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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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0,5
Publiée le 5 novembre 2024
La brigade antigang du commissaire Robert Hossein veut absolument coincer le restaurateur-gangster Raymond Pellegrin. Le roman noir d'Auguste le Breton est-il nul à l'origine ou bien est-ce le résultat de l'adaption par l'auteur lui-même et par le réalisateur Bernard Borderie? Ce polar de série B n'est pas pire que beaucoup d'autres au début, dans sa représentation simpliste et irréaliste de policiers et truands. Personnages sans matière et surjoués abondent, et les comédiens sont tellement mal dirigés qu'on s'en amuse. Mais le film de Borderie, dont la réalisation est un condensé de maladresses, n'a pas encore touché le fond. C'est chose faite avec l'arrivée dans l'action d'un groupe de jeunes mauvais garçons entrainé par un Pierre Clémenti en roue libre (avec son comparse Michel Creton) dans un insupportable et grotesque numéro de cabotinage et dans une intrigue qui n'est plus qu'un scénario puéril, comme écrit par un élève de CM2. La cerise sur le gâteau, c'est le champion de foot joué par Gabriele Tinti (coproduction franco-italienne oblige) et frère du commissaire, dont les exploits sur un terrain de foot avec l'équipe de France (!) puis la relation entretenue avec spoiler: ses jeunes ravisseurs sont de grands moments de cinéma-bis. Le dénouement, théâtral, résume à lui seul la stupidité de la direction d'acteur et des dialogues.
Un film de Bernard Borderie qui délaisse ses films d'aventure et d'espionnage pour se lancer dans le polar. Tentative peu convaincante pourtant servie par un roman d'Auguste Le Breton qui en a écrit l'adaptation. Le film enfile des situations irréalistes et improbables mais le pire reste l'interprétation complétement en roue libre des acteurs , Pierre Clémenti en tête. Heureusement, Robert Hossein et Raymond Pellegrin relèvent quelque peu le niveau avec des rôles solides. Un film peu connu et qui mérite de le rester.
C'est là un petit film totalement oublié et qui, pour certains, paraitra peut-être vieillot. Mais il s'agit avant tout de l'adaptation fidèle d'un roman éponyme d'Auguste Le Breton. Bien meilleur à mes yeux que le film Antigang sorti tout récemment, dont le style déjanté donne là dans le grand n'importe quoi. Le film dont je parle ici, signé Bernard Borderie, le réalisateur de la série Angélique ainsi que de films de cape et d'épées, nous livre une histoire d'homme touchante, poignante, avec une composition exceptionnelle de Raymond Pellegrin en redoutable chef de gang et en même temps restaurateur et chef de famille. De même que celle de Pierre Clémenti, une égérie de la nouvelle vague qui incarne dans ce film un petit loubard de banlieue. Le scénario est plein de surprises, peut-être délirant pour beaucoup, mais bien plus prenant que le film Antigang. Une petite curiosité à défaut d'être une perle. A redécouvrir. En espérant qu'il fasse l'objet d'une ressortie en DVD.