Boogie Nights
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Val_Cancun
Val_Cancun

61 abonnés 764 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 mai 2014
Le 2ème long-métrage de Paul Thomas Anderson, après "Hard eight" et avant "Magnolia", est une peinture sarcastique mais bienveillante de l'industrie du porno au virage des années 70 et 80.
On suit en effet le parcours du jeune Dirk Diggler (Mark Wahlberg), étoile montante de cet univers marginal, doté d'un don de la nature à la Rocco Siffredi, et qui connaîtra comme il se doit grandeur, décadence et rédemption.
"Boogie nights" (1997), c'est aussi une extraordinaire galerie de personnages déjantés mais crédibles, de laquelle émergent Burt Reynolds (père de substitution et cinéaste raté), Julianne Moore (mère de substitution et star du X), Heather Graham (impayable Rollergirl), Philip Symour Hoffmann (preneur de son amoureux du héros), William H Macy (mari cocu désespéré), John C Reilly (éternel complice de Dirk) etc...
On retrouve en outre la réalisation aérienne de PTA, qui multiplie les plans-séquence virtuoses, et privilégie une certaine lenteur parfois déconcertante.
Une BO disco et funky achève de donner à "Boogie nights" le statut de film culte, sur un sujet il est vrai fascinant, traité avec tendresse et sans vulgarité gratuite.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 9 avril 2010
Boogie Nights tire son origine du court-métrage de PTA : The Dirk Diggler Story. Il recycle l'histoire, ajoute une foule de personnages et d'intrigues secondaire, intellectualise le propos et filme le tout en surréférençant Scorsese. Résultat, Boogie Nights commence en fanfare : c'est maîtrisé, dynamique, rythmé, tout ce qu'on veut... Et puis quand Anderson épuise le filon, quand son intrigue s'essouffle, il entasse les trouvailles hors-propos, se paume dans des réflexions prétentieuses, bâcle ses personnages qui finissent vides et caricaturaux, bref, oublie son film. Au final, Boogie Nights s'avère superficiel et inabouti. On garde quand même en tête des passages marrants et de bonnes idées - le personnage de Macy, la scène avec Molina...
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 10 janvier 2009
Plongée sans apnée dans les coulisse du monde du porno, menée façon chorale par Paul Thomas Anderson, qui récidivera avec Magnolia. Le choix de Whalberg parait intéressant et Burt Reynolds mérite ici de rappeler au public qu'il sait jouer. L'aventure choisit de ne pas sombrer dans la tarantinade, quoi qu'en s'y essayant plusieurs fois, mais s'attarde plutôt sur le thème grandeur et décadence, ce qui d'un point de vue phallique peut constituer une métaphore amusante. De fait, l'atmosphère est plus proche d'un Casino de Scorcese (toutes proportions conservées) que d'un glauque qu'on aurait pu craindre, le réalisateur préférant présenter ce petit monde du porno comme un lieu familial et bariolé. Que cela soit juste ou non, en tout cas, le choix fonctionne et l'on suit sans déplaisir ces tribulations d'un Rocco en herbe.
BeatGeneration
BeatGeneration

92 abonnés 238 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 août 2008
Quand P. T. Anderson se lance dans la réalisation de cette sulfureuse fresque 70/80's du monde de la pornographie, on pouvait s'attendre a du gros calibre ... et ce fut le cas, plutôt deux fois qu'une ! Le talentueux cinéaste a réussi son pari de vouloir faire une oeuvre aussi aboutie et jusqu'au-boutiste que l'immémorable "Casino" de M. Scorsese. La mise en scène y fait déjà fortement penser, le génie aussi. Un poil trop longuet, le film aurait probablement gagné en consistance, mais bon ... tout le monde ne peut prétendre être un réalisateur d'exception. Excellent casting et énorme BO !
Timdu26
Timdu26

