l'histoire vraie d'un hardeur résté légendaire dans le métier avec un réalisme digne d’un documentaire, et la divise en trois parties classiques, la découverte d’une star, sa carrière puis sa chute. Le casting est prodigieux pour incarner tant de rôles souvent à contre-emploi (Burt Reynolds et Julianne Moore y sont mémorables, Philip Seymour Hoffman est méconnaissable tandis que l’on y découvre tout le talent de Mark Wahlberg) et le travail fait sur les personnages est lui aussi irréprochable. La découverte de ce monde impitoyable, accompagné de sa musique dynamique, est donc une superbe image de notre société. A ne pas rater.
Tout le talent de Anderson pour filmer un monde de tout les excès et des tabous. On découvre le jeune Marc Walhberg qui désire devenir célèbre. On assiste d'une décénnie à l'autre à l'évolution d'une industrie ainsi que de ses protagonistes. L'ambiance est épique avec la crativité des plans d'Anderson et une bande son mélangeant disco et rock. La caricature est la norme et on plonge avec délice dans l'ambiance rétro. Malgré une histoire provocante, on se laisse entraîné et finalement on en redemande!!!!
Quelle déception ! On m'avait dit tellement de bien sur ce film, et je n'ai vu qu'une bande de débile qui font du cinéma X. Quel est le propos du film ? Faire un film sur des faibles d'esprits, OK, mais encore faudrait il leur donner un peu d'épaisseur a ces personnages. La réalisation est pourtant dynamique et originale, mais les personnages sont si creux à tout les niveaux...
Très bon revival de l'univers naissant du porno américain des seventies. Une photo magnifique, des acteurs excellents et une super BO. La fin un peu longue et pathétique , mais à l'image de ce qu'est la chute mégalo-paranoïaque d'une star du show-bizz dans la coke, enlève la 4éme étoile qu'aurait presque méritée Paul Thomas Anderson pour ce 1er film vraiment emballant.
Boogie nights nous permet de découvrir plein d'anecdotes sur le cinéma porno. Plein de réponses sont apportées aux questions que l'on peut se poser a propos de ce milieu (comment se fait le recrutement d'un acteur porno, comment se trouvent-ils un nom...). Cependant, je n'aime pas la façon dont l'histoire est développée ; le réalisateur veut parler de tous ses personnages et du coup ne parle d'aucun d'eux. PT Anderson maîtrise tout de même très bien son sujet mais je ne suis pas fan de son mode de narration.
Un film culte et un chef d'oeuvre à la fois.Ca parait banal dis comme ça,mais croyez-moi,ces superlatifs ne sont pas galvaudés.Je suis devant les bras pantelants devant ce "Boogie Nights".Paul Thomas Anderson,a acquis son statut de réalisateur ultra-talentueux,avec cette grande fresque d'une incroyable virtuosité,qui décrit l'univers glamour mais impitoyable du cinéma porno.En somme,gloire et déchéance d'une bande de marginaux,appartenant à un milieu sulfureux de légende et incompris.Si les années 70 sont celles de tous les succès et excès,les années 80 et leur lot de changements les entraine dans une spirale infernale.Ils ne sont tout simplement plus adaptés à une société évolutive.Derrière les paillettes et le disco,se cache un vrai message:comment trouver sa place dans la société? Les interprètes sont tous remarquables.De Mark Wahlberg en jeune harder entrainé à Julianne Moore en mère droguée et inconséquente,en passant par Burt Reynolds en réalisateur nostalgique ou William H.Macy en homme humilié par sa femme.Bref,je viens de faire là une découverte que je ne suis pas prète d'oublier.
A ce jour, Boogie Nights est le moins bon film de Paul Thomas Anderson...mais il est déjà très remarquable ! Un casting prestigieux : le jeune Mark Walhberg qui campe à merveille Dirk Diggler, l'excellent Burt Reynolds, la délicieuse Julianne Moore ou encore le phénoménal Philip Seymour Hoffman. On sent déjà le talent monstrueux de P.T. Anderson qui maîtrise son scénario de bout en bout : le film, traitant de la pornographie, n'est jamais vulgaire. La mise en scène est virtuose et certains plans évoquent le Soy Cuba de Kalatozov ( notamment certains plans séquences ), mais le jeune cinéaste parvient à se détacher de ses modèles en affirmant aussi son propre style : fluidité des mouvements de caméra, humour grinçant...Un très bon premier film, plus noir qu'il n'y paraît ( le titre est teinté d'ironie ), porté par des comédiens d'exception et par un réalisateur à convictions. Un petit bijou jouissif et suggestif...Seul ombre au tableau : le dernier quart d'heure s'essouffle un peu. A découvrir absolument !
Premier film distribué en France de Paul Thomas Anderson, cette fresque des années 70 et 80 reste un peu vaine. l'ascension et la déchéance d'un acteur de porno, qui constituent l'essentiel de l'intrigue du film sont montrés avec talent mais sans vraiment renouveler le genre. Cela reste assez conventionnel et les références (Scorcese) sont trop explicites, un biopic de plus...
Même dans des tournages hard, Paul Thomas Anderson crée constamment une sorte de jeu avec le spectateur : ne jamais lui montrer ce qu'il s'attendrait à voir. Sa caméra flâne, observe les désirs, les frustrations, l'euphorie factice de ces années-là, celle de la prétendue libération des moeurs. Elle observe et ne juge pas. Sa plus belle réussite, c'est tout de même le personnage incarné par Julianne Moore, mère déchue et star de porno, "maman et putain", en quelque sorte. La mise en scène est splendide et une BO monstrueuse. Un autre point fort : l'acteur Mark Wahlberg. Bref, ce film est un chef-d'oeuvre !
rien de plus normal que découvrir la vie d'un acteur porno,une légende ..mouai en tous le film traite des problèmes de bases avec ces soucis personnels bref rien d'extraordinaire.
Quand P. T. Anderson se lance dans la réalisation de cette sulfureuse fresque 70/80's du monde de la pornographie, on pouvait s'attendre a du gros calibre ... et ce fut le cas, plutôt deux fois qu'une ! Le talentueux cinéaste a réussi son pari de vouloir faire une oeuvre aussi aboutie et jusqu'au-boutiste que l'immémorable "Casino" de M. Scorsese. La mise en scène y fait déjà fortement penser, le génie aussi. Un poil trop longuet, le film aurait probablement gagné en consistance, mais bon ... tout le monde ne peut prétendre être un réalisateur d'exception. Excellent casting et énorme BO !