97 abonnés 481 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 22 décembre 2010
Waw ... un chef d'œuvre de plus pour Mr. Paul Thomas Anderson. La réalisation est tellement originale, vivante, magistrale que même si il faisait un film sans scénario, cela serait intéressant. Le plan-séquence d'ouverture est juste magistrale. Les acteurs sont géniaux, mention spéciale pour Mark Wahlberg, Julianne Moore et Philip Seymour Hoffman (qui change de caractère à chaque film). Beaucoup d'humour, de sexe, de tristesse, de tout ce qui est présent dans la vie quoi. Une bande son superbe, on ne voit pas le temps passer. Du très bon Anderson qui choque avec ce film. Mention spéciale pour la dernière image, très choquante si je puis dire ... Bref, en gros : un film inoubliable.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

726 abonnés 3 196 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 novembre 2018
Avec son premier film, Paul Thomas Anderson célèbre le cinéma sur pellicule qui n’a d’autre réceptacle que la salle dans laquelle il est projeté ; ainsi croise-t-il d’une manière très intelligente la naissance de la VHS et donc de la consommation cinématographique individualisée avec la mise à mort d’une tradition dont les tenants s’exposeront par la suite aux pires déviances. Car la pornographie avant les années 80-83 s’apparente à une bulle protectrice où il fait bon vivre ; nous y sommes comme en famille – chaque protagoniste entretient avec sa propre famille une relation périlleuse et trouve une échappée dans cette vaste villa dont chaque couloir semble la branche d’un arbre généalogique gigantesque. La caméra virtuose embrasse l’enchaînement logique des actions par un goût prononcé pour le plan séquence au passage incroyablement réalisé qui reproduit l’effervescence des années 70. On apprécie également le regard presque enfantin avec lequel le réalisateur aborde l’univers pornographique, ne montrant que très tardivement au spectateur ce qu’il meurt d’envie de voir, proposant une galerie de personnages-sketchs aussi drôles que touchants. Voire tristes. Car à mesure que le film avance s’installe en bouche un arrière-goût rance : quelque chose ne fonctionne plus, l’âge d’or semble révolu, les choses sérieuses commencent et, avec elles, le malheur. Pour incarner cette lente descente, Anderson s’entoure d’un casting incroyable, Mark Wahlberg en tête, qui donne de la chair à une écriture polyphonique intéressante quoiqu’un peu trop chargé de symboles. Tragicomédie monumentale, œuvre qui veut en mettre plein la vue au risque peut-être de se répéter ou d’enfoncer des portes ouvertes, Boogie Nights capte l’homme dans sa folie et ses étoiles intérieures sans jamais se poser en moralisateur.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 12 janvier 2008
Si l'on s'en tient au cinéma dans sa finalité technique c'est à dire la recherche d'une mise en scène adéquate au scénario proposé, "Boogie Nights" (1998) est une excellente oeuvre. En effet tout les superlatifs sont insuffisants pour décrire à juste titre ces longs plans séquences d'une fluidité exceptionnelle, dont la merveilleuse scène d'ouverture où l'on découvre tous les protagonistes du film qui va suivre, ou la scène de l'instant festif autour de la piscine qui paraît presque documentaire tant ce voyage de l'objectif est réaliste en particulier lorsqu'il plonge puis ressort de l'eau. Tout ce petit monde paraît véritablement se connaître, et nous, spectateurs, restons éblouis. Cependant, l'ennui peut s'inviter. Ce fut le cas en ce qui me concerne, alors la fascination éprouvée s'essouffle, je reprocherai donc à Paul Thomas Anderson une irrégularité dans le rythme tout simplement, rythme qui sera le point d'orgue de son film suivant. Peu importe je le conseille vivement à tous cinéphile car c'est une oeuvre à part entière qui mérite le coup d'oeil et son statut de film culte tant il aborde un milieu que tout autre cinéaste aurait indéniablement mal traîté. Car le point fort ici, et avant tout, c'est le traitement de ces deux décennies dans le monde de la pornographie, de ses années de gloires à ses déboires, traitées sous fond d'humour, par une interprétation sans fautes, et des répliques décapentes.
CINÉ FEEL
CINÉ FEEL

63 abonnés 241 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 mai 2022
Waow. Moi qui adore Paul Thomas Anderson , j’étais passé à côté de ce joyau ! Une mise en scène éblouissante, des morceaux de bravoure à la pelle, un casting rutilant , bref bien des similitudes avec Liquorice Puzza salue cette année. C ´est revigorant, irrévérencieux , drôle, terriblement libre et fort peu politiquement correct. Ça nous entraîne dans les coulisses d’une boîte de production du potin des années 70 au travers le portait de sa star maison incarnée avec vigueur par Mark Whalberg. Deux scènes formidables ouvrent et clôturent le film En ouverture, un plan sequence d’une splendide maestria qui n’est pas sans rappeler cette des Affranchis de Scorsese, et en clôture un plan fixe o combien audacieux.
Une réjouissance de chaque minute :: n’hésitez pas, faites vous plaisir !
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 30 décembre 2013
Paul Thomas Anderson nous entraine dans le monde merveilleux de l'industrie pornographique des années 70-80, au tournant de la révolution VHS. Un film, qui traite d'un sujet sulfureux, où l'on peut facilement tomber dans le putassier bien crade. Le réalisateur nous en ressort un drama très poétique ou la pulsion sexuelle n'est plus et les liens d'amour-amitié-attirance sexuelle se confondent et se mélangent. Le complexe œdipien appliqué tel quel. Très sobre dans ses effets et dans l'interprétation, on y retrouve une très belle dissertation sur le "succès", les recettes de celui-ci, les limites de ce succès et les conséquences de tout ça. C'est un long film, mais il n'est pas long en durée, Anderson sait jouer de sa temporalité pour laisser des moments en suspens, comme hors du temps. C'est fascinant, et le plan final très bien trouvé. Car ce coquin de réalisateur montre au final l'objet de fascination initial, ce qui régit le film, le personnage principal, ce qui fait de lui ce qu'il est et ce qu'il sera. Très philosophique, la marque des grands réalisateurs.
Extremagic
Extremagic

75 abonnés 484 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 9 juillet 2015
Je suis pas un grand fan de PTA, après j'aime bien certaines de ses idées, de ses parti pris. Bon là c'est pas mal, mais c'est quand même vu et revu, tout ce qu'il montre, sauf un peu le début avec le monde du porno, c'est marrant, mais ce genre de milieu c'est souvent présent au cinéma. Après le coup de la décadence des personnages c'est déjà vu 36000 fois. Pis la manière dont il le montre n'apporte rien de nouveau, on a toujours le même genre de répliques, les concordances, genre la crise qui touche tout le monde en même temps... Après je suis pas très sensible à son humour, j'adore les moments totalement décalés, certains personnages mais bon globalement c'est pas vraiment ce que je préfère... J'ai pas grand chose à dire sur ce film, j'ai trouvé ça long, déjà vu, bien fait, pas trop mal écrit sans être magistral, la photo d'Elswit est sympatoche voilà ça se regarde sans être folichon...
QBN
QBN

36 abonnés 147 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 avril 2010
Un film long, comme celle de Marky, mais on en voudrais encore... OH OUI C'EST BON
_Royal_
_Royal_

137 abonnés 1 600 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2011
Pour ceux qui doutent encore du talent de Mark Wahlberg, Boogie Night dévoile au moins ce que cet acteur à de grandiose.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 février 2011
Un incroyable voyage dans l'industrie du cinéma pornographique des années 70 et 80. Paul Thomas Anderson réalise un chef d'oeuvre, à la manière d'un Scorsese ou d'un Tarantino. Il prend des risques en nous montrant cet univers fait de sexe, de violence et de drogues. Mark Wahlberg campe ce Dirk Diggler avec une étonnante facilité. Julianne Moore est excellente, mais celui qui casse la baraque est sans aucun doute Burt Reynolds en réalisateur et patriarche qui ne veut pas faire de film sur vidéo. Plus qu'une évocation du cinéma porno, Anderson nous parle du problème de la vidéo qui remplace le cinéma. Un grand moment, ancré dans une période exceptionnelle, un très grand film.
ClockworkLemon
ClockworkLemon

27 abonnés 222 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 3 juin 2011
Grand admirateur de Monsieur Paul Thomas Anderson, m'étant enfin procuré le plus rare (sans compter "Sydney", malheureusement introuvable en France) de ses films, je dois dire que ce "Boogie Nights" est une bombe ! Dire que Paul Thomas Anderson n'a que 27 ans lorsqu'il entreprend ce projet hallucinant qui dépeint l'envers du décor du cinéma X sur deux générations. De la gloire des années 1970 à la déchéance des années 1980. "Boogie Nights", c'est avant tout, comme dans toutes ses œuvres, un scénario démentiel, très abouti et réellement captivant. Toujours auteur donc, il livre là une critique aiguë, une fresque ironique du monde du showbizness du cinéma pornographique. "Boogie Nights" est drôle, cruel, dérangeant, totalement cynique, mais aussi d'une beauté hallucinante. En effet, c'est aussi visuellement qu'Anderson prouve tout son talent en livrant une photographie somptueuse et des cadrages audacieux. Possédant les ingrédients du film choral, en suivant les aventures de plusieurs personnages à la fois, la mise en scène est très intelligente. Le montage totalement réussi. Des scènes marquent, comme celle de la première fête chez Jack Horner, dans laquelle le déplacement de la caméra entre tous les personnages est totalement jouissif ou encore l'incroyable enchainement, très bien pensé et carrément dérangeant, des chutes, des descentes aux enfers des personnages dans la deuxième partie. Deux parties scindent en effet le film : une première sur l'ascension et la période de gloire, une deuxième, très sombre, sur la déchéance, physique, morale et sociale. Construction que l'on retrouve d'ailleurs dans "There Will Be Blood". On y retrouve ses thèmes principaux, comme la famille, ses rapports difficiles, la famille, aussi à l'instar de l’industrie, on y retrouve son style, celui proche d'Altman, celui du film choral, on y retrouve aussi son excellente direction d'acteurs, car "Boogie Nights", c'est aussi ça, un grand panel d'acteurs époustouflants. Wahlberg tient par ailleurs un des meilleurs rôles de toute sa carrière, et Burt Reynolds est très troublant en réalisateur porno renommé. La dernière scène est une idée de génie, l'"objet" central, cause de toute cette histoire, caché pendant une heure et trente minutes, est enfin dévoilé ! Un mot sur la bande originale tout simplement excellente, que ce soit dans les morceaux sélectionnés ou dans la composition. Au final, "Boogie Nights", le deuxième (et à ce jour sûrement meilleur) film d'Anderson est une œuvre brillante et mémorable qui dresse le plus intéressant et le plus intelligent tableau de l'univers de la pornographie, et qui a définitivement une allure de chef d’œuvre du cinéma contemporain.
Julien D
Julien D

68 abonnés 696 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 novembre 2013
Second long métrage et premier chef d'oeuvre de Paul Thomas Anderson (il y'en aura d'autres...). Ce film est une véritable démonstration de mise en scène, très scorsesienne, avec de nombreux plan-séquences, et une maîtrise incroyable. Le monsieur, ne manquant pas de talents, a aussi signé l'excellent scénario qui narre la grandeur du milieu du porno des années 70, avant sa décadence dans les années 80. On dira se qu'on veut du porno, cela reste un milieu intrigant. L'histoire ne manque pas d'humour et nous propose une bande de beautiful losers très bien croqués et admirablement interprétés par un casting 4 étoiles (Julianne Moore, Marc Walhberg, Philip Seymour Hoffman, Don Cheadle, Burt Reynolds, Heather Graham, John C. Reilly, Alfred Molina, William H. Macy, ouf... certains étaient alors à leurs tout débuts et sont devenus des acteurs importants à Hollywood...). Ah, et puis j'oubliais : la B.O. est d'enfer !
